Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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13 décembre 2009

Alla breve. XXIII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 23:09

[162] Le compositeur York Höller lauréat du prix Grawemeyer. Le compositeur allemand a gagné ce prix annuel dans la catégorie composition musicale pour son œuvre orchestrale de 40 minutes, Sphaeren. Parmi les lauréats précédents : György Kurtág (2006, Concertante Op. 42), Unsuk Chin (2004, Concerto pour violon et orchestre), Kaija Saariaho (2003, L’Amour de loin), Pierre Boulez (2001, Sur Incises), György Ligeti (1986, Études pour piano). (Source)

[163] André Previn lauréat d’un Grammy 2010. Le chef d’orchestre recevra un prix pour l’œuvre de sa vie – avec Leonard Cohen, Michael Jackson, Loretta Lynn, entre autres. Il a déjà reçu 10 Grammys pour ses enregistrements avec des orchestres prestigieux (le New York Philharmonic, le Philharmonique de Vienne…). Quant à Pierre Boulez, il est « nominé » dans la catégorie « meilleurs solistes instrumentaux avec orchestre » pour les trois concertos de Bartók (avec Pierre-Laurent Aimard, Yuri Bashmet, Gideon Kremer…). (Source)

[164] Jimmie LeBlanc gagne le prix Jules Léger. Le jeune (32 ans) compositeur et guitariste classique québécois, encore étudiant à l’université McGill de Montréal, décroche ce prix pour L’Espace intérieur du monde, pièce pour quinze musiciens et électronique.En 2008, il avait gagné le prix Lutoslawski pour Nos Cercles brisés. (Source)

[165] La folie Chopin. La Folle journée 2010 sera consacrée à Chopin. Comme il n’a composé que 22 heures de musique, on y entendra aussi ses compositeurs favoris (Bach, Händel, Mozart, Hummel), ses amis (Berlioz, Liszt – et non pas « List » comme l’écrit le journaliszt d’Ouest-France – Mendelssohn…). Parmi les interprètes : Barbara Hendricks, Abdel Rahman El Bacha, Brigitte Engerer, le chœur Accentus. La billetterie ouvrira sur l’internet le 10 janvier (et la veille sur place). (Source)

[166] Cinquantenaire de la mort de Heitor Villa-Lobos… Radio France a programmé ce weekend à la mémoire de ce compositeur brésilien prolifique – plus de mille partitions dans tous les genres classiques possibles. Même ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui ont probablement entendu la très belle Bachiana brasileira n° 5 (« cantilena »), dans une merveilleuse interprétation de Victoria de Los Angeles, œuvre qui « sonne » si simple et est pourtant si difficile à interpréter, certains passages se chantant la bouche fermée. Bien d’autres œuvres méritent l’écoute. (Source)

[167] … et de celle d’Ernest Bloch. Encore un grand ignoré. Il y a quelques jours, la Radio suisse romande consacrait son émission Pavillon suisse à Ernest Bloch. Son œuvre prolifique comprend entre autre un Concerto pour violon, et la splendide rhapsodie hébraïque pour violoncelle et orchestre, Schelomo. La violoncelliste Sonia Wieder-Atherton et la chef d’orchestre Dalia Atlas ont enregistré (séparément) ces derniers temps des disques consacrés à ses œuvres. Écoutez-les, c’est une musique qui touche… (Source)

[168] Bollywoodez-vous ! Si vous voulez composer votre propre musique de film genre Bollywood, une bibliothèque de sons et d’effets libres de droits, composée par Gaurav Dayal sur des instruments authentiques, vous sera peut-être utile. (Source)

3 septembre 2009

Alla breve. XVII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 22:56

[120] Also Sprach Nicht Zarathustra. Le Portsmouth Sinfonia était un orchestre créé en 1970 par Gavin Bryars et ses étudiants, élèves d’une école d’art dans la ville éponyme, qui avait pour unique condition de recrutement que les candidats ne devaient pas être musiciens, ou, s’ils l’étaient, de n’y jouer que d’un instrument tout à fait différent de celui qu’il connaissait. Écoutez l’enregistrement qu’ils ont fait d’une œuvre célèbre. N’y trouvez-vous pas une certaine ressemblance dans l’esprit de l’interprétation avec le style si célèbre de Florence Foster Jenkins ?

[121] Musique et vidéo, légalement, sur l’internet (en France). Le ministère de la culture et de la communication annonce la mise en place de la mission « Création et internet », présidée par Patrick Zelnik (patron du label Naïve) et comprenant Jacques Toubon (ex ministre de la culture) et Guillaume Cerutti (ex directeur général du Centre Pompidou, président de Sotheby France). Elle est chargée de proposer, début novembre, des mesures d’accompagnement afin de « permettre aux consommateurs, aussi bien qu’aux acteurs de la création, de tirer tous les bénéfices du nouveau cadre juridique ». (Source)

[122] Un téléphone musical chez Nokia. Le constructeur annonce le X6, un nouveau téléphone musical (en clair, basé sur la technologie et les services Xpress Music du constructeur) haut de gamme : écran sensible au toucher, 36 gigaoctets de mémoire, support GSM et 3G, appareil photo 5 mégapixels équipé d’une lentille Carl Zeiss, etc. Le tout pour la modique somme de 459 €. (Source)

[123] L’opéra de Sydney mal en point. Cet opéra se trouve dans un extraordinaire bâtiment (qui abrite deux autres salles) – non seulement à cause de son architecture (due à Jorn Utzon, viré avant la fin du projet…), mais du site où il s’intègre et offre à ses visiteurs un aperçu de la spectaculaire baie de Sydney (quelques photos dans cet album). Trop exiguë, la fosse d’orchestre ne convient pas, et les machines assurant les changements de décors tombent en panne. Visitez-le en compagnie du directeur qui vous montrera son état.

[124] Kiri Te Kanawa ne se retire pas de la scène, finalement. Il y a à peine une semaine, la soprano déclarait au Daily Telegraph que son Chevalier à la Rose à Cologne, en 2010, serait « son dernier. » Et l’on s’était dit in petto « …spectacle ». Mais elle vient de déclarer à ABC News en Australie qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer après une série de concerts… à l’opéra de Syndey (on espère avec un orchestre adéquat, voir ci-dessus), ni d’ailleurs de mourir. (Source)

[125] Guillaume Durand sur Radio Classique. Il rejoint la radio (qui a une vision assez… particulière, ou, si vous préférez, actuelle, de la musique classique), parce que « Sur Radio Classique, il y a un style, une vraie élégance ». Des goûts et des couleurs… (Source)

[126] Kadafi et l’opéra. Le journal Le Monde annonçait, le 2 septembre, que « C’est pourtant en patriarche respectable, entouré de nombreux invités, que le colonel Kadhafi devait fêter mardi 1er septembre à Tripoli ses quarante ans de pouvoir sans partage sur la Libye. Une cérémonie grandiose, “digne de l’ouverture d’un Mondial de football ou des Jeux olympiques”, selon les organisateurs. Le clou des festivités devait être, mardi soir, un grand spectacle : scène immense, un millier de danseurs, jets d’eau et feux d’artifice. » Le lendemain, le journaliste du Guardian comparait les photos de l’événement, qui comprenait la re-création d’une pendaison de masse, des danseurs se trémoussant devant un Sphinx aux yeux laser, avec l’opéra trash du English National Opera, Gaddafi : A Living Myth.

1 septembre 2009

Alla breve. XV.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 0:45

[107] 35% des ventes de musique aux US : en ligne. Selon une étude du NPD Group (aucun rapport avec un certain parti allemand), les disques compacts ont encore la cote aux US : ils constituent 65% des ventes dans la première moitié de 2009, les autres 35% reflétant les téléchargements payants, en croissance constante (20% en 2007, 30% en 2008). Selon leur projection, ils arriveront à égalité en 2010. La part du lion des ventes en ligne va à iTunes. (Source)

[108] Apple va faire des annonces musicales. Si ses ventes de musique croissent via iTunes, celles des iPods se sont ralenties avec le développement des ventes d’iPhones. Le 9 septembre, Apple fera des annonces – peut-être de nouveaux iPods pour booster leurs ventes, et, croit-on savoir, la disponibilité du catalogue des Beatles sur iTunes. Vous iSuivez ? (Source)

[109] Vente en ligne : de la piste à l’album. Les systèmes actuels de vente en ligne n’offrent que des « pistes », ce qui ne convient pas par exemple à la distribution d’œuvres classiques qui en comprennent plusieurs, et ne comprend pas ce qu’on peut trouver dans un CD : couverture et documentation (paroles, photos, etc.). C’est pourquoi quatre majors (Sony, Warner, Universal et EMI) se sont alliés pour créer un nouveau format de téléchargement, appelé CMX (et rejeté par Apple, qui développe le sien, code Cocktail) qui comprendra aussi des vidéos. Il sera testé sur le public en Novembre, peut-être sur un album de U2. (Source, source)

[110] Opéra pour TGV. Sans crier gare est une nouvelle création de la compagnie nationale de théâtre lyrique et musical de Franche-Comté, Justiniana, inspirée par le roman fantaisiste d’Alessandro Barrico Châteaux de la colère (dans lequel l’un des personnages veut se faire construire sa propre voie de chemin de fer, toute droite, de 200 km), et « reposant sur deux repères historiques », La Vie parisienne d’Offenbach et… le chantier de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône. On leur souhaite que ça roule ! (Source)

[111] Nouveaux directeurs aux conservatoires nationaux. Pascal Dumay et Géry Moutier, tous deux pianistes, et âgés de 52 ans, ont été nommés directeurs respectivement du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris et de celui de Lyon. (Source)

[112] Disparition de Joe Maneri. Ce musicien talentueux avait fait des études très sérieuses avec un élève d’Alban Berg, puis enseigne le contrepoint et la composition au Conservatoire de Brooklyn tout en composant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une carrière parallèle de clarinettiste et de saxophoniste dans des musiques traditionnelles et pop, puis jazz. Intéressé par la microtonalité, il l’enseigne à ses élèves et invente un clavier électronique de cinq octaves composées de 72 notes chacune. (Source)

27 août 2009

De quelques bibliothèques numériques

Classé dans : Actualité, Livre, Sciences, techniques — Miklos @ 12:58

Quelques grands projets visent à mettre en ligne le patrimoine culturel français, européen ou mondial. Un petit tableau tente de mettre en regard quelques-unes des caractéristiques de quatre d’entre eux (pour autant que l’on puisse comparer). Les chiffres, quand il y en a, sont ceux qui sont affichés ou annoncés sur leurs sites respectifs.

Ces quatre projets n’ont pas été choisis au hasard : ils concernent tous, directement ou non, le patrimoine écrit français et font l’objet de l’intérêt actuel (qui est en général passager…) des médias :

· Gallica, mis en œuvre par la Bibliothèque nationale de France, et qui comprend une partie croissante de ses fonds numérisés ;

· Culture.FR, portail des collections patrimoniales françaises, mis en place par le ministère de la culture et de la communication ; il permet de localiser des documents détenus par les bases qu’il indexe (et donc d’y accéder via ces bases directement), d’une part, et a vocation de fournir les informations qu’il a collectées à Europeana ;

· Europeana, portail de la culture en Europe, projet en cours soutenu par l’Union européenne ; à l’instar du portail français, il est destiné à permettre de localiser des documents détenus par les bases qu’il indexe ;

· Google Books, qui comprend des livres numérisés provenant de grands fonds internationaux (principalement : bibliothèques) ; ce n’est pas un portail : les documents numériques sont stockés dans leur système.

Ce ne sont pas les seuls projets de ce genre : la Bibliothèque numérique mondiale est un projet culturellement et techniquement ambitieux porté par la Bibliothèque du Congrès. Il qui ne semble pas viser, a contrario, une exhaustivité ou une volumétrie aussi importante que ces quatre projets. Il est intéressant de trouver parmi leurs donateurs Google et Microsoft…

On n’insistera jamais trop sur la différence fondamentale – même si elle n’est pas directement visible pour l’utilisateur – entre une bibliothèque numérique au sens strict du terme et un portail : la première détient les documents que son moteur référence : elle peut donc en assurer un référencement, une présentation et un contrôle d’accès uniformes, et, le cas échéant, en indexer aussi les contenus (textuels, mais pourquoi pas image, vidéo ou musique).

Un portail s’apparente à un moteur de recherche : il ne détient pas de documents, mais uniquement les informations concernant des documents – qui peuvent être très sommaires (titre et auteur, par exemple) ou détaillés, allant jusqu’à l’indexation du contenu de ces documents, ce qui nécessite de sa part de les récupérer temporairement pour en extraire ce type d’information (ou, ce qui est moins commun, que le détenteur la lui fournisse). Le contenu n’étant pas stocké « dans » le portail, le lecteur n’est pas assuré d’y avoir toujours accès, même s’il y a trouvé une mention (c’est le même cas pour un moteur de recherche, qui peut répondre à une requête en indiquant un site, mais que, lorsqu’on clique pour y accéder, on s’aperçoit que le site a disparu ou n’est pas accessible ou a changé).

Autre détail qui ne manque pas d’importance, dans le contexte actuel : le fait qu’une bibliothèque numérique (comme Gallica, Google ou la Bibliothèque numérique mondiale) soit accessible sur l’internet n’implique pas forcément que ses documents soient référencés (ou indexés) par tel ou tel moteur de recherche ; et, s’ils le sont, que leur contenu (le texte du livre, par exemple) y soit aussi indexé, en sus des informations les concernant (titre, auteur…). C’est ainsi que les contenus des livres de Google Books sont indexés dans le moteur de recherche de Google – mais pas ailleurs… Ceci a pour conséquence de « forcer » l’internaute qui recherche des ouvrages à aller interroger soit le moteur Google, soit Google Books.

26 août 2009

Words to avoid in your blog so as not be treated like s**t by this Pakistani company

Classé dans : Actualité, Sciences, techniques, Économie — Miklos @ 19:25

According to Griffin’s The Panjab Chiefs (1865), Sialkot is one of the most ancient towns in the Panjab. It is said to have been founded about 3400 B.C. I had never heard of it – have you? – until, that is, the spam I found today in my blog.

It appeared in the guise of a comment to my Brief history of the glove, and consisted of a promotional message for a group of companies specializing in all kinds of apparel, established in Sialkot (but with offices in NYC as well). It was posted from the Pakistan Telecommunication Company Limited network.

Spam is, in and of itself, an act of blatant disrespect. But what distinguishes this one is the assurance that “You are also guaranteed to enjoy the high value services and excrement care in every medium detail from us”. For a fleeting moment, I wondered if it was an indication they were into organic apparel, made from animal or human dejections, but I rejected this hypothesis.

A quick search on the internet reveals several instructive things. For one thing, there are over 4,200 spams to-date with this identical message. Or almost: the city is the same, the name of the company and its phone numbers may vary. Its web site is totally broken.

The sites which are spammed (and which have left this comment along – there may be many more which have not validated it or which have deleted it after the fact) are those which mention such items as regular or boxing gloves, coats and jackets. They usually belong to the garment industry or sport associations, but not only, as ours. One of the most amusing places we’ve found it is on the web site of the Centre for European Politics, attached to an item entitled The Gloves are off – Germany’s Grand Coalition. Will this German coalition decide to order leather garments from the Sialkotic coprophilous company?

Now you know which words you shouldn’t use in your blog unless you plan to enjoy their special kind of care. Darn, I just did it. I wonder if they will get me again.

Dear Reader, I hope that you will be keeping well (as they write).

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