Poutine se fait la Crimée et nous fait lacrymer, ou, Comment dit-on « Anschluss » en russe ?, ou encore, Fusion à l’est, confusion à l’ouest.
Bulletins de vote pour les référendums de 1938 et de 2014.
(source du second bulletin : Le Parisien)
Le 1er octobre 1938, la région des Sudètes est annexée au Reich allemand.
Chamberlain et Daladier « sauvent la paix » à Munich. Churchill dira : « Tout est fini. La Tchécoslovaquie muette, triste, abandonnée et brisée s’enfonce dans les ténèbres. […] Ne croyez pas que c’est la fin. C’est seulement le commencement du jugement, la première gorgée, le premier avant-goût d’une coupe amère qui nous sera tendue année après année, à moins que dans un suprême rétablissement de notre santé morale et de notre ardeur guerrière, nous nous relevions et combattions pour la liberté comme par le passé »
Le 18 mars 2014, la Crimée est annexée à la Russie.
L’Union européenne ne peut s’accorder sur une réaction autre que purement déclarative.
Sans le dire ouvertement, de nombreuses chancelleries européennes seraient « soulagées », selon un influent diplomate occidental, que la crise ukrainienne ne déborde pas le cadre de la Crimée pour éviter le pire des scénarios : une intervention militaire russe dans l’est de l’Ukraine. (Le Monde). Le patron de l’Otan a dit craindre que le président russe Vladimir Poutine n’aille « au-delà de la Crimée » et n’intervienne dans les régions orientales de l’Ukraine. (Le Point)
Ou ailleurs. Après la Crimée, la Transnistrie. La région séparatiste pro-russe de Moldavie a demandé, mi-mars, à Moscou son rattachement à la Russie. (La Croix)