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8 juillet 2012

Le chat chafouin

Classé dans : Actualité, Santé — Miklos @ 9:57

Chafouin. Maigre, de petite taille. Les chats font volontiers leurs petits dans le foin ; de-là, peut-être, dit Le Duchat, on a appelé Chafouin un enfant mal-propre, comme un petit chat que sa mère n’a pas encore léché. Cette étymologie ne paraît pas heureuse. — J.C.F. Tuet, Matinées sénonoises, ou proverbes françois, &c. Paris, 1789.

Une récente étude – publiée en ligne ce mois-ci par les Archives of General Psychiatry – révèle la très étrange influence d’un parasite (répondant au doux nom de Toxoplasma gondii, ou T. gondii pour ses familiers) autant sur l’animal que sur l’homme. Le seul milieu où il puisse se reproduire étant le système digestif du chat, il a développé une stratégie redou­ta­blement efficace de migration vers son lieu de prédilection : lorsqu’il se trouve infecter un cerveau de rat ou de souris, il fait perdre à son hôte involontaire sa peur atavique du chat et développer une attirance sexuelle pour son urine : de là à ce que le minou n’en fasse qu’une bouchée et que T. se retrouve transporté dans son paradis il n’y plus qu’un coup de griffe.

Si cette histoire s’arrêtait là, ce ne serait qu’une curiosité de plus pour chercheurs ou une méthode originale pour se débarrasser plus facilement de ces rongeurs. Or il s’avère que ce parasite se retrouve ensuite le plus naturellement dans les déjections et dans la litière de notre mammifère domestique favori, et passe ainsi à l’homme (c’est aussi le cas lors de la consommation de viande – pas forcément de rat ou de souris – insuffisamment cuite). L’étude a trouvé une surprenante forte corrélation entre le taux d’infection de femmes au Danemark (et suppose que c’est aussi le cas pour les hommes, ces chiffres ne concernant que des femmes) par ce parasite et leurs tentatives de suicide, même chez celles qui n’ont aucun antécédent psychiatrique.

Les chercheurs qui ont mené cette étude n’ont pas encore trouvé de relation de cause à effet qui expliquerait ce constat (ils évoquent même une possibilité théorique inverse, où ce serait une tendance suicidaire qui faciliterait l’infection). Ils aimeraient pouvoir le faire, ce qui offrirait une nouvelle méthode de détection des personnes à risque (parce qu’infectées) et de leur proposer un traitement préventif.

N’allez pas en conclure qu’il vous faut vous débarrasser de votre félin favori. Selon le chercheur principal de l’étude, les animaux domestiques fournissent un soutien émotionnel qui peut réduire les risques de suicide chez leurs propriétaires…

Sources : ABC News, Digital Journal, Los Angeles Times.

2 commentaires »

  1. ça va renforcer certaines phobies…..

    Commentaire par Jeff — 8 juillet 2012 @ 21:13

  2. Ah bon, tu penses à…?

    Commentaire par Miklos — 8 juillet 2012 @ 21:14

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