« J’aime l’âne si doux… » (Francis Jammes)
« On a beau le frapper, on ne peut s’en défaire ;
Le ladre sans pudeur avance sous les coups ;
D’un saut victorieux il franchit la barrière ;
Et le voilà dans l’herbe enfin jusqu’aux genoux,
Se vautrant, gambadant et broutant sans rancune. »
(Jean Jacques Boisard, « Le cheval, le bœuf, le mouton et l’âne », in Fables 1757.)
« Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours. »
(Francis Jammes)
« Qu’il ose relever son museau d’écolier
Et se gratter un peu le cou sous son collier… »
(Victor Hugo, L’Âne)
« À son réveil, reprit-il, il aura sans doute été épouvanté, il aura perdu la tête, il se sera sauvé. »
(Honoré de Balzac, L’Auberge rouge)
« On n’a pas, que je sache, retrouvé la tête d’âne parmi les hiéroglyphes : mais des Égyptiens voyageurs ! des hommes ridiculisés dans cette contrée pour ne l’avoir jamais quitée ! évidemment ce sont là des idées aussi contraires que possible à l’esprit de l’antique Égypte. »
(Lenormant, cité par Frédéric Portal, Les symboles des Égyptiens comparés à ceux des Hébreux. 1840.)
et toi, tu l’aimes aussi l’âne ?
Commentaire par Betty — 13 avril 2009 @ 19:08
Ma mère m’a raconté que, quand j’avais 4 ou 5 ans, j’ai embrassé un âne dans la rue. Je n’embrasse plus les ânes comme ça, en tout cas pas avant de les connaître, mais l’animal – et ce poème de Francis Jammes – me touchent toujours.
Commentaire par Miklos — 13 avril 2009 @ 19:10
[...] cet animal si doux, comme le chantait Francis Jammes, se trouve-t-il ainsi placé dans des églises ? Il [...]
Ping par Miklos » De l’âne qui joue de la vielle, de l’excommunication des chenilles et d’autres âneries qui ont enrichi l’Église — 21 septembre 2010 @ 1:29