Les mille et une façons d’écrire l’amour
La consultation des recherches effectuées sur le Web aboutissant sur ce blog est édifiante. Une des dernières en date, « Je suis recherche famme de la moure en Espagne » m’a incité à rechercher ces mots étranges dans le Trésor de la langue française informatisé. Les réponses sont intéressantes :
RESTIF DE LA BRET., La Paysanne pervertie, t. 2, p. 83: cette Famme [...] consumera la viscosité qui t’appesantit et te fait ramper.
1635 famme laide, comme un singe (MONET).
d’où j’en conclus que « famme » est une femme infâme à laquelle on ne déclare pas sa flamme, plutôt qu’une faute d’orthographe due à la flemme. Quant à l’autre mot :
Ca 1465 moure « marais » (Anonyme ds CHASTELLAIN, Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.2, p.325).
qui a donné « moere » (subst. fém. régional, signifiant « marais »). L’internaute en question doit donc être à la recherche d’une femme de mauvaise vie dans les tourbières espagnoles. Je peux certifier qu’il ne trouvera pas cette information ici, et mets en doute la compétence linguistique du moteur de recherche qui l’a mené en ces lieux.