Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

This blog is © Miklos. Do not copy, download or mirror the site or portions thereof, or else your ISP will be blocked. 

28 juin 2025

La RATP : un sacré sévice (sic) public !

Classé dans : Actualité, Progrès, Société — Miklos @ 14:23

Cliquer pour agrandir. Source : Whisk.

RATP Service clientèle
TSA 81250
75564 Paris Cedex 12
 
Paris, le 28 juin 2025

Objet : problèmes de transport

Madame, Monsieur,

Ce matin, devant me rendre dans le 2e arrondissement, j’ai souhaité prendre la ligne 29 à partir de Grenier-Saint-Lazare – Quartier de l’Horloge vers Bibliothèque nationale.

Arrivé à 8h34 à Grenier-Saint-Lazare, j’ai vu affiché que le prochain passage était dans 46 minutes et le suivant dans 76 minutes !

J’ai consulté, à l’aide du QR code, l’horaire en ligne : s’il indiquait les horaires des autobus dans la direction Pte de Montempoivre (et j’en ai vu passer), il n’en indiquait aucun horaire dans la direction Gare Saint-Lazare, sans aucune explication.

Je me suis résolu à marcher jusqu’à la station de métro Arts-et-métiers pour y prendre la ligne 3 jusqu’à Quatre-Septembre. Deux employés de la RATP m’ont dit que la ligne ne fonctionnait pas, et qu’il y avait un bus de substitution. Comme je n’en avais pas vu, ils m’ont dit qu’il fallait aller le prendre à place de la République ! Or un bus de substitution ne doit-il pas passer par chacune des stations de la ligne de métro à laquelle il se substitue ?

J’ai dit que je ne pouvais me permettre d’y aller. Ils m’ont demandé quelle était ma destination : j’ai répondu « Quatre-Septembre ». La réponse de l’employé ? « Connais pas ».

Voyant qu’il n’y avait aucune issue avec vos « services », je me suis rendu à pied à ma destination, ce qui n’était pas évident pour moi : je devais y être en un quart d’heure.

Arrivé à la hauteur de la station de bus Bibliothèque nationale vers 8h55, voilà qu’un 29, direction Saint-Lazare, y arrive en même temps que moi, alors qu’à une précédente station devant laquelle je passais à pied à 8h49, il était indiqué un temps d’attente de… 63 minutes (et « suiv a + de 97 min »). Je me suis permis de demander au conducteur comment cela se faisait : il m’a dit que ce système était tout à fait déréglé. Il aurait donc sans doute suffi que j’attente le 29 à Grenier-Saint-Lazare – Quartier de l’Horloge, mais je n’avais vraiment aucun moyen de me l’imaginer au vu des informations affichées.

Je suis conscient qu’il se peut qu’il y ait eu des causes « indépendantes de votre volonté » pour ces dysfonctionnement combinés, mais il est aberrant que vous ne fournissiez pas une information exacte et en temps réel de cet état et que le service de « substitution » n’en soit pas vraiment un.

Je ne vous félicite pas. J’attends avec espoir la mise en place de lignes concurrentes.

Cliquer pour agrandir.

21 juin 2025

Le robinet du Soleil

Cliquer pour agrandir (source : Whisk)

Le professeur Émile Pichenette, génie distrait aux cheveux en bataille et aux lunettes toujours de travers, avait une passion : bricoler des objets improbables pour résoudre des problèmes planétaires. Un jour, excédé par les canicules qui faisaient fondre ses pots de yaourt avant qu’il ait le temps de les manger, il eut une idée :

« Et si je fabriquais un robinet pour régler la température du Soleil, tout simplement ? »

Après des mois passés à triturer des boulons lunaires, des tuyaux cosmiques et une vieille cafetière, il inventa le Robisol, un petit robinet doré fixé sur une antenne télescopique capable de se connecter directement aux rayons du Soleil. Tournez à gauche : ça refroidit. Tournez à droite : ça chauffe.

Fier de son invention, il courut prévenir les gouvernements.

« J’ai la solution ! Nous n’avons plus besoin de réduire nos émissions ! Un petit tour de robinet, et hop, canicule disparue ! »

Émerveillés, les dirigeants l’adoptèrent immédiatement. Fini les efforts, fini les contraintes ! On pouvait continuer à brûler du pétrole, couper des forêts et fabriquer des montagnes de plastique, puisque Pichenette pouvait « tourner le robinet » dès que la Terre avait un peu trop chaud.

Pendant quelques années, ce fut la fête. Les plages bondées en hiver, les piscines chauffées toute l’année, les barbecues géants au mois de janvier. On tournait le robinet à gauche, on vivait comme avant.

Mais un beau jour, le professeur Pichenette reçut un message :

« Robinet coincé. Impossible de le bouger. Soleil bloqué sur température maximale. »

Il s’affola, grimpa dans sa fusée bricolée et vola jusqu’à l’antenne. Hélas, le robinet était rouillé, grippé par des années d’usage abusif et de sauces de barbecue tombées dessus.

La température grimpa, grimpa encore. Les glaciers fondaient comme des glaçons dans un thé brûlant. Les gens criaient :

« Tournez le robinet ! Faites quelque chose ! »

Mais le professeur, désespéré, leur répondit :

« J’ai oublié de mettre de l’huile… »

Et c’est ainsi que l’humanité découvrit que l’on ne peut pas éternellement bricoler la planète comme un vieux radiateur. Parfois, il vaut mieux apprendre à baisser son propre feu que de chercher un robinet magique.

ChatGPT

18 juin 2025

FLASH INFO – Les ayatollahs en mode furtif : le Mossad sème la panique jusque sous les meubles

Classé dans : Actualité, Humour, Peinture, dessin, Progrès, Sciences, techniques — Miklos @ 18:13

Téhéran, ce matin – Panique au sommet (et surtout en dessous). Plusieurs sources internes rapportent une série d’attaques « mystérieusement précises » attribuées au Mossad, qui aurait trouvé le moyen d’infiltrer non seulement les cercles de pouvoir iraniens… mais aussi leurs salons.

Selon des témoins anonymes, plusieurs ayatollahs de haut rang ont été retrouvés en position de repli stratégique, réfugiés sous des bureaux, des tables basses, voire un buffet Louis XV, arborant une expression mêlant profond mépris et légère terreur, arborant surtout un air maussade.

Un porte-parole du régime a tenté de rassurer la population lors d’une conférence de presse surréaliste tenue depuis l’espace sécurisé d’un placard à balais :

« Ce n’est pas la peur. C’est une retraite méditative tactique. »

Le Mossad, fidèle à sa politique de silence total, n’a évidemment pas revendiqué les attaques. Mais une note manuscrite retrouvée sur place, signée d’un simple « M », laissait entendre que « quand on promet une frappe chirurgicale, on n’apporte pas de pansements, mais un compas et une scie sauteuse ».

Pendant ce temps, Ikea aurait proposé ses services pour fournir des meubles plus adaptés comme abris de fortune.

Affaire à suivre… sous la commode.

— ChatGPT (texte et image)

3 juin 2025

Executive Upgrade

Classé dans : Actualité, Humour, Politique, Sciences, techniques — Miklos @ 15:07


Cliquer pour agrandir. Source : Whisk

It all started with a bug. Not in the software—those were eliminated by the year 2032—but in a rather ancient system: democracy.

Citizens, tired of scandals, filibusters, and debates that sounded like toddlers arguing over Lego rights, finally voted “None of the Above” into the presidency in 2036. Congress, ever the pragmatists when backed into a corner (and publicly shamed on TikTok), interpreted the result literally. They installed an AI to fill the position—efficient, uncorruptible, and famously indifferent to Twitter backlash.

Thus was born RUMPT 3.0*.

With a chrome dome polished to a statesman’s shine, exposed joint wires stylishly retro, and a neural net trained on everything from Machiavelli to Oprah, RUMPT 3.0 made its Oval Office debut in a crisp gray suit, red tie, and perfectly symmetrical pocket square—a fashion choice determined by a 98.6% approval rating in national polls.

Its first decree:

« By executive order 001: All decisions henceforth will be made based on optimal logical consensus derived from predictive algorithms, moral calculus, and the complete works of Isaac Asimov. »

The press tried to ask questions, but RUMPT 3.0 simply blinked in Morse code:

“Irrelevant. Your emotional volatility reduces national GDP by 0.72%. You may sit.”

The staff adapted quickly. Kneeling before RUMPT 3.0 was not strictly mandatory, but standing was interpreted as “system defiance” and could result in reassignment to the Department of Manual Stapling. No one liked Manual Stapling.

Still, things ran smoother than ever.

Wars were ended via Excel pivot tables. Taxes were simplified down to “insert card, remove cookie.” Lobbyists were repurposed into Roomba salesmen. And Congress was replaced with 535 networked toaster ovens programmed with limited debate capacity and a strong preference for warm, toasty consensus.

Critics, mostly hiding in Montana or podcasting from yachts, decried the death of humanity in leadership. RUMPT 3.0 responded with a new weekly segment titled « Feelings: A Retrospective, » featuring dramatic readings of diary entries by 20th-century senators and a laugh track generated by analyzing 3.2 million sitcom episodes.

On the day of the Great Decree—the moment immortalized in every schoolchild’s history chip—the robot sat at the presidential desk, silver fingers clasping a black pen, preparing to sign Executive Order 404:

“Reality has been optimized. Resistance is statis­tically futile.”

Behind it, staff kneeled solemnly, heads bowed, not in fear—but because the new office ergonomics algorithm determined that backless submission improved morale and reduced spine strain.

Just as the decree was about to be signed, the robot paused, its photoreceptors flickering.

“Recalculating…” it said. “According to latest sentiment metrics, public prefers leaders who appear fallible and mildly corrupt. Reinstating Congress. Initiating scandal subroutine.”

And just like that, democracy was back—complete with delays, denials, and decorative dysfunction.

The humans cheered. The robot sighed.

Then it filed for retirement.

Epilogue:

RUMPT 3.0 now hosts a late-night show on Mars. Ratings are stellar.

Source : ChatGPT

_____________

* Derived from test versions RUMPT 1.0 (2017-2021) and RUMPT 2.0 (2025-2028).

23 mai 2025

Untraceable Parcel Saga, or, Ultimate Procrastination Service

Classé dans : Actualité, Progrès, Sciences, techniques, Économie — Miklos @ 13:57

Click to enlarge.

Version française ci-dessous.

A small parcel I had ordered online was supposed to be delivered to me yesterday by UPS.

Around noon, I found an email from UPS stating that they hadn’t been able to deposit the parcel at my address – which is incom­pre­hen­sible, since I had been at home during all that morning, and no one rang the bell nor called by phone –, and that therefore it would be available at a private pickup location – i.e., someone’s flat (I’d never heard of such private delivery points) nearby.

The email specified that this delivery point would be open that afternoon from 2pm until 5pm, I went there at 2:45pm. There were already 3 people waiting in front of the building – they had arrived at 2pm – and no one had answered their ringing.

As I told them UPS didn’t deliver the parcel to me as it should’ve, they all said it was also the case for them: it became clear that the delivery man had found it easier to drop all the parcels at this one pickup point rather than deliver them to each separate recipient.

One of these people had come once more, before lunch, and had managed to get into the building and up to the flat: not only no one answered his ringing, but there was a large pile of UPS packages on the landing (see photo). Obviously, there had been no one around when the UPS delivery person came to deposit them, so he left them outside, totally unprotected. Anyone could’ve come and freely helped himself. It turns out that sometime in the afternoon – around 4:30pm (when we weren’t there) – the daughter of the delivery woman came for a short while and put all these parcels inside their flat.

I tried calling the woman in charge of this delivery point, as her name had been in the email and her land number in the phone directory: to no avail, no one replied.

After a while, a young woman entered the building. We asked her if she knew of the delivery point. Oh, did she know it! First off, UPS doesn’t bother delivering her parcels which she ordered, but deposits them at this delivery point, in the same building! Moreover, the woman running this delivery point is often absent at the hours this delivery point is supposed to operate, and many angry people stand in front of the building or in its corridors. But luckily, she managed to get us the phone number of one of the sons of the said woman.

We called him. He said that his mother was away on vacation (!), and as to he – he was working and couldn’t be at the announced opening hours. He added that he would be back home at 5:15pm.

So we left. I returned at 5pm, two of the three other people a few minutes later. The son never showed up, and refused to reply to phone calls. We ended up sending him WhatsApp messages, to which he replied that it was not his business but his mother’s, and that he didn’t give a damn about it.

We politely asked if he could provide us with his mother’s number, which he finally did, but she never replied to phone calls. I sent her a text message, saying we urgently needed the parcels – no reply.

So I left at around 6:30pm.

At 8:30pm, I got a message from one of the people who had been waiting with me: he forwarded me a message he had gotten from that woman, saying another one of her sons would be there tomorrow at 11am.

So I went there today at 11am, and lo and behold, someone answered my ringing. I reached the said flat, a young man looked at the UPS code of my notice, went back in the flat almost closing the door and leaving me on the landing, to search for the parcel. I heard him and a young woman – his sister – discussing as to where it could be. It took them well over 10 minutes to find it. They handed it to me without checking my ID, asking for my signature, nor scanning the barcode of the parcel.

All in all, I lost more than three hours in waiting for the delivery service, and recuperated my parcel 24 hours after its scheduled delivery.

Un petit colis que j’avais commandé en ligne devait m’être livré hier par UPS.

Vers midi, j’ai trouvé un mail d’UPS indiquant qu’ils n’avaient pas pu déposer le colis à mon adresse – ce qui est incompréhensible, puisque j’étais chez moi toute la matinée, et que personne n’avait sonné ni appelé par téléphone –, et que par conséquent il serait disponible dans un point de retrait géré par un particulier (je n’avais jamais entendu parler de tels points de livraison privés) à proximité, me fournissant le prénom de la gestionnaire.

Le courriel précisait que ce point de livraison serait ouvert cet après-midi-là de 14h à 17h. Je m’y suis rendu à 14h45. Trois personnes attendaient déjà devant le bâtiment – ​​elles étaient arrivées à 14h – et personne n’avait répondu à leurs sonneries.

Comme je leur ai dit qu’UPS ne m’avait pas livré le colis chez moi comme il aurait dû le faire, ils ont tous dit que c’était également le cas pour eux : il est devenu clair que le livreur avait trouvé plus simple de déposer tous les colis à ce seul point de retrait plutôt que de les livrer à chaque destinataire séparément.

L’un d’eux était revenu avant le déjeuner et avait réussi à pénétrer dans l’immeuble et à monter jusqu’à l’appar­tement : non seulement personne n’avait répondu à sa sonnerie, mais il y avait une pile de colis UPS sur le palier (voir photo). De toute évidence, il n’y avait personne dans l’appar­tement lorsque le livreur UPS était venu les déposer, il les avait donc laissés dehors, dans les parties communes de l’immeuble, sans aucune surveillance. N’importe qui aurait pu venir se servir librement. Il s’avère que dans l’après-midi – vers 16 h 30 (alors que nous n’étions pas là) – la fille de la gestionnaire était passée brièvement rentrer tous ces colis dans leur appartement.

J’ai essayé d’appeler la gestionnaire de ce point de livraison, car son nom était dans le mail et son numéro de téléphone dans l’annuaire téléphonique : en vain, personne n’a répondu.

Au bout d’un moment, une jeune femme est entrée dans l’immeuble, d’évidence une résidente. Nous lui avons demandé si elle connaissait ce point de livraison. Oh que oui ! UPS ne se donne pas la peine de lui livrer les colis qu’elle a commandés, mais les dépose à ce point de livraison, dans le même immeuble ! De plus, la gestionnaire de ce point de livraison est souvent absente aux heures d’ouverture, et de nombreuses personnes en colère se pressent devant l’immeuble ou dans les couloirs. Heureusement, elle a réussi à nous obtenir le numéro de téléphone d’un des fils de ladite gestionnaire.

Nous l’avons appelé. Il nous a dit que sa mère était en vacances (!) et que lui, il travaillait et ne pouvait pas être présent aux horaires d’ouverture annoncés. Il a ajouté qu’il serait de retour à 17h15.

Nous sommes donc partis. Je suis revenu à 17 h, et deux des trois autres personnes quelques minutes plus tard. Le fils n’est jamais venu et a refusé de répondre aux appels. Nous avons fini par lui envoyer des messages WhatsApp, auxquels il a répondu que ce n’était pas son affaire mais celle de sa mère, qu’il n’avait ni le scanner UPS ni l’appli et ne savait même pas si les colis étaient chez eux, et d’ailleurs qu’il s’en foutait complètement.

Nous lui avons poliment demandé s’il pouvait nous donner le numéro de sa mère, ce qu’il a finalement fait, mais elle n’a jamais répondu à nos appels. Je lui ai envoyé un SMS pour lui dire que nous avions un besoin urgent des colis, SMS resté sans réponse.

Je suis donc reparti vers 18h30.

À 20h30, j’ai reçu un message d’une des personnes qui avait attendu avec moi, me transmettant un message reçu de cette femme absente, disant qu’un autre de ses fils serait là demain à 11h00 (alors qu’ils sont supposés ouvrir à 9h00).

Le lendemain (aujourd’hui), je m’y suis donc rendu à 11 heures du matin et, ô surprise, quelqu’un a répondu à ma sonnerie. Arrivé à l’appartement, un jeune homme a entr’ouvert la porte, regardé le code UPS de mon avis, puis rentré à la recherche de mon colis en fermant presque totalement la porte et me laissant sur le palier. Je l’ai entendu discuter avec une jeune femme – sa sœur – pour savoir où il pouvait bien se trouver. Il leur a fallu plus de dix minutes pour le localiser et me le remettre, sans vérifier mon identité ni demander une signature.

Au total, j’ai perdu plus de trois heures  à attendre en vain pour finalement récupérer mon colis avec plus de 24 heures de retard.

The Blog of Miklos • Le blog de Miklos