Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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30 avril 2005

Cause et effets

Classé dans : Littérature — Miklos @ 20:01
Faute d’un clou le fer fut perdu,
Faute d’un fer le cheval fut perdu,
Faute d’un cheval le cavalier fut perdu,
Faute d’un cavalier la bataille fut perdue,
Faute d’une bataille le royaume fut perdu.
Et tout cela faute d’un clou de fer à cheval.

Benjamin Franklin, Almanach du pauvre Richard, 1758.*
Un mot envoyé, une parole lancée, sans penser à l’effet qu’ils pourront avoir causeront peut-être un malheur.
Un geste fait, un autre retenu, auront une conséquence, parfois espérée, parfois inattendue, immédiatement ou dans un futur souvent imprévisible.
Le battement des ailes d’un papillon au Brésil pourra déclencher une tornade au Texas.*
Rien n’est gratuit.

3 commentaires »

  1. (un point, cuistre, sur le battement des ailes du dit papillon. Des études récentes – dans les cinq dernières années – ont montré que l’atmosphère était plus stable que cela. S’il ets vrai que pour kles particules individuelles, les trajectioires sont extrêmement difficiles à prévoir – entraînant une insertitude importante sur la position d’une particule au-delà d’un temps dit temps de Lyapounov, caractéristique du système étudié, de la précision des mesures initiales et de laprécision recherchée, si jeune m’abuse -, pour un nombre important de particules, il se trouve que les prédictions moyennes, quant à elles, sont bien plus stables.

    Ce qui fait d’une part que la météo est possible – difficile mais possible – et d’autre part que les papillons ont moins de pouvoir que l’on pensait – sinon si s’en inquiète certain Suleiman-bin-Daoud : http://...)

    Commentaire par kliban — 30 avril 2005 @ 23:07

  2. (Le lien précédent n’ayant pas l’air de fonctionner : http://...)

    Commentaire par kliban — 30 avril 2005 @ 23:08

  3. Le mot "cuistre" me rappelle l’invective splendide d’Hugo dans les Châtiments:

    O Veuillot, face immonde encor plus que sinistre,
    Laid à faire avorter une femme, vraiment !
    Quand on te qualifie et qu’on t’appelle cuistre
    "istre" est un ornement.

    (Pauvre Veuillot, passé à la postérité de cette façon… il aurait, dans ce cas, sans doute cité Alphonse Allais: je préfère passer hériter à la poste qu’à la postérité).

    En ce qui concerne Kipling, nous en avions parlé, de ce célèbre papillon qui démontre bien son effet, suite à ceci http://...

    Pour l’effet papillon météorologique, je ne me basais pas tant sur les travaux de Laplace et ceux de ses successeurs, mais surtout sur son sens métaphorique, Cher Monsieur Sokal (ou est-ce Bricmont ?) : ce qu’on croit ne pas avoir d’effet en a. Et qui plus est, ceux qui se croient inutiles peuvent se tromper : sans s’en apercevoir même, ils peuvent changer la vie de certains (en bien comme en mal, d’ailleurs). Tout a une conséquence, chacun sera compté.

    Ce n’est qu’après avoir écrit l’article que j’ai constaté que la citation venait de la plume même du grand Benjamin Franklin (qui n’était pas marié à Eleanor Roosevelt, nonobstant la station de métro), en son fameux Almanack qu’il a publié pendant de nombreuses années. J’ai constaté que cette citation circule en plusieurs versions:

    For want of a Nail the Shoe was lost;
    for want of a Shoe the Horse was lost;
    and for want of a Horse the Rider was was lost;
    being overtaken and slain by the Enemy,
    all for want of Care about the Horse-shoe Nail.

    (l’original, cf. l’astérisque – et périls – dans l’article), et celle-ci, d’où vient la version française, plus construite (mais moins authentique):

    For want of a nail, the shoe was lost;
    For want of a shoe, the horse was lost;
    For want of a horse, the rider was lost;
    For want of a rider, the battle was lost;
    For want of a battle, the kingdom was lost;
    And all for the want of a horseshoe nail.

    et enfin, une version délicieusement anachronique:

    For want of a Nail, the Shoe was loft; for want of a Shoe, the Horfe was loft; for want of a Horfe, the Rider was loft; for want of a Rider, the Battle was loft; for want of a Battle, the Earth was deftroyed by a Weapon that will be invented in the Future, whose Terrible Power and Deftruction we cannot comprehend.

    En tout état de cause, Franklin était passé maître dans les aphorismes…

    Commentaire par miklos — 1 mai 2005 @ 16:03

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