Le mystère de la résurrection du Crédit lyonnais
L’édition critique par Pierre Servet du Mystère de la résurrection. Angers (1456) chez Droz (1993) comporte un passage qui ne manque pas de piquant, ayant été écrit plus de 500 ans avant le début de l’affaire Crédit Lyonnais – Addidas – Bernard Tapie, affaire qui, elle, commence l’année de la publication de cette édition critique…
Saudret
Dea ! Nous sommes bons compaignons
Pourtant que sommes mal vestus.
Nous avons laissé mil escuz,
Par Dieu qui me fist, a la banque
De Lion.Le Varlet de l’Ouste
Ha, c’est tout quanque
Je disoie presentement,
Car vous estes certainement
Gros marchans et gros usuriers.
Vous en avez bien des deniers
Et des escuz et des ducatz !
Ha, vous ne les emporterés pas
Quant vous partirés de ce monde.
Tapie, lui, semble l’avoir emporté, du moins pour le moment. Quant aux banquiers, on ne peut que renvoyer nos lecteurs à un autre billet historique.