Omelette à la française
La recette traditionnelle de ce mets bien français commence généralement par « Battre légèrement trois œufs… ».
Pourquoi trois ? Peut-être parce qu’il faut « déposer une cuiller à soupe de beurre dans le poêlon » : pour deux ou quatre œufs, la quantité de beurre à rajouter serait bien moins simple à exprimer. On ne sait d’ailleurs pas à combien de personnes cette recette est destinée.
Pour ceux qui craignent le cholestérol, on signalera que les opinions divergent à ce propos tout en rappelant qu’il ne faut abuser de rien, surtout des bonnes choses.
Ce n’est pas que dans l’omelette française et donc sur la langue que l’on trouve trois œufs, mais dans la langue elle-même : le participe passé féminin des verbes agréer (on est d’accord ?), béer (aux corneilles), créer (des ennuis, si on en mange trop), féer (« doter d’un pouvoir surnaturel »), gréer (« équiper un navire »), réer (ma pauvre biche !) et véer (anc. fr. « empêcher, refuser, défendre, prohiber », du lat. vetare) se termine effectivement en –éée.
Eheheh !