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7 octobre 2010

Du droit et du devoir d’ingérence

Classé dans : Actualité, Politique — Miklos @ 14:08

La presse rapporte aujourd’hui les états d’âme de Bernard Kouchner, qui « aurait pensé » à démissionner du gouvernent du fait de « l’inflexion sécuritaire » et de la « fin de l’ouverture » toutes deux en contradiction avec les principes hautement affichés par le ministre.

À cela, on peut dire d’abord que la différence parfois hautement phénoménale entre les principes et les actes est un phénomène humain, trop humain : verba volant, actiones manent, serait-on tenter d’écrire. À choisir – pour ceux pour lesquels le choix se pose toutes autres choses étant égales –, il est donc préférable de la fermer, ce qui évite d’avoir à s’asseoir sur ses principes, à faire une gymnastique d’acrobate ou à faire appel à la dialectique (selon ses compétences) pour tenter de démontrer qu’il n’y pas contradiction entre les uns et les autres.

On peut rajouter que ce qui était ouvert, en début de mandature, c’était la nasse qui a servi ainsi à effectuer ces « belles prises » que sont ces stars d’une certaine gauche et qui, une fois les poissons par l’appât alléchés, se referme sur les proies. Des mauvaises langues pourraient utiliser une autre image animalière, celle de rats – quittant un navire qui semblait alors en perdition, celui du PS d’alors – et de souricière, mais il semblerait que l’analogie avec les poissons convient mieux : dans la situation où ils se trouvent, ils doivent la fermer et rester muets comme des carpes.

Mais ce qui dérange aussi le ministre en question, selon les mêmes sources, ce serait la main pas si cachée que ça de l’Élysée : celle de Levitte, « véritable maître d’œuvre de la politique extérieure de Sarkozy », et plus récemment celle de Claude Guéant, « d’abord sur l’Afrique, puis au Proche-Orient ».

Bernard Kouchner doit maintenant bien se rendre compte de l’effet du droit d’ingérence – concept qu’il a inventé – en l’occurrence, celui de l’Élysée – qui a vraiment tous les droits – dans les affaires du gouvernement. Est-ce un devoir ? certains en doutent. Mais le devoir de Kouchner, dans tout cela… ?

Un commentaire »

  1. [...] de l’impression fortement désagréable que nous avait fait cette émission d’une part et la récente attitude de son compagnon (que l’on aimait bien aussi, autrefois) d’autre part, notre curiosité a été attisée, on [...]

    Ping par Miklos » Des bourgeois carriéristes — 6 décembre 2010 @ 20:26

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