La bibliothèque 2.0
Il est très tendance1 de qualifier les développements techniques à l’aide d’un vocable ou d’un sigle qui devient tellement banal qu’il ne veut plus rien dire, mais que tout le monde continue à utiliser avec ravissement ou avec l’air entendu des cognoscenti. C’est le cas de « 2.0 ». Les prémisses étaient apparues avec l’Internet 2 (développement destiné à pallier la saturation des adresses sur le réseau). Le point-zéro s’est rajouté au Web 2.0 (on parle déjà du 3.0) et menace d’envahir même la politique (après Bush 2.0, Clinton 2.0 ?). Quant aux bibliothèques, elles sont notoirement à la traine, chargées d’un patrimoine qui s’accommode parfois difficilement de l’innovation. Eh bien, chers bibliothécaires, chères bibliothécaires, plus de raison de désespérer : la bibliothèque publique de Charlotte et du Comté de Mecklenburg (en Caroline du nord) a développé un programme destiné à former les bibliothécaires aux nouvelles technologies et à leur vocabulaire, et l’a mis en ligne. On pourra y apprendre (pour peu qu’on se débrouille avec l’anglais) 23 choses essentielles : ce qu’est un blog et comment en ouvrir un ; comment traiter les photos et les images (Flickr et les mashups) ; comment se tenir informé (RSS, lecteurs et agrégateurs de news) ; comment cataloguer (comment ose-t-on vouloir l’enseigner à des bibliothécaires, dites-vous ? il s’agit de catalogage individuel – de LibraryThing) ; la personnalisation et le partage social des informations (les folksonomies, les tags et Technorati ; les wikis) ; la diffusion (podcast, vidéocast). Soyez dans le vent, participez 2.0 !
Note :
1 Ou comment se comporter comme tout le monde, mais juste un peu avant.