Le poids d’un livre
Chaque livre possède deux poids différents : d’une part, un poids physique et, d’autre part, un poids subjectif qui se rapporte au contenu du livre, voire à son importance. Combien de fois nous retrouvons-nous, en quittant un lieu, devant ces décisions difficiles : quels livres aimerions-nous ou pourrions-nous emporter ?
Walter Benjamin,
Je déballe ma bibliothèque
Je déballe ma bibliothèque
Bonjour
Une brève synthétique sur le poids d’un livre.
Le choix toujours difficile d’emporter un maximum d’ouvrages – alors que la valise ne ferme plus ou pèse déjà un bon quintal.
Il est vrai que maintenant avec le livre numérique – Tablette numérique et autres – le dilemme est moins grand – mais faut-il encore apprécier cette lecture électronique.
Mais en fin de compte – il n’y a pas de solution – juste un choix difficile à faire.
Fred
Commentaire par Fred — 12 août 2010 @ 11:13
Le poids physique du livre – ce qui le différencie de sa version électronique – est, en ce qui me concerne du moins, primordial ; j’écrirai peut-être quelque chose à ce sujet, mais en bref, je suis convaincu que je lis avec tout mon corps : je peux consulter toute une étagère sans mains ni souris, sans bouger, rien qu’en la balayant de mon regard ; quand je prends un livre, il a une taille, un poids, une épaisseur, une texture, une odeur… je le lis assis dans un fauteuil, debout dans le métro, marchant dans la rue (eh oui… et j’évite arbres et passants), et tout cela participe de l’ancrage de son poids subjectif (pour reprendre le terme de Walter Benjamin) dans ma mémoire, dans mon corps, alors que la lecture numérique est décontextualisée, déterritorialisée et dématérialisée.
Commentaire par Miklos — 12 août 2010 @ 21:31