Aimez-vous Sinopov, ou, comment s’appelle déjà le compositeur du Lac des cygnes ?
Tchaïkovski en 1859 (source). Fond d’écran : manuscrit de la réduction pour piano de son opéra L’Enchanteresse (source).
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— Que l’on aime ou non ce tube, vous pensez savoir répondre à cette question doigts dans le nez ? Sortez-en donc un ou deux, et écrivez ici votre réponse sans vous tromper dans l’orthographe : ________________. Plus difficile, hein ?
— …
— Raté. La réponse est évidemment Чайковский.
— Vous y allez fort, vous ! Je n’ai pas ces lettres sur mon clavier… !
— Admettons. Eh bien, VIAF, le répertoire international des référentiels communs à une vingtaine de bibliothèques nationales, en répertorie plus de cinquante, dont voici celles qui n’utilisent que les lettres latines ou leurs dérivées :
Čaikovskij, Čaikovskis, Čajkovski, Cajkovskij, Čajkovskij, Chaikovskiii, Chaikovskiï, Chaikovsky, Chaĭkovski, Chaĭkovskiĭ, Chaǐkovskii, Chaykovskii, Chaïkovskiï, Ciaikovski, Ciaikovskij, Ciaikovskji, Ciaikovsky, Ciaikowski, Csajkovszkij, Czajkowski, Tchaikofsky, Tchaikovski, Tchaikovskiĭ, Tchaikovskij, Tchaikovsky, Tchaikowski, Tchaikowsky, Tchaïkovski, Tchaïkovsky, Tchaïkowsky, Tchai̋kovski, Tchai̋kovsky, Tchaïkovski, Tchaïkovsky, Tciaikowski, Tjajkovskij, Tschaijkowskij, Tschaikousky, Tschaikovsky, Tschaikowsk, Tschaikowski, Tschaikowskij, Tschaikowsky, Tschai̋kowsky, Tschajkovskij, Tschajkovsky, Tschajkowski, Tschajkowskij, Tshaikovskij, Tsjaikofski, Tsjaikovsky, Tsjaikowski, Tsjaïkovskiej
Il se peut qu’une lettre ne s’affiche pas chez vous : il s’agit du i double accent aigu, que l’on trouve en hongrois.
— Difficile de se tromper, avec tous ces choix, j’aime bien celui qui se termine par trois i. On peut en rajouter ? Et dites, pourquoi me demandez-vous si j’aime Sinopov ? Et qui est-ce, d’abord ?
— Il s’agit du même ; c’est le nom sous lequel il avait composé en 1878 une Marche Skobelev (je vous fais grâce du nom en russe et de ses variantes latines), qu’il ne voulait pas qu’on lui attribue, ne la tenant pas en estime. Il s’agissait d’une commande de Jurgenson, éditeur musical et ami du compositeur à l’occasion de la guerre russo-turque de 1877-1878 (source). Mikhaïl Skobelev était un général de l’armée tsariste très estimé, qui mourut quatre ans plus tard d’une crise cardiaque (il n’avait que 38 ans) dans la chambre d’hôtel d’une… heu… cocotte (à l’instar d’une autre célébrité, un certain président Félix Faure en 1899). Elle lui avait fait sans doute atteindre le septième ciel (et y rester) plus rapidement que sa femme dont il était séparé, la princesse Gagarine. Je ne peux vous dire si le premier explorateur des cieux, Youri Gagarine, lui est apparenté, mais c’est pour sûr un nom prémonitoire.
Souvenir d’Amadeus? ad spot?
Commentaire par Patrizia R. — 30 avril 2011 @ 11:38
Ahaha, non, ça m’est venu comme ça, après une journée où j’avais parlé listes d’autorité à un collègue et mentionné VIAF. J’étais curieux de voir comment l’exemple canonique, ce fameux compositeur, y était décrit.
Commentaire par Miklos — 30 avril 2011 @ 12:18
[...] 1812 de Tchaïkovski, ou si vous préférez Csajkovszkij, Czajkowski, Tchaikofsky…, voire Sinopov), et Ouest France dans ses pages illustrées d’une reproduction d’un célèbre tableau du moins [...]
Ping par Miklos » Anniversaire, mais pas si joyeux que ça — 25 avril 2012 @ 9:55