Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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30 mars 2015

Life in Hell : La cerise sur le gâteau, ou, L’aventure de la banane disparue

Classé dans : Actualité, Cuisine — Miklos @ 0:46


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Après un séjour fructueux en France, Lucky Luke repasse par Paris pour s’envoler le lendemain vers son Far West, là où on est armé jusqu’aux dents et où l’on tire plus vite que son ombre. Il raconte à Akbar son grand plaisir à la découverte de la langue française et des mœurs, notamment culinaires, des autochtones, telle le rituel de trempette de la baguette beurrée dans le bol de café au lait, au p’tit déj.

En ce qui concerne sa pratique du français, Akbar l’avait précé­demment invité à participer à un pot amical en compagnie de Jeff et de Shéhérézade, à condition que tous parlent français et uniquement français. À son retour à Paris, dans le but de contribuer à la perfection de son expérience gastronomique, Akbar l’emmène d’abord prendre des glaces Berthillon, pour tenter de lui démontrer que les glaces texanes ne sont pas les meilleures du monde, contrairement à ce que Luke s’entête à affirmer mordicus. Puis il l’invite à dîner au restaurant de tartes flambées alsaciennes à volonté. Il propose à Hrundi V. Bakshi, qui y avait déjà mangé et apprécié la table, de se joindre à eux. Ils s’y rendent donc par un temps fort maussade qui n’arrive pas à entamer leur bonne humeur.

Bien qu’ils arrivent relativement tôt, les lieux se remplissant rapidement, les serveurs sont d’évidence dépassés par les événements et parcourent à grands pas les allées dans tous les sens, ne semblant s’arrêter à aucune table. Ce n’est qu’après avoir été hélés à nombreuses reprises que l’un d’eux apporte les cartes à nos compères. Akbar se charge de la traduction. Luke choisit la formule entrée + tartes à volonté – ce que fait aussi Akbar –, tandis que Hrundi décide de prendre des tartes à volonté + dessert. Ils arroseront cela avec un pichet d’Edelzwicker « Andante », que Hrundi avait fort apprécié lors de son précédent passage dans les lieux (ce qui, soit dit en passant, ne contredit pas son goût avéré pour le porto, constate Akbar in peto).

Nouvelle attente pour passer commande. Akbar se charge de le faire synthétiquement pour les trois afin de faciliter la tâche à la serveuse quelque peu égarée : la tarte végétarienne (naturellement) pour Hrundi, le velouté de potiron (qui n’a rien à voir avec le délicieux potage Aurore de Ginette Mathiot, qu’Akbar avait fait tout l’hiver) pour Luke, et la petite tatin d’oignons pour Akbar.

Une fois n’est pas coutume, l’Edelzwicker arrive avant les mets, ce qui permet aux trois larrons de trinquer à leurs santés respectives. Puis c’est le tour de la tarte de Hrundi.

Grand point d’orgue dans le service. Akbar et Luke essaient de convaincre leur compagnon de table de ne pas les attendre, son plat refroidirait, mais la bonne éducation de notre Indien ne le laisse pas se rendre à leurs arguments amicaux. La température de la tarte est en chute libre, et va se mettre au diapason de celles des deux entrées qui arrivent enfin : la petite tatin, qui aurait dû pour le moins être tiède, frissonne de froid, elle n’a pas encore eu le temps de se décongeler, tandis que le velouté de potiron est, lui, à peine tiédasse. Encore un long laps de temps passé à tenter d’interpeller la serveuse, qui reprend ces deux entrées indiquant qu’il y a eu un problème avec le four, d’évidence.

Plus tard. Un nouveau velouté, tout fumant, est rapporté, en compagnie d’une petite tatin à peine tiédasse. Akbar décide de ne plus protester pour que le repas puisse se poursuivre plus ou moins ensemble. Il n’en pense pas moins.

Lorsqu’il s’agit finalement de commander les premières tartes des deux autres compères et la suivante d’Akbar, la serveuse essaie de leur expliquer le système en vigueur selon lequel elle ne leur en apportera qu’une qu’ils se partageront à trois. Akbar lui rétorque avec son plus beau sourire que, du fait que deux d’entre eux étant végétariens et le troisième non, cela ne marchera pas, et que depuis les années qu’il fréquente ce restaurant (Jeff l’avait taxé de masochiste), cela ne posait pas problème.

Plus tard. Ayant mangé leur saoul de tartes bien arrosée de ce petit vin fort agréable, c’est au tour de Hrundi de commander son dessert. Ce n’est pas une mince affaire : se faire apporter la carte prend près d’une demi-heure. Avant même que la serveuse ne la pose sur la table, Hrundi lui commande un Banana split revisité (nouveau).

Le dessert se laisse désirer : plus d’une demi-heure s’écoule. Des banana splits sont servis aux alentours, mais pas à leur table. N’arrivant plus à attirer l’attention d’un serveur, Akbar se lève et va en interpeller un ailleurs dans le restaurant. Encore une longue attente avant que le dessert n’arrive : une masse de crème blanche recouvre le plat sous laquelle on distingue une boule de glace. Hrundi l’attaque, puis dit d’un air quelque peu dubitatif à Akbar qu’il n’arrive à en identifier le parfum. Il s’agirait, selon la carte, d’un sorbet passion. Admettons. Mais ce qui étonne le trio, c’est que dans ce banana split, pas plus de banana que de cheveu sur la tête à Mathieu. En réglant l’addition, Akbar le fait remarquer au patron de la salle, qui lui dit qu’effectivement, ils avaient un problème d’approvisionnement, et n’avaient pas de bananes, en conséquence de quoi il leur accorde généreusement une remise d’un Euro. Akbar, pas étonné pour un sou, résume succinctement la situation à l’intention de ses deux compères anglophones : “The banana split” (ce qu’on pourrait traduire par « La banane s’est cassée »).

Deux heures et demi après leur arrivée, le trio sort. Le temps, sans doute par empathie avec leurs mésaventures, est encore plus maussade qu’à leur arrivée.

Jeff et Akbar sont les personnages d’une série de bandes dessinées de Matt Groening, qui est aussi le père de la fameuse – et infâme – famille Simpson.

26 juillet 2014

Hajj, le pèlerinage à la Mecque.


Entrée de l’exposition Hajj, le pèlerinage à La Mecque à l’Institut du monde arabe.
Autres photos ici.

«Mecque (La) , ville de l’Arabie heureuse, célèbre pour avoir été le berceau du mahométisme. Mahomet n’est pas le premier qui l’ait illustrée. On prétend que c’est dans ce lieu qu’est placé le tombeau d’Abraham. Si l’on en croit Nicolas de Damus, le fameux chêne de Mambré, sous lequel ce patriarche conversa avec trois anges, était ce qui attirait à la Mecque ce concours de peuples voisins, païens, juifs et chrétiens. Les succès de l’islamisme n’ont fait que lui donner un nouveau lustre. Elle voit arriver tous les ans des caravanes nombreuses de pèlerins, dont une des plus belles est celle du Caire, et qui viennent dans ce sanctuaire de leur religion rendre leurs hommages à Mahomet. Ce concours cessera d’étonner, si l’on réfléchit que la loi de Mahomet fait un devoir rigoureux de ce pèlerinage ; et cette opinion est si fortement inculquée dès l’enfance, que les femmes même l’entreprennent avec leurs maris, et même seules. Toutes ces caravanes, se trouvant rassemblées, se rendent un certain jour, sur la montagne d’Arafat, à six lieues de la Mecque, où ils croient qu’Abraham offrit à Dieu le sacrifice de son fils lsaac. La fête qu’ils célèbrent dans cet auguste lieu se nomme Korban-bairam, ou le second Bairam ; mais les Arabes l’appellent Je al Korban, et Je al Adha, c’est-à-dire, la fête du sacrifice : parce que, dans ce jour, on immole une multitude prodigieuse d’animaux de toute espèce.

C’est dans ce lieu que les pèlerins: se rasent la tête et le visage, et prennent le bain. Après avoir fait leurs prières, ils s’en retournent à la Mecque. Ils visitent la maison d’Abraham, qu’on appelle la Kaaba et les autres lieux consacrés par la religion des mahométans. On place dans la grande mosquée le pavillon nouvellement apporté du Caire, et on en retire le vieux, qu’on remet entre les mains de l’émir-hadgi.

La ville de la Mecque n’étant pas assez grande pour contenir une multitude si prodigieuse d’étrangers avec leurs équipages, les caravanes sont obligées de camper aux environs de la ville, et séjournent sous des tentes pendant l’espace de neuf à dix jours. Il se tient là une foire des plus considérables du monde, et le commerce qui s’y fait est prodigieux. On admire surtout le silence et la tranquillité qui règnent dans ce concours étonnant de marchands et de pèlerins.

Ceux qui avaient, avant Mahomet, la présidence du temple de la Mecque, étaient d’autant plus considérés, qu’ils possédaient, comme aujourd’hui, le gouvernement de la ville. Aussi Mahomet eut la politique, dans une trêve qu’il avait conclue avec les Mecquois ses ennemis, d’ordonner à ses adhérents le pèlerinage de la Mecque. En conservant cette coutume religieuse qui faisait subsister le peuple de cette ville, dont le terroir est des plus ingrats, il parvint à leur imposer sans peine le joug de sa domination.

La Mecque est la métropole des mahométans, à cause de son temple ou kiabé, maison sacrée, qu’ils disent avoir été bâti dans cette ville par Abraham ; et ils en sont si persuadés, qu’ils feraient empaler quiconque oserait dire qu’il n’y avait point de ville de la Mecque du temps d’Abraham. Ce kiabé, que tant de voyageurs ont décrit, est au milieu de la mosquée, appelée haram par les Turcs ; le puits de Zemzem, si respecté des Arabes, est aussi dans l’enceinte du haram.

La ville, le temple, la mosquée et le puits, sont sous la domination d’un shériph, ou, comme nous l’écrivons, chérif, prince souverain comme celui de Médine, et tous deux descendants de la famille de Mahomet ;» le grand seigneur, tout puissant qu’il est, ne peut les déposer qu’en mettant à leur place un prince de leur sang.

Fr. Noël, Dictionnaire de la fable, ou mythologie grecque, latine, égyptienne, celtique, persane, syriaque, indienne, chinoise, mahométane, slavone, scandinave, africaine, américaine, iconologique, rabbinique, cabalistique, etc. Quatrième édition. Paris, 1823.

31 octobre 2013

Comment se préparer à la grande panne

Classé dans : Histoire, Peinture, dessin, Progrès, Sciences, techniques, Société — Miklos @ 22:29


« Dites-donc, Duschmoll, c’est ce que vous appelez réseauter ? »
Source : Publicité IBM, Network World, 4 décembre 1989.

Pour ceux qui identifient l’internet avec le Web, on rappellera que l’émergence du premier, accompagnée de fonctions de courrier électronique, de forums, de chats et de transferts de fichiers, précède d’une vingtaine d’années l’invention du second au début des années 1990.

Ce qu’on sait un peu moins, c’est que le streaming audio a été développé dans les années 1920, bien avant l’apparition des réseaux informatiques, pour diffuser de la musique de fond à des grands magasins ; cette technologie, appelée ulté­rieurement Muzak, utilisait le multi­plexage de lignes télé­phoniques pour ce faire. Et si l’on remonte un siècle plus tôt, c’est en 1836 que Morse (et d’autres) invente le télé­graphe électrique.

Quant aux plus récents moyens de communication rapide, le tout premier SMS a été envoyé en décembre 1992 et Twitter a été créé en 2006.

Mais comment ferons-nous pour com­muniquer quand il n’y aura plus d’élec­tricité (d’autres questions se poseront alors aussi, mais on les laisse pour de futurs billets) ? À défaut de télé­pathie, on pourra évi­demment utiliser la méthode illustrée ci-dessus, mais sa portée est limitée. On rappellera donc d’autres technologies éprouvées : le sémaphore (1806), le porte voix (vers les années 1650), le pigeon voyageur (il y a environ 3000 ans) et les signaux de fumée (utilisés depuis l’antiquité en Chine sur la Grande Muraille jusqu’aux derniers Indiens d’Amérique avant leur colo­ni­sation). Faites vos réserves !


(
source)

8 septembre 2013

Life in Hell : Paradoxes mathématiques alsaciens, ou, Quand 4=2 et 2+4=7.

Classé dans : Actualité, Cuisine, Musique — Miklos @ 2:47


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Afin d’aider Spirou à découvrir les mystères de Paris où il vient de débarquer, Akbar décide de jouer le tout pour le tout : il se risque à l’emmener manger des tartes flambées alsaciennes à volonté. Spirou ne sait où ils se rendent. Tout ce qu’Akbar est disposé à lui révéler malgré son insistance, c’est qu’il s’agit d’une spécialité régionale, à quoi Spirou demande, « De Paris ? ». Tel la Joconde, Akbar sourit silencieusement en guise de réponse.

Les terrasses sont pleines, mais le restaurant est vide. Tant mieux, l’efficace SeffoderdeseladegaServeuse faisant fonction de responsable de salle
en l’absence de Gaël (acronyme).
qui les accueille avec un beau sourire leur donne la table favorite de Jeff et d’Akbar.

Spirou se glisse contre le mur tandis qu’Akbar s’écroule sous la table : le fauteuil était subrepticement bancal. Il se ramasse et l’échange contre un siège voisin sous lequel il trouve un vieux couteau sale, ce qui le rassure : ce fauteuil-là n’a pas dû être autant utilisé que le sien, et doit donc être plus solide. Ça commence bien, se dit-il in peto.

Sitôt installés, tous les serveurs et serveuses présents ce soir-là se succèdent à une vitesse déconcertante, non pas pour se présenter comme le faisait le personnel à Versailles devant le roy, mais pour prendre la commande. On sent bien qu’ils sont pressés de le faire avant le coup de feu, sussure Akbar.

Puis il explique à Spirou le principe de la carte et le laisse faire tranquillement son choix. La commande est finalement passée au grand soulagement de la cuisine. Les entrées arrivent à toute berzingue, et avant même qu’elles soient entièrement englouties, le premier round de tartes flambées alsaciennes à volonté est déposé sur la table. Tandis que le Tatoué parcourt d’un air important et à petits pas rapides la salle et que le Stagiaire y erre perdu avec un air éperdu, Spirou savoure sa fameuse chèvre au miel (qui était aussi la favorite d’Enak) et Akbar sa saumon (qu’il n’avait pu obtenir la fois précédente faute de saumon).

La suite ne se fait pas attendre non plus. En fait, elle n’a même pas attendu la commande de nos deux compères, la cuisine ayant décidé d’office (si l’on peut dire) de leur envoyer la même chose. Or Spirou voudrait maintenant goûter à la saumon (qu’on vient de rapporter pour Akbar, vous suivez ?), tandis que ce dernier ne peut prendre celle de Spirou parsemée de lardons, et de toute façon il s’indigne qu’on ne leur ait pas demandé leur avis. On donne donc à Spirou la portion qui était destinée à Akbar – c’est sa seconde de la soirée –, et on prend la commande de la moitié manquante d’Akbar.

Long intermède qui permet aux deux convives de finir leurs parts, de les digérer et de discuter d’un grand nombre de sujets fondamentaux. Finalement on vient leur demander s’ils ont passé commande, à quoi Akbar répond quelque peu acidement par l’affirmative et qu’il n’a toujours pas reçu ce qu’il avait commandé. On reprend sa commande, et on en profite pour demander à Spirou ce qu’il voudrait maintenant manger.

Second long intermède, qui leur permet de prendre connaissance du drame qui se joue à la table voisine : un couple et leurs enfants attendent depuis 45 minutes le digestif de la mère. Celle-ci, exaspérée, interpelle la Seffoderdeseladega qui essaie de lui faire comprendre italiquement et par tous les arguments possibles et i(ni)maginables que c’est normal, vu qu’ils sont obligés de former du personnel plutôt que de servir la clientèle ou quelque chose dans le genre (vu le brouhaha Akbar n’est pas sûr d’avoir entendu toutes les subtilités de son discours).

Puis arrive le Stagiaire Éperdu avec la part de Spirou, annonçant qu’il avait fait tomber celle d’Akbar mais, ajoute-t-il en faisant semblant de croire très fort à ce qu’il dit, qu’on allait lui en refaire une très rapidement. Mon œil, se dit Akbar in peto. C’était le bon : bien longtemps après que Spirou ait fini sa troisième moitié, voici qu’on vient leur rereprendre commande.

[…]

Akbar reçoit finalement sa végé­ta­rienne moitié, tandis que Spirou savoure sa quatrième, une indienne. Une fois celles-ci respectivement finies, les deux compagnons de table décident de lever le camp afin de ne pas attendre jusqu’au petit déjeuner une éventuelle suite.

Ceux de nos lecteurs qui auront suivi jusqu’ici les péripéties de nos héros auront sans doute conclu que 2+4 = 6, mais l’addition, elle, indiquait 7 moitiés. Un vrai mystère (de Paris) ! Après plusieurs corrections approximatives – Akbar se lasse d’indiquer qu’elles ne sont pas entièrement correctes – la Seffoderdeseladega lui dit, un peu lasse elle aussi, « Ce n’est pas facile de gérer toute une salle ». Akbar lui répond télépathiquement qu’à chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Spirou, ravi de la soirée, déclare en recevant sa carte de fidélité qu’elle lui sera bien utile et qu’il reviendra avec ses amis pour de nouvelles aventures.

La soirée déconcertante se termine par le concert suivant :

– Paul Robeson, Let My People Go.

– Mama Cass, Dream A Little Dream Of Me (1968).

– Joe Cocker, With A Little Help From My Friends (1969).

– Joan Baez, The Night They Drove Old Dixie Down.

– Tom Waits, Waltzing Matilda (1977).

– Arlo Guthrie, Alice’s Restaurant (2005).

– Mozart, Adagio for Glass Armonica in C major, K. 617a (2008).

– Debussy, Clair de Lune (Lydia Kavina, theremin) (2009).

– Sound of Noise, Music for One Apartment and Six Drummers.

Jeff et Akbar sont les personnages d’une série de bandes dessinées de Matt Groening, qui est aussi le père de la fameuse – et infâme – famille Simpson.

16 octobre 2012

Alla breve. XXXIV.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 0:59

[236] Ça va très piano, pour les pianos. Comme le montre ce reportage de la chaîne NBC, la vente des pianos a non seulement baissé de plus de 80% ce dernier siècle (aux US ? ailleurs ?) mais ils finissent de plus en plus souvent leur vie dans des décharges publiques. Si au moins ils avaient été donnés à la merveilleuse compagnie Royal de Luxe pour leur lancer de pianos (qu’on a eu la chance de voir au Grand Palais, il y a quelques années)… !

[237] Ça va très bien pour Zubin Mehta. Le célèbre chef d’orchestre indien vient de recevoir des mains de Shimon Peres, président d’Israël, la médaille de distinction présidentielle en reconnaissance de sa contribution à la culture dans ce pays : il y dirige l’orchestre philharmonique depuis 1977 – ayant assisté alors à certains de ses concerts, je peux encore me souvenir du plaisir que j’y avais éprouvé – et a récemment créé un programme d’éducation musicale à l’intention des citoyens arabes d’Israël. (Source)

[238] Jubilé des fringants sexagénaires. Réservez vos places les 25 et 29 novembre à Londres et les 13 et 15 décembre à Newark (New Jersey), si vous êtes fans des Rolling Stones : pour fêter les cinquante ans de leur naissance (en tant que groupe), ils reviennent sur scène après cinq ans d’absence dans un tout nouveau décor de scène plein de langue et de lèvres qui atteindront le public, sans parler d’écrans vidéos et de toutes sortes d’effets hyper-énergétiques. (Source)

[239] Le Fantôme de l’Opéra fête ses 25 ans. Il ne s’agit pas du merveilleux roman de Gaston Leroux (dont on avait précédemment parlé) qui, lui, a fêté ses 100 ans il y a deux ans, mais de la comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber, qui a l’insigne honneur d’avoir eu, à ce jour, plus de représentations que tout autre spectacle à Broadway : elle a battu le record précédent détenu par une autre œuvre du même compositeurs, Cats, en 2006, en passant le cap des 7468 spectacles, auxquels se sont rajoutés depuis 2800 autres. Cet anniversaire important (surtout financièrement) aura lieu le 26 janvier 2013. Le spectacle avait été créé à Londres deux ans auparavant, et avait donc fêté ses 25 ans britanniques il y a un an. On ne compte plus les prix qu’il a raflés. (Source)

[240] Mademoiselle Mozart a 7 ans. Stephen Fry dit, pardon, tweete, que la jeune violoniste, pianiste et compositrice Alma Deutscher est le (la ?) Mozart d’aujourd’hui. Dans une vidéo de NBC on la voit composer une sonate pour violoncelle puis interpréter ses œuvres au piano et au violon (simultanément ? l’article ne le précise pas). Elle a aussi composé un court opéra. Mais qu’en pensent les critiques musicaux ? (Source)

[241] Le retour de James Levine. Après deux ans d’absence pour de graves problèmes de santé, durant lesquelles il avait été remplacé par Fabio Luisi, le chef d’orchestre du Met annonce qu’il revient sur scène (en fauteuil roulant) diriger un concert en mai à Carnegie Hall puis, durant la saison 2013-2014, trois opéras – Cosi fan tutte de Mozart, Falstaff de Verdi et Wozzeck de Berg – au Met et trois autres concerts à Carnegie Hall. (Source)

[242] L’opéra romantique à la sauce multimédia participative. Un récital comprenant des arias d’opéras romantiques (Massenet, Verdi, Puccini, Humperdinck…) a été monté et réalisé avec la collaboration du public (c’est tellement dans l’air du temps qu’on n’est pas étonné), qui pouvait fournir, avant le début du spectacles, des citations littéraires accompagnées d’illustrations vidéos ; une fois le récital commencé, les citations s’affichaient ; le public pouvait réagir en envoyant un mot à l’aide d’un iPad ou d’un smartphone vers un site web, d’où il était projeté sur un des écrans dans la salle ; puis la vidéo était projetée, et enfin l’aria était interprétée. À l’entracte, le public était appelé à voter pour choisir des représentations d’œuvres d’art correspondant le mieux aux citations, et les lauréates étaient projetées dans la seconde partie du concert. Wow, man, that’s cool! (Source)

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