La novlang’
Selon le Trésor de la langue française :
Illimité : Qui ne comporte pas de limites matérielles. Qui ne fait pas l’objet de restrictions, de limitations. Qui n’est pas déterminé, délimité avec précision. Qui n’a pas de terme (temporel).
Selon les lettres microscopiques en bas de cette annonce gigantesque affichée dans le métro :
Appels illimités : 50 n° max 2h max par appel. Internet illimité : réduction du débit au-delà de 500Mo.
Ou, comme l’écrivait si clairement Pierre Poiret déjà en 1700 dans la Théologie réelle, vulgairement dite la théologie germanique, avec quelques autres traités de même nature :
Car ce qui est quelque chose de particulier, & qui est ici ou là, n’est pas partout, ni illimité : & ce qui est quelque chose d’existant en certain temps, aujourd’hui ou demain, cela n’est pas toujours, ni en tout temps, ni au-dessus de tout temps ; de même que ce qui est quelque chose de particulier, ceci ou cela, n’est pas tout ni par-dessus tout.
En d’autres mots : il n’y a rien d’illimité en ce bas monde (sauf la crédulité humaine et l’ingéniosité de ceux qui l’exploitent).