What if…?
Odilon Redon, L’Araignée qui pleure (1881). Fusain, Pays-Bas, collection particulière.
Avec des What if…1 on referait le monde, lui qui se défait à nos yeux, que nous défaisons de nos mains…
– Et si l’électricité venait à disparaître ?
– Et si le culte de l’information se matérialiserait par l’établissement du Ministère de la Vérité (Orwell, 1984) ?
– Et si le novlang d’Orwell serait le pidgin-English de l’Internet ?
– Et si « le » réseau prenait le dessus et que nous devenions (serions devenus) des neurones d’un monstre cybernétique, comme le souhaitait Pierre Levy avec délectation ? (À ce propos, le livre récent de Céline Lafontaine : L’empire cybernétique : des machines à penser à la pensée machine)
– Et si les toiles que l’homme s’évertue à tisser autour de lui – financière, technique – allaient finalement l’étouffer, après qu’il se soit métamorphosé, tel que le décrivait Kafka, en une araignée géante et impuissante ?
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Mais on peut rêver :
– Et si l’homme privilégiait le rapport à l’autre à la communication avec tout le monde ?
– Et si l’homme privilégiait le savoir à l’information ?
– Et si l’homme privilégiait le bien-être social au progrès technologique ?
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J’ai trop lu Ellul, Anders et les autres…
1Réponses à l’appel à contributions Global Information Village Plaza 3, ASIS&T.