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« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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21 août 2018

Masculin/féminin

Classé dans : Langue — Miklos @ 16:47

Matthäeus Merian, Danse macabre. Bâle, 1700-1725. Cliquer pour agrandir.

Définitions du Larousse pour tous en deux volumes, publié entre 1907 et 1912 sous la direction de Claude Augé ; on ne peut manquer d’être saisi notamment (mais pas que) par ce passage : « La loi civile distingue entre les femmes célibataires, veuves ou divor­cées, et les femmes mariées. Les premières ont en principe la même condition juridique que l’homme. Quant à la femme mariée, elle se trouve frappée d’une inca­pacité générale. Elle doit obéis­sance à son mari. En se mariant, elle perd sa natio­nalité, son domicile, son nom, la libre dispo­sition de sa personne. » En somme, elle devient la chose de son mari. Ce qui est malheureusement encore le cas en bien de pays, même ceux où l’égalité des sexes est légalement indépendante du statut matrimonial.

femme [fa-me] n. f. (lat. femina). Compagne de l’homme. Ensemble des personnes du sexe féminin : la femme est une puissance. Jeune fille nubile : elle n’est pas encore femme. Celle qui a connu l’homme, par opposition à la vierge. Celle qui est mariée, en puissance de mari ; épouse : Marie-Louise fut la seconde femme de Napoléon Ier. Personne du sexe féminin, attachée au ser­vice d’une autre personne : princesse entourée de ses femmes. Femme de chambre, femme atta­chée au service intérieur d’une personne de son sexe. Femme de journée, femme employée pour un travail payé à la journée. Femme de charge, celle qui a soin du linge, de l’argenterie, etc., d’une maison. Femme de ménage, femme char­gée du soin d’un ménage dans une famille, en dehors de laquelle elle vit ; maîtresse de maison qui sait prendre soin de son intérieur. (On dit plutôt, dans ce dernier sens, femme d’intérieur, ménagère.) Femme de lettres, femme qui écrit. Bonne femme, femme simple et bonne ; vieille femme ; femme du peuple, de la campagne. Femme publique ou absolum. femme, prosti­tuée : aller chez les femmes. Prov. et loc. prov. : Qui femme a, guerre a, la paix est impos­sible dans un ménage. Le diable bat sa femme et marie sa fille, se dit quand il pleut et qu’il fait du soleil en même temps. Ce que femme veut, Dieu le veut, les femmes en viennent toujours à leurs fins. Prendre maison faite et femme à faire, il est plus avantageux d’acheter une maison toute bâ­tie et d’épouser une jeune fille dont on formera soi-même le caractère. Allus. littér. :

Et je sais même sur ce fait
Bon nombre d’hommes qui sont femmes,

vers de la fable de La Fontaine : les Femmes et le Secret (VIII, 6). Ils s’emploient par allusion à certains défauts de la femme, desquels l’homme n’est pas exempt.

Oh! n’insultez jamais une femme qui tombe,

célèbre vers de V. Hugo, par lequel débute la quatorzième pièce des Chants du crépuscule. V. : 1° César ; 2° varium et mutabile semper.

Encycl. Anat. Sauf par les organes génito-urinaires, l’anatomie de la femme diffère peu de celle de l’homme. Cependant, les os sont moins gros, le crâne moins volumineux, la colonne ver­tébrale est plus longue par rapport aux membres, qui sont plus courts. La peau est douce, le sys­tème pileux est peu développé, sauf à la tête, où les cheveux sont longs et fins, aux aisselles et au pubis. Les différences sexuelles s’accentuent surtout à la puberté.

Physiol. La physiologie de la femme est tout entière dominée par ses fonctions de repro­duction ; elle devient plus nerveuse, plus irri­table lors des menstrues. Son organisme tout en­tier est atteint pendant la grossesse, et l’on constate fréquemment alors des gastralgies, des palpitations, des névralgies.

Hyg. La jeune fille ne doit pas abuser de l’hydrothérapie, ni faire des exercices nécessi­tant des efforts violents Les vêtements doivent être lâches ; lorsqu’elle sera réglée, elle devra, au moment des menstrues, éviter toute fatigue. Plus tard, sauf indications médicales, la femme ne devra pas abuser des injections vaginales. En­fin, des mictions plus fréquentes et une sur­veillance de la constipation lui éviteront bien des maladies abdominales.

Dr. La loi civile distingue entre les femmes célibataires, veuves ou divor­cées, et les femmes mariées. Les premières ont en principe la même condition juridique que l’homme. Quant à la femme mariée, elle se trouve frappée d’une inca­pacité générale. Elle doit obéis­sance à son mari. En se mariant, elle perd sa natio­nalité, son domicile, son nom, la libre dispo­sition de sa personne.

Durant le mariage, la puissance paternelle sur les enfants appartient au père seul ; le père peut, par testament, donner un tuteur à ses enfants mi­neurs, en excluant la mère. Relativement à l’ad­mi­nis­tration de ses biens, la femme, même sépa­rée de biens, ne peut ester en justice, don­ner, aliéner, hypo­théquer, acqué­rir à titre oné­reux ou gratuit sans le concours ou le consente­ment du mari ou, à son défaut, l’auto­risation de la justice. Le mari administre les biens de la commu­nauté, qui est le régime légal établi par le Code à défaut de contrat ; toutefois, une loi du 13 juillet 1907 a accordé à la femme, sur les pro­duits de son travail personnel et sur les écono­mies en provenant, des droits spéciaux d’admi­nistration et de disposition.

La femme commerçante ne peut s’établir en son nom sans le consentement de son mari, et la justice n’a pas à se substituer à lui. Une fois éta­blie, elle s’oblige libre­ment pour tout ce qui concerne son commerce. Elle prend part aux élections consulaires La femme majeure peut être témoin dans les actes de l’état civil, mais le mari et la femme ne peuvent être témoins dans le même acte. Elle peut être, sous la même ré­serve, témoin dans les actes instrumentaires en général.

La loi lui permet de tester, de révoquer les dona­tions qu’elle a faites à son mari pendant le mariage, de consentir ou non au mariage de ses enfants et d’accepter les dona­tions dont ces der­niers bénéfi­cieraient, de faire tous les actes n’ayant d’autre but que d’assurer la conservation de ses biens (par exemple, prendre une hypo­thèque). Elle a la faculté de déposer de l’argent à la caisse d’épargne ou d’effectuer des verse­ments à la caisse des retraites pour la vieillesse, à moins d’opposition de la part du mari.

Une femme abandonnée par son mari peut obtenir du juge de paix de saisir-arrêter et de toucher les appointements ou salaires de son conjoint dans la proportion de ses besoins et du nombre de ses enfants. Le même droit est recon­nu au mari, au cas d’existence d’enfants, si la femme ne contribue pas volon­tairement aux charges du ménage. La contribution des époux aux charges communes de l’asso­ciation conju­gale a d’ailleurs été réglementée par la loi du 13 juillet 1907.

La femme séparée de corps recouvre sa capa­cité juridique, qu’elle avait perdue en se mariant.

La femme séparée de biens (soit par son contrat de mariage, soit par un jugement) peut faire tous les actes d’administration. Lorsque des actes de dis position ont été accomplis sans auto­risation, la nullité peut en être demandée par le mari, pour la femme de bonne foi, et par leurs héritiers, tant que l’action en nullité des contrats n’est pas prescrite (10 ans), ou les jugements de­venus définitifs faute d’appel ou d’opposition.

homme [o-me] n. m. (lat. homo). Spécialem. Animal raisonnable, ou d’une manière plus pré­cise, mam­mi­fère bimane, à station verticale, doué d’intelligence et de langage articulé : l’homme n’est ni ange ni bête. (Pasc.) Le mâle de l’espèce humaine : l’homme et la femme. Ce­lui qui est parvenu à l’âge viril : dans l’enfant, l’homme est en germe. En général : l’espèce hu­maine : l’homme est sujet à la mort. L’être hu­main, considéré au point de vue moral : un brave homme ; un méchant homme. Soldat, ou­vrier : armée de dix mille hommes ; équipe de six hommes. Individu courageux, stoïque : dans l’adversité, soyez homme. Dépouiller le vieil homme, se défaire de ses mauvaises habitudes. Voilà mon homme, celui qu’il me faut, dont j’ai besoin. Bon homme, homme plein de bonhomie. Pauvre homme, celui que son génie, ses œuvres, ses actions couvrent de gloire, placent très haut. Le premier homme, Adam. Le Fils de l’homme, Jésus-Christ. Homme de paille, prête-nom. L’homme des bois, l’orang-outan. Homme du monde, qui vit dans la société distinguée, qui en connaît les usages et en a les manières. Homme de bien, de bonnes mœurs, charitable. Homme d’armes, autrefois cavalier armé de toutes pièces. Homme de lettres, écrivain, littérateur. Homme de qualité, illustre par sa naissance, qui a des sentiments élevés. Homme de loi, magis­trat, officier ministériel, avocat, etc. ; tout homme instruit dans la jurisprudence. Homme de robe, magistrat. Homme d’épée, de guerre, militaire. Homme de cheval, qui s’occupe d’équitation, de courses. Homme d’église, ecclé­sistique. Homme de mer, marin. Homme d’État, politique qui dirige l’État. Homme d’affaires, agent qui s’occupe des intérêts d’autrui ; inten­dant. Homme d’argent, homme avide, intéressé. Adjectiv. Qui a des qualités viriles ou humaines : de tous les rois, le moins roi est le plus homme. (Volt.) Allus. hist. : L’homme malade, le sul­tan, l’empire turc. (Cette expression fut em­ployée dans le langage diplomatique en 1853, à la veille de la guerre de Crimée.) Allus. litt. :

Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme !

C’est la réponse de Tartufe à Elmire, surprise de l’entendre lui faire des propositions honteuses. (Moli., le Tartufe, III, 3).

Et je sais même, sur ce fait,
Bon nombre d’hommes qui sont femmes.

vers de La Fontaine, dans les Femmes et le Se­cret (VIII, 6) ; il y est question d’un secret qu’une femme est incapable de garder; mais, dans les allusions, on l’applique à des circons­tances diverses. (V., en outre, agiter, masque, roseau, style.) Le mot homme entre encore dans nombre de vers souvent cités, tel celui de Molière :

L’homme est, je vous l’avoue, un méchant ani­mal.

ou celui de Lamartine :

L’homme est un dieu tombé, qui se souvient des cieux.

Prov. : Tant vaut l’homme, tant vaut la terre, les terres rapportent en proportion du mérite de ce­lui qui les fait valoir. V. Dieu.

Encycl. Physiol. Suivant les doctrines, l’homme est un simple genre de l’ordre des pri­mates ou, au contraire, il occupe un rang à part dans la nature. Quoi qu’il en soit, la structure anatomique de l’homme le rapproche des mam­mifères supé­rieurs, et ses fonctions physiolo­giques s’accom­plissent de la même façon que chez ces derniers.

Les caractères spécifiques de l’homme sont ; la station verticale, les dimensions considérables de son crâne et, par suite, le poids de son cer­veau, en fin, le langage articulé. Sa peau est presque dépourvue de poils, ses cheveux sont abondants, ses mains sont dans le prolongement du bras, tan­dis que ses pieds forment un angle droit avec la jambe. Enfin, ayant l’habitude de se tenir et de marcher debout. il a les muscles fes­siers et jumeaux extrêmement développés.

On divise le corps de l’homme en deux ré­gions : la tète et le tronc, cette dernière compre­nant le thorax et l’abdomen. Les membres, dé­pendance du tronc , sont thoraciques (bras) , ou abdominaux (jambes).

La taille est variable ; elle atteint 1m,40 chez les négritos et dépasse 1m,70 dans d’autres races, sans tenir compte des nains et des géants.

On reconnaît chez l’homme trois sortes de fonctions: de nutrition, de relation, de reproduc­tion. (V. ces mots.)

Homme fossile ou préhistorique. L’époque de l’apparition de l’homme sur la terre est difficile à préciser ; on a soutenu que nos ancêtres exis­taient à la tin de la période tertiaire.

En tout cas, l’homme vivait en Europe à l’époque quaternaire ; on a trouvé des squelettes, des armes, des outils qui ne laissent aucun doute sur ce point. On distingue chez les hommes qua­ternaires les races de Chelles et de Saint-Acheul, celles du Moustier, de Cannstadt ou du Néander­thal, celles de Solutré, de la Madeleine et de Cro-Magnon. Ces hommes ont traversé l’âge de la pierre polie, l’âge de bronze, puis l’âge de fer pour entrer dans la période historique.

Races humaines actuelles. Les populations du globe ont été classées, d’après la couleur de la peau, en trois grandes divisions ou troncs : le tronc blanc ou cauca­sique, le tronc jaune ou mongo­lique, le tronc noir ou éthiopien. La race rouge dérive du tronc jaune. Mais ces mots n’ont rien d’absolu ; les Hindous de race caucasique sont noirs et certains nègres ont une teinte café au lait.

Le tronc caucasique comprend des races à teint clair, à cheveux fins non laineux, noirs, blonds ou roux. Ces blancs sont brachicéphales ou doli­cho­céphales ; ils habitent l’Europe, le nord de l’Afrique, le sud-ouest de l’Asie, l’Amé­rique et sont au nombre de 510 millions

Le tronc mongolique comprend des races à teint variant du blanc au vert olive, mais le jaune dominant toujours ; les individus de type mon­golique occupent l’Asie, sauf le Sud-Ouest, le nord de l’Amérique, l’Océanie ; ils sont au nombre de 556 millions.

Le tronc éthiopien comprend des races à teint variant du brun clair au noir, qui habitent l’Afrique, l’Australie, l’Océanie ; on en ren­contre aussi en Amérique et en Asie ; le tronc éthiopien comprend 136 millions d’individus.

femelle [mè-le] n. f. (lat. femella ; de femina, femme). Animal du sexe féminin : la biche est la femelle du cerf. Femme (s’emploie dans le lan­gage populaire et dans quelques expressions ju­ridiques). Techn. Partie qui en reçoit une autre : branche femelle d’un forceps. Adjectiv. Qui est du sexe féminin : hérisson femelle. Fleurs fe­melles, fleurs sans étamines, et dont le pistil de­vient fruit. Prov. Les effets sont des mâles, les promesses sont des femelles, une promesse est une chose à qui l’on ne peut se fier, il n’y a de sûr que l’acte ou l’effet. Ant. Mâle.

mâle adj. (lat. masculus). Qui est du sexe au­quel appartient, dans la génération, le pouvoir fécondant : l’oie mâle se nomme jars. Qui sert à la fécondation : les organes mâles. Fig. Qui an­nonce de la force : visage mâle. Énergique : style mâle. Fleur mâle, fleur qui ne porte que des étamines. Partie d’un instrument, d’un or­gane qui entre das un autre. N. m. Individu du sexe mâle : le mâle et la femelle. L’homme, par opposition aux individus de sexe féminin : cou­ronne héréditaire de mâle en mâle. Fam. Un beau mâle, un bel homme. Prov. Mariage d’épervier, la femelle vaut mieux que le mâle, se dit d’un ménage où la femme est plus forte que l’homme.

compagne [kon-pa-gne] n. f. Fém. de compa­gnon. Femme qui vit ordinairement avec une autre personne : Antigone fut la compagne dé­vouée d’Œdipe aveugle et errant. Épouse. Par ext. Femelle d’un animal. Fig. Objet lié à un autre : la maladie est souvent la compagne du vice.

compagnon [kon-pa-gnon] n. m. (du lat. cum, avec, et panis, pain). Camarade, associé. Qui fait quelque chose avec un autre : compa­gnon d’armes, d’exil. Ouvrier affilié jadis à une société de compagnonnage : les compagnons faisaient en général de conserve le tour de France. Auj., simple ouvrier. Bon compagnon, bon vivant. Se dit des animaux qui vivent avec l’homme : saint Roch et son compagnon [le chien]. Le compagnon de saint Antoine, le porc. (Loin que ce porc légendaire fût l’ami du saint, comme on le croît communément, il personnifie le démon dompté par l’impassible anachorète.) Se dit aussi d’un objet lié à un autre : l’orgueil est le compagnon de l’ignorance. Prov. : Qui a compagnon, a maître, s’associer, c’est perdre sa liberté.

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