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Selon Libé, la planète Mars se serait rapprochée jusqu’à 50 kilomètres de la Terre. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Non ? Alors on vous le rappelle :
« … Un coup fut frappé à la porte.
Il la regarda avec stupéfaction avant de poser son verre et de se lever. Dans le silence du soir, il aurait forcément entendu une auto, et à pied, personne ne se serait promené par ici.
Il y eut un nouveau coup, plus fort.
Luke alla ouvrir et regarda dehors au clair de lune. Il ne vit rien. Il regarda ensuite à ses pieds.
— Oh… non ! exhala-t-il. C’était un petit homme vert, d’environ soixante-quinze centimètres de haut.
— Salut, Toto, fit le petit homme vert. C’est bien la Terre ici ? »
On ne peut que s’écrier, à l’instar de Fredric Brown, Martiens, Go Home! Parce que Mars en juillet, en plus avec leur sale caractère :
« [...] tous, autant qu’ils étaient, se montraient acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact… [...]
Il y avait, bien sûr, les sourds et aveugles qui n’avaient jamais eu de preuve sensorielle de leur existence et devaient s’en rapporter à ce qu’on leur en disait. Si certains n’y croyaient pas réellement, on ne pouvait les en blâmer. Il y avait aussi les millions de gens – sains d’esprit ou non – qui admettaient leur existence, mais refusaient de voir en eux des Martiens. La plupart étaient les superstitieux et les fanatiques religieux, selon qui c’étaient en réalité, au choix : des anges du mal, des banshees, des chimères, des diablotins, des doppelgängers, des élémentals, des elfes, des esprits, des enchanteurs, des fantômes, des farfadets, des génies, des gnomes, des goblins, des kobolds, des korrigans, des leprechauns, des lutins, des magiciens, des maudits de l’enfer, des péris, des puissances des ténèbres, des sorciers, des spectres, des trolls et des je ne sais quoi encore. [...]
Harassé, hébété, harcelé, horrifié, le citoyen moyen de chaque pays considérait d’un œil halluciné et hagard le hideux futur qui l’hypnotisait, et hoquetait de honte en pensant qu’aux heures heureuses dont le souvenir le hantait, il avait pu trouver des motifs de hargne dans la maladie et les impôts et juger que la bombe à hydrogène était la fin des haricots. »
et avec la canicule… Trop, c’est trop !
Génial, absolument génial ! À lire sans surseoir !