Autour de Sayat-Nova, poète et musicien de « l’universelle singularité »
Œuvres de Sergueï Paradjanov (autres photos ici)
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« Je suis celui dont la vie et l’âme sont tourment. » — Ouverture du film La Couleur de la grenade de Sergueï Paradjanov.
C’est ainsi qu’Elisabeth Muradian, dans son introduction à l’édition bilingue des Odes arméniennes de Sayat-Nova (L’Harmattan, 2006 – Gallimard avait refusé de les publier), qualifie l’œuvre de ce « troubadour arménien » du XVIIIe siècle dont on a retrouvé au milieu du siècle la trace manuscrite : ces 47 odes en arménien (mais aussi 21 autres transcrites par son fils), 65 en géorgien et 128 en dialecte russe du Transcaucase.
Sa vie – né dans le servage, marié, veuf puis moine – a fait l’objet d’un des plus grands films du cinéaste (et peintre, musicien, artiste plasticien…) Sergueï Paradjanov, sorti en France sous le titre de La Couleur de la grenade (1969-1971) – fruit que l’on aperçoit dans la photo ci-dessus, prise dans le beau musée qui est consacré au réalisateur à Yerevan.
Sayat-Nova était né en 1712 : c’est donc son tricentenaire cette année, et la Conférence internationale des bibliothèques musicales qui s’est tenue à Yerevan au début de ce mois lui a été dédiée, tout en portant un regard vers l’avenir, son thème principal étant la musique et les bibliothèques musicales au XXIe siècle. Le lieu même où elle a pris place – la bibliothèque nationale pour enfants – symbolisait au mieux cet intérêt pour les générations à venir.
Une des salles de lecture de la bibliothèque nationale pour enfants à Yerevan (autres photos ici)
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