Die, Die, My Darling
Les amateurs du genre auront reconnu le titre d’un single de 1984 des Misfits, groupe américain de rock et inventeur du genre si bien nommé horror punk. La chanson éponyme, reprise par Metallica (groupe de la mouvance heavy metal ou tout simplement metal) en 1998, reprend elle-même le titre américain d’un film d’horreur britannique, Fanatic, sorti en 1965.
La belle Tallulah Bankhead, bien plus prolifique au théâtre qu’à l’écran (c’était son premier film après un hiatus de douze années) et notoirement connue pour ses frasques, y tient le rôle d’une mère ayant sombré dans la folie et dans le fanatisme religieux et qui essaie d’assassiner l’ex fiancée de son fils, mort dans un accident de voiture : la jeune femme (un peu bête de sa part, non ?) venait de lui apprendre qu’elle n’avait pas eu l’intention d’épouser son fils et qu’en fait il s’était suicidé. La mère n’arrivera qu’à poignarder son propre domestique et finira elle-même un couteau dans le dos. C’était la grande époque des films d’horreur à héroïnes féminines complètement chtarbées, qui avait démarré en grande pompe avec Joan Crawford et Bette Davis dans Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?
Si le réalisateur de Die, Die, My Darling (Donald Sutherland, à ses débuts, y joue un rôle mineur, celui d’un jardinier fou) – Silvio Narizzano – n’est pas particulièrement connu –, on doit le script au célèbre et très prolifique scénariste et auteur de romans et de nouvelles de science fiction, de fantaisie et d’horreur Richard Matheson. Il a adapté ici Nightmare, une nouvelle d’Anne Blaisdell (un des pseudonymes d’Elizabeth Linington), elle-même auteur de polars.
On trouvera ici une intéressante analyse du film (en anglais) à l’occasion de sa sortie en DVD.