La femmoiseau et la biche
«Par l’homophonie du pronom personnel [elle] et de l’organe du vol [aile], la femme manifeste avec l’oiseau une connivence rituelle chez les surréalistes, non sans l’humour propre à l’inflation, telle la « veuve » de Breton, invariablement dotée des caractères de l’oiseau tropical qu’elle traîne après elle, dans le sillage d’autres espèces charmées. (…) Ascendance gémellaire qui trouve sa formulation thématique» dans le recueil de 1958, composé à partir de vingt-deux gouaches de Miró, mais aussi dans les corps épris qui renouvellent le cadre – et le contenu – de la série des évolutions conjuguées, « Femme et oiseau ».
Claude Maillard-Chary, Le Bestiaire des surréalistes. Presses de la Sorbonne nouvelle, 1994.
«Le duc d’Anjou, pour divertir le Roy son frère, lui montra une lettre de Bussy dans laquelle il lui mandait qu’il avait tendu des rêts à la biche du grand veneur, et qu’il la tenait dans ses filets. Cette biche, c’était la femme de Charles de Chambre, comte de Montsoreau, à qui le duc d’Anjou, à la sollicitation de Bussy,» avait donné la charge de grand veneur. Le Roi garda cette lettre, et comme il y avait déjà long-temps qu’il en voulait à Bussy, il la lut au comte de Montsoreau, qui obligea sa femme à donner un rendez-vous dans un de ses châteaux à Bussy, et l’y fit assassiner.
Michaud et Poujoulat (eds.), Nouvelle collection des mémoires pour servir à l’histoire de France depuis le XIIIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe. 1853.