Le Crépuscule des dieux de l’écran
Le Washington Post, un des derniers journaux sérieux s’il en est, décrit l’atmosphère de cérémonie funèbre – celle de la mort annoncée de l’industrie cinématographique en général (du moins dans son modèle économique actuel) et de l’Académie des Oscars en particulier – qui a présidé à leur dernier gala.
Ce que l’on remarquera dans cet intéressant article c’est que le grand lauréat de la soirée n’est mentionné qu’en passant et dans une parenthèse, comme pour en souligner l’insignifiance, tandis que l’auteur de l’article, Hank Stuever, ne se prive pas de s’en prendre à l’atmosphère nostalgique et désuète (d’où sans doute le choix d’un film muet et de surcroît en noir-et-blanc comme grand lauréat), larmoyante et sirupeuse de ce gala pour maison de retraite, ponctué de blagues convenues et d’où se détache notamment le prix finalement accordé à Meryl Streep.
En passant, on relèvera aussi qu’il nous informe que, dans les longs discours de remerciements des lauréats (qu’il propose dorénavant de mettre en ligne, ce qui éviterait des tirades ennuyeuses), on trouve Dieu en quatrième place (ou en cinquième, selon le New York Times).
Pour une fois, au moins, les Américains n’auront pas à doubler le film !!!!!
Commentaire par Jeff — 28 février 2012 @ 0:11
Mais si, mais si, voici d’ailleurs la bande son.
Commentaire par Miklos — 28 février 2012 @ 0:15