Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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18 décembre 2013

De l’origine de la trêve des confiseurs, ou, Quand les chiffres mentent

Classé dans : Livre, Progrès, Sciences, techniques — Miklos @ 15:34


Ouvrage édité en 1866-1877 mentionnant une date bien postérieure.

C’est en recherchant dans Gallica les premières occurrences en français de l’expression « trêve des confiseurs » qui dénote la période dans laquelle nous entrons que j’ai été dirigé vers un volume du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Larousse, que la notice documentaire l’accompagnant décrit comme édité entre 1866 et 1877, période précédant toutes les autres occurrences que j’avais trouvées jusque là.

Or comme on peut le voir ci-dessus, l’article qui précède la définition que donne ce dictionnaire de l’expression en question mentionne 1886, date bien postérieure à celle de l’édition de l’ouvrage. Faute d’imputer ce phénomène à des capacités de précognition de Larousse (d’ailleurs décédé en 1875), on doit se résoudre à supposer une erreur de cata­logage.

J’ai donc recherché d’autres dates, ultérieures à 1866, dans le texte, à l’aide du module de recherche. Celui-ci en indiquait généreusement un certain nombre situées dans la dernière décennie du XIXe siècle, mais oh ! surprise, en comparant l’original au texte identifié par la reconnaissance optique de caractères, il s’avère qu’il y a discordance, comme on peut le voir ici :


Discordance entre une date dans l’original
et sa correspondance dans la reconnaissance de texte.
Cliquer pour agrandir.

Il ne s’agit plus ici d’une erreur humaine – du moins à ce niveau de transcription, effectuée automatiquement. C’est sans doute le logiciel de reconnaissance de caractères qui est défectueux – la qualité de l’image ne permet a priori aucune ambiguïté dans le processus, les deux « 8 » voisins semblant identiques et pourtant identifiés diffé­remment, défaut qui n’est pas sans rappeler celui qu’on a rapporté il y a peu dans un logiciel similaire équipant les scanners de Xerox. La BnF y aurait-elle fait appel ?

Les implications d’un tel problème dépendent évidemment de son étendue dans ce fonds important (et dans d’autres, éventuellement), que ce soit dans le cas d’une recherche manuelle comme celles que j’ai effectuées et qui nécessitent de vérifier les résultats affichés par la recherche dans l’image scannée voire dans l’original papier (au cas où ce serait le scan qui serait erroné, comme dans le cas Xerox), ou dans celui d’une recherche automatique dans un large corpus de texte à des fins d’études statistiques, par exemple.

Le fin mot de l’histoire ? À distance, difficile de dire, le volume en question n’étant pas daté (ou du moins, sur les pages présentes dans le document numérique, qui ne comprend pas les premières et dernières de couverture). Mais il suffit de lire la postface des éditeurs présente sur la toute dernière page du document numérique, dont la signature indique « Janvier 1890 », et suivie d’une note rédigée posté­rieu­rement, mentionnant la date du 15 décembre 1890.


Postface du volume en question.
Cliquer pour agrandir.

16 décembre 2013

L’Exode et la Fuite en Égypte


Carte de la Terre Sainte, tiré de l’ouvrage Itinerarium per Palæstinam de Leo Flaminius (pseud. de Leonard Rauwolf), publié en 1681 à Rotenburg. Source :
British Library. Pour voir l’image en haute résolution, cliquer ici. Détails ci-dessous.

La British Library vient d’annoncer la mise en ligne de plus d’un million d’images libres de droits en très haute résolution. Elles sont extraites de quelque 65 000 ouvrages datant des XVIIe au XIXe siècles de son fonds qu’elle fait numériser par Microsoft depuis 2008 (et qui, eux, ne sont pas disponibles en ligne). L’entreprise a extrait (auto­ma­ti­quement, on s’en doute) ces images des documents numérisés et en a fait le don à la British Library, ce qui a permis la mise en ligne de cette manne (aucune allusion à l’image que l’on montre ici).

Il est évident qu’une telle masse ne peut être décrite indi­vi­duel­lement : il est indiqué, pour chaque image, son origine (la date, l’auteur, le titre de l’ouvrage, la page), mais il n’y a actuellement aucune description textuelle de son contenu, ce qui rend quasiment impos­sible la recherche dans ce magnifique fonds.

La British Library, évidemment consciente de ce problème, annonce dont le prochain lancement d’un projet de crowdsourcing, qui permettra aux internautes de rajouter des descriptions là où ils le souhaitent. Ces informations – forcément partielles – seront à leur tour récoltées automatiquement par un logiciel d’analyse d’images qui s’en servira pour son « apprentissage » initial afin d’indexer tout le reste de ce fonds. Elle compte ainsi non seulement en faciliter l’accès, mais aussi contribuer, par cette entreprise, à la recherche scientifique concernant les images imprimées et les cartes, en général.

Et le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi cries-tu vers moi ? Dis aux enfants d’Israël qu’ils délogent. Et toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer et la fends, tellement que les enfants d’Israël aillent parmi la mer à sec. » — Exode XIV:15-16.

Voici trois détails qu’on a annotés de cette carte, qui décrivent d’une part l’Exode – la sortie des Israélites d’Égypte sous la direction de Moïse, leur errance dans le désert pendant quarante ans et enfin leur arrivée au Mont Nébo aux confins de la terre promise et lieu de décès de Moïse (on distingue fort bien la traversée de la Mer Rouge au bord de laquelle se tient Moïse tenant son bâton de marche levé pour maintenir le passage à sec, les petites tentes numérotées de un à quarante et qui dénotent leurs étapes, leur zigzags autour du Mont Sinaï…) – et d’autre part la Fuite en Égypte (on voit jusqu’au halo de l’Enfant Jésus dans les bras de sa mère assise sur un des deux ânes, Joseph sur l’autre).

 


Sortie d’Égypte (en rouge) et Fuite en Égypte (en bleu).
Détail annoté tiré de l’ouvrage Itinerarium per Palæstinam de Leo Flaminius (pseud. de Leonard Rauwolf), publié en 1681 à Rotenburg. Source :
British Library.
Cliquer sur l’image pour la voir en grand.

 


Errance dans le désert.
Détail annoté tiré de l’ouvrage Itinerarium per Palæstinam de Leo Flaminius (pseud. de Leonard Rauwolf), publié en 1681 à Rotenburg. Source :
British Library.
Cliquer sur l’image pour la voir en grand.

 


Entrée en Terre Sainte.
Détail annoté tiré de l’ouvrage Itinerarium per Palæstinam de Leo Flaminius (pseud. de Leonard Rauwolf), publié en 1681 à Rotenburg. Source :
British Library.
Cliquer sur l’image pour la voir en grand.

Alors : parcourez, admirez, utilisez, faites savoir… et citez vos sources.

29 novembre 2013

« Redonner un visage à l’homme. Repenser la centralité anthropomorphe. »

Classé dans : Histoire, Judaïsme, Langue, Littérature, Livre, Progrès, Shoah, Société, Éducation — Miklos @ 23:24

Lors du colloque « Permanence du yiddish » qui s’était tenu à l’Unesco il y a un an, l’allocution d’ouverture de Rachel Ertel, grande dame de la langue et de la culture yiddish s’il en est, a placé le propos spécifique de la confé­rence dans celui, bien plus général, de la place de l’homme – et donc de la langue, de l’histoire, de la culture, de l’iden­tité, de la transmission – dans, ou face à, la moder­nité. On trouvera ci-dessous le début de son inter­vention qui donnera, on l’espère, l’envie d’écouter (ici, où l’on peut aller directement à son intervention par le menu de droite) ou de lire () l’intégralité de sa communication.

Rachel Ertel est pessimiste : le yiddish est une « langue assassinée », elle ne redeviendra plus une langue populaire. Mais, dit-elle, « elle peut conserver et transmettre son infinie richesse en son propre idiome ou, comme dans la métaphore de Peretz par “la métamorphose de sa mélodie”, en d’autres langues », ce que sa propre activité de traductrice (vers le français) n’a eu de cesse de démontrer. Mais la tâche du traducteur est aussi celle de « témoin du témoin absent ».

Rachel Ertel a aussi œuvré à enseigner et faire enseigner le yiddish – j’en sais quelque chose personnellement – et pas uniquement à l’intention de ceux dont les parents maintenant disparus et leurs propres parents souvent assassinés parlaient cette langue, mais de jeunes générations parfois étrangères à cette filiation mais qui n’en montrent pas moins d’intérêt à l’étudier, à se l’approprier.

Et donc, en dépit de son pessimisme affiché, elle conclut ainsi : « En faisant jouer ensemble toutes ces strates on peut espérer qu’une sédimentation fertile verra le jour, dont il est impossible de prévoir les avatars et les configurations, mais qui peut, peut-être, redonner une fluidité, une capacité de métamorphose, bref une vitalité au yiddish qui lui donnera une forme de permanence. »

Nota bene : le terme yiddish de « Khurbn » qui revient à plusieurs reprises dans la seconde partie de son allocution provient de l’hébreu où il signifie « destruction », voire « destruction totale, catastrophique ». En hébreu, il est surtout appliqué aux deux destructions du Temple de Jérusalem. En yiddish, il dénote l’extermination des Juifs durant la Seconde guerre mondiale (en français, on tend à utiliser de nos jours dans ce contexte le mot hébreu de « Shoah », qui signifie « catastrophe »).

«La notion de permanence et sa définition, celle du dictionnaire, est la suivante : « Caractère de ce qui est durable, de ce qui dure, demeure, sans discontinuer, ni changer ». J’insiste sur le terme de « changer ».

La question qui se pose alors est d’ordre tout à fait général : est-ce le cas des langues, est-ce le cas des cultures ? Les langues et les cultures qui durent, qui demeurent sans discontinuer ni changer deviennent vite des langues et des cultures mortes. Il faut donc, pour être permanent, ne cesser de changer, de se transformer, et de se muer constamment. La réalité de la permanence est un flux constant, la seule permanence est la fluidité, la transformation, la métamorphose, l’ubiquitaire, le polysémique, la mutation, le polymorphe.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, et pour certains même pendant une partie du XXe, nous vivions dans l’illusion du progrès illimité de l’humanité. La technique avance plus vite que jamais, mais le progrès n’est plus crédible. L’humanité toute entière a perdu la face, et l’histoire continue à nous montrer que, loin de la retrouver, elle ne fait que la bafouer et l’abolir de jour en jour.

Nous vivions dans des dimensions à échelle humaine – des familles, des régions, à la rigueur des États-nations –, nous vivons maintenant à l’échelle planétaire, autant dire nulle part.

Nous vivions dans l’illusion d’un axe du temps unilatéral qui nous menait vers des lendemains qui chantent. Pour certains, la rédemption était accomplie ; mais les faits l’ont démenti. D’autres attendent encore une rédemption qui semble de plus en plus hypothétique si nous nous en tenons aux faits historiques aux guerres, aux massacres, de plus en plu industriels, de plus en plus scientifiques. La science que l’on croyait la panacée universelle a dévoilé sa face d’ombre.

Nous avons perdu notre innocence. Pour ma génération l’univers entier est à repenser. Les mots ont perdu ou changé de sens. Nous vivons dans « le désenchantement du monde. » Et tout est à repenser. À commencer : redonner un visage à l’homme. À repenser la centralité anthropomorphe. À retrouver le sens des mots, les dimensions dans lesquelles l’être humain évolue, les espaces de vie.

Pour pouvoir vivre, le repenser non pas en termes de mondialisation, de globalisation, mais d’une proximité qu’aucun internet, le plus sophistiqué ne peut supplanter. Repenser le temps. Le temps, non plus comme un axe unilatéral, ni comme un cycle toujours recommencé. Le temps avance et recule par bonds, il oscille, il va et vient, il tangue, il bafouille, il bégaie.

Il faut peut-être repenser notre monde non plus par sa centralité, mais comme disait Richard Marienstras, par les marges.

Repenser de fond en comble la notion, nous dire que la permanence est mortifère, que la véritable dimension de la permanence c’est le mouvement, c’est le changement, c’est la transformation.

»Alors nous pourrons repenser la permanence dans ses multiples dimensions : linguistique, historique, culturelle, iden­titaire, transmissible, c’est-à-dire dans la vie avec tous ses aléas.

7 septembre 2013

Deux semaines de lecture

Classé dans : Langue, Littérature, Livre — Miklos @ 9:13

««««« Jonas Jonasson : Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Trad. du suédois. [Très bien tricoté et enlevé ; seule réserve, la traduction, parfois maladroite]

««««« Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le Guépard. Trad. de l’italien. [En cours]

««««« François Mauriac : Le Sagouin. [Concis, essentiel, tragique].

««««« Shmuel T. Meyer, Un nouvel an de pierres. [Un peu trop tarabiscoté et sans doute moins compréhensible pour les non-initiés ; de circonstance, vu la période du calendrier juif !]

««««« Michaël Sebban, La Terre promise, pas encore. [Très bien écrit et enlevé, soulève des questions importantes qui me parlent particulièrement.]

««««« Anne Sinclair, 21 rue La Boétie. [Intéressant, mais écriture moyenne]

««««« Leonard Q. Ross [Leo Rosten], The Education of H*Y*M*A*N K*A*P*L*A*N. [Feu d’artifice linguistique, vision humoristiquement chaleureuse de nouveaux immigrants tâchant vainement d’apprendre la langue]

««««« Jacqueline et David Kurc, Humour Yiddish – Yidisher Humor – יידישער הומאר . [Génial pour apprendre la langue tout en riant, même aux vitsn les plus connus. Lecture en cours]

««««« Alexandre et Lev Shargorodsky, Café Rome. Trad. du russe. [Lecture en cours, humour assez lourd]

««««« David Grossman, Duel à Jérusalem. Trad. de l’hébreu. [Merveilleuse description d’une amitié entre un enfant de 12 ans et un retraité de 75 ans par l’auteur de L’enfant zigzag, autre perle si sensible au monde de l’adolescence. Excellente traduction – comme toujours – de Sylvie Cohen]

3 septembre 2013

À cause d’un mot…

Classé dans : Architecture, Cinéma, vidéo, Langue, Littérature, Livre — Miklos @ 23:51

Ode à soi-même

D’une île perdue dans l’océan vaste,
Et peuplée d’une étrange caste,
Le sérieux dynasteSouverain dirigeant un petit pays ou gouvernant sous la protection d’une grande puissance.
– c’est après tout un agelastePersonne qui ne sait pas rire. –,
Vigoureux tel un pancratiasteAthlète lourd à la musculature particulièrement développée.,
A pêché un immense sébastePoisson comestible et savoureux, voisin de la rascasse..

La proie pesait au moins un lastePoids (deux tonneaux). !
Elle pourra, se dit-il alors, servir de ballast
Pour mon prochain vol en ballon vers Belfast.
Il l’assomme avec son basteMasse, gros marteau.
Et la fourre dans sa banastePanier, corbeille..

Enthousiaste,
Il hésite : faire un podcast
Ou appeler un ami cinéaste
(qui se trouve être aussi bédéaste)
Afin de lui faire relater cet exploit avec faste
Et d’en faire une diffusion mondiale en multicast.

L’ami, bien que parrèsiasteCelui qui pratique le dire-vrai.,
Par peur de trop faire sonner les oreilles pourtant si peu chastes
De ce robuste gymnaste,
Et susciter ainsi de sa part une réaction néfaste,
Le traite poliment d’orchidoclasteTestifrange..

Notre tyran, fameux scoliasteÉrudit qui annote ou commente un auteur et son œuvre, de quelque époque que ce soit.
(Notamment de l’Ecclésiaste),
Comprend l’insulte et rétorque d’un mot d’un seul : « Baste ! ».
Et, à ses heures bucoliasteAuteur de poèmes bucoliques.,
(Avouez-le, drôle de contraste),
Décide d’être son propre encomiasteCelui qui compose, qui écrit, ou qui prononce l’éloge de quelqu’un. :

« D’une île perdue dans l’océan vaste… »

À la réception d’une invitation à la projection exceptionnelle du film L’Orchidoclaste de Laetitia Masson consacré à l’architecte Rudy Ricciotti, je n’ai pas manqué d’être interloqué par son titre. Une brève recherche m’en a fourni le sens amusant (on en a donné ici un synonyme dérivé, lui, du latin*), et, voulant en déterminer l’auteur, j’en ai recherché les occurrences dans Google Books.

On en trouve quatre, au 20e siècle, dont trois dans les années 1990 avec l’extrait à l’appui, qui ne montre qu’un usage sans en indiquer l’origine, et une quatrième, fort curieuse : Le Sagouin de François Mauriac (1975), sans extrait : non seulement ce mot ne me semblait pas correspondre au vocabulaire de Mauriac, mais cet usage solitaire, une quinzaine d’années avant les trois autres, me semblait aussi suspect.

Après m’être dit que j’irai consulter l’ouvrage dans une bibliothèque de quartier, je vérifie tout de même mon catalogue personnel, et oh, surprise !, je détiens l’ouvrage, dans une édition antérieure, de 1970. Il a en fait été écrit en 1951…

Je feuillette d’abord ce court roman, de la première à la dernière page, et n’y trouve pas le mot en question. Mais mes yeux s’arrêtant sur quelques phrases ici et là, je le reprends du début pour le lire, et oh, surprise !, c’est un chef-d’œuvre. À défaut du roman lui-même, court, incisif, perceptif, tragique, que je ne peux que recommander très vivement,– âmes sensibles s’abstenir –, on trouvera ici une analyse et la synopsis du texte.

Ah, j’oubliais ! Si vous y voyez le mot en question, soyez gentil, dites-moi où il s’y trouve.

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* Et, selon Google Books, présent dans un ouvrage dans lequel on ne s’attendrait pas à le trouver, De l’Hospital des incurables à l’Hôpital Laennec, 1634-2000 : une histoire de la médecine à la veille du troisième millénaire, textes réunis par Alain Dauphin et Marc Voisin (on se demande ce que vient faire le nom de Chantal de Singly dans les informations plus que succinctes qu’en donne Google Books), et surtout au vu de l’extrait qu’ils affichent : « Comme Céline, il avait horreur du langage recherché fait de néologismes grecs. Comme Mathey, il était adversaire d’Amyot, admirateur de Rabelais : Pour être compris, à orchidoclaste, je préfère testifrange, mais casse-couille en français […] ». Difficile de deviner le rapport entre ce passage et le titre de l’ouvrage…

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