Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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30 avril 2010

Life in Hell : Jeff et Akbar se font tirer le portrait

Classé dans : Photographie — Miklos @ 22:24

Ni Jeff ni Akbar n’aime se faire photographier, mais ils ne peuvent résister à l’invitation pressante et nonobstant aimable d’Ella et de Pitr :

Miklos développe le cliché et le tend aux deux compères.

Le résultat ?

Akbar : Non, tu vois ça ? Quelle tête j’ai…

Jeff : Et moi donc… Déchire la photo, s’il te plaît.

Églantine, qui s’était jointe à eux : Elle est très bien la photo, on la garde !

Églantine a toujours le dernier mot. Elle demande à leur photographe attitré d’en­voyer le portrait à l’adresse indiquée, ce qu’il fait après avoir supprimé le « pa » initial qu’un petit plaisantin hispanophile y avait rajouté.

Jeff et Akbar sont les personnages d’une série de bandes dessinées de Matt Groening, qui est aussi le père de la fameuse – et infâme – famille Simpson.

29 avril 2010

Le Miniver à Parthenay

Classé dans : Actualité, Histoire, Langue, Littérature, Shoah — Miklos @ 22:16

« Ce processus de continuelles retouches était appli­qué, non seulement aux journaux, mais aux livres, pério­diques, pamphlets, affiches, prospectus, films, enre­gis­trements sonores, cari­catures, photo­graphies. Il était appliqué à tous les genres imaginables de littérature ou de docu­men­tation qui pouvaient comporter quelque signi­fication politique ou idéologique. Jour par jour, et presque minute par minute, le passé était mis à jour. On pouvait ainsi prouver, avec documents à l’appui, que les prédictions faites par le Parti s’étaient trouvées vérifiées. Aucune opinion, aucune infor­mation ne restait consignée, qui aurait pu se trouver en conflit avec les besoins du moment. L’Histoire tout entière était un palim­pseste gratté et réécrit aussi souvent que c’était nécessaire. Le changement effectué, il n’aurait été possible en aucun cas de prouver qu’il y avait eu falsification. » — George Orwell, 1984.

Voici comment la presse du passé sera sans doute rééditée dorénavant à Parthenay, à l’aide de fonctionnaires chargés, à l’instar du Winston de 1984 au sein du Miniver (ministère de la vérité), de « rewriter » les textes du passé pour les rendre conformes à ce qu’on appellerait aujourd’hui le politiquement correct :

Charles-Quint avait marié sa fille naturelle au fils du …. Paul III. Le ……. Petiot a assassiné plus d’une vingtaine de personnes. Il s’agit de l’assassinat à Paris, en 1889, d’un …….., Maître Gouffé, dont on retrouve le cadavre à côté d’une malle dans les environs de Lyon ; il s’avère que Gouffé était maître-chanteur, ….. d’…….. véreux et proxénète. Des …….. nazis ont effectué des expériences barbares sur des cobayes humains. Le parquet a requis jeudi une peine de 4 ans de prison, dont deux avec sursis, contre l’ancien …….. de l’Intérieur Charles Pasqua, figure de la droite française, jugé dans trois affaires de malversations financières présumées. L’ancien ………. de Malines-Bruxelles a affirmé samedi ne pas se souvenir d’avoir été alerté dans les années 1990 par un …… des soupçons de pédophilie pesant contre l’…… de Bruges.

Effectivement, comme le rapportent plusieurs quotidiens aujourd’hui, à l’instar de Libé :

Xavier Argenton, ….. Nouveau Centre de Parthenay (Deux-Sèvres), a refusé dimanche que soit lue une lettre d’une ancienne déportée d’Auschwitz. Le motif ? Ida Grinspan y racontait son arrestation, le 30 janvier 1944, par « trois gendarmes ». (…) « Ne stigmatisons pas une catégorie professionnelle qui, dans ces temps troubles, avait obéi aux ordres de l’autorité légitime », a-t-il déclaré à son adjoint en charge des affaires patriotiques.

Nous avons omis d’indiquer la fonction de cette personne pour éviter de stigmatiser les maires de France, et, dans les extraits précédents, les représentants d’autres catégories professionnelles, dont certains membres ont préféré suivre le devoir de désobéissance plutôt qu’obéir aveuglément aux ordres de l’autorité (quelle qu’ait été sa légitimité). Quant à l’article de Libé, il omet de préciser qu’il s’agissait de la lecture de cette lettre dans une classe de 3e à l’occasion de la Journée nationale du souvenir et de la déportation, et que l’adjoint en question était lui-même ancien gendarme, toujours selon la presse.

Ida Grinspan est une grande petite dame pleine de joie de vivre malgré les épreuves qu’elle a subies (et dont elle a parlé dans J’ai pas pleuré). Sans haine ni amertume, elle en transmet le souvenir dans des classes et à l’occasion de voyages dans le camp d’Auschwitz où elle avait été internée (c’est ainsi qu’on a fait sa connaissance). Il est triste de constater que cette parole peut encore être étouffée 60 ans plus tard, sous des prétextes fallacieux : après tout, c’est justement dans le cadre de leur fonction que ces individus ont agi ainsi, mais cela ne jette pas pour autant l’opprobre sur toute la profession.

C’est d’ailleurs à peine trois ans après la fin de la guerre qu’Orwell avait si bien décrit le phénomène de contrôle du message par le contrôle du langage :

Le vocabulaire du novlangue était construit de telle sorte qu’il pût fournir une expression exacte, et souvent très nuancée, aux idées qu’un membre du Parti pouvait, à juste titre, désirer communiquer. Mais il excluait toutes les autres idées et même les possibilités d’y arriver par des méthodes indirectes. L’invention de mots nouveaux, l’élimination surtout des mots indésirables, la suppression dans les mots restants de toute signification secondaire, quelle qu’elle fût, contribuaient à ce résultat.

L’altération des traces du passé affecte aussi la photographie, qui est moins que jamais un témoin objectif. Que ce soit pour des raisons politiques – on se souvient comment Staline a fait effacer des visages sur des photos après qu’il ait fait dispa­raître les personnes physiquement – ou esthétiques – des petites retouches sur un cliché sont plus efficaces qu’un long régime ou qu’une chirurgie plastique. Dans ce registre de la réécriture, il ne s’agit pas toujours d’effacer (qui, techniquement, est un rajout : on recouvre la partie à faire disparaître à l’aide d’autres parties de la photo) mais de rajouter ou de construire : ainsi, la célèbre photo de Lincoln date d’après sa mort et est constituée d’un portrait de la tête du président défunt et du corps d’une autre personne…

25 avril 2010

La nuit des Molières

Classé dans : Actualité, Théâtre — Miklos @ 22:20

« Le théâtre n’est pas ceci ou cela, mais ceci et cela. » — Laurent Terzieff.

La raison pour laquelle je me suis coltiné le cérémonial de ce soir (je ne suis pas adepte de la starisation et des cérémonies de ce genre, même lorsqu’il s’agit du théâtre que j’aime tellement), c’était l’annonce de la représentation de Feu la mère de Madame de Feydeau en guise d’ouverture.

J’ai dévoré tout Feydeau à l’adolescence, fasciné par la précision des engrenages redoutables de ses pièces et ébloui par les dialogues de cet humour Belle Époque et fin-de-siècle que j’apprécie tellement (celui des Fumistes et des Hydropathes, d’Alphonse Allais, de ses prédécesseurs immédiats et de ses contemporains…) : à la lecture, je pouvais voir les pièces se représenter aux yeux de mon esprit, la mise en scène y étant décrite avec tellement de précision. Le texte n’a pris presque aucune ride : ce sont les aventures – et surtout les mésaventures – éternelles du couple et ses chassés-croisés avec ses amis et ses connaissances. C’est bien moins le cas pour Courteline dont la critique sociale reflète surtout son époque et notamment l’Administration d’alors (même si à certains égards elle n’a pas tellement évolué que ça).

La représentation m’a déçu : c’était du gros boulevard hystérique et vulgaire, les cris et les gesticulations des acteurs (particulièrement décevants de la part d’Emmanuelle Devos qui nous avait habitué à bien mieux) inutiles : ce qui fait la force de ces pièces, ce sont les circonstances – et donc ce qui passe par le dialogue – dans lesquelles les acteurs sont pris de façon inéluctable, le contraste entre leur état de petits bourgeois et la situation ahurissante qui les transforme en pantins dans les mains du destin. Ici manquait la distinction dans leur jeu, composante nécessaire de l’incongruité de la pièce.

La suite – le spectacle – était assez convenu dans sa forme. Ce qui ne l’était pas, c’était la participation de deux personnalités remarquables, et en premier lieu Laurent Terzieff, dont le discours fin, intelligent et simple en a ému plus d’un en quelques mots bien sentis (contrairement à d’autres qui n’en finissaient pas de finir et qui donnaient parfois dans le pathos). Quant à Michel Galabru, il nous a rappelé une réplique du grand Jouvet, devant lequel une ingénue s’essayait à Psyché de Molière, et dont la première réplique est : « Où suis-je ? ». Jouvet lui répond : « Au Conservatoire, et pas pour longtemps. » Pour le reste…

« Monsieur Terzieff, c’est pour des gens comme vous qu’on choisit de faire du théâtre », conclut Dominique Blanc, lauréate du Molière de la meilleure comédienne.

Comparaison de quelques logiciels de reconnaissance de texte

Classé dans : Sciences, techniques — Miklos @ 19:20

Source


François Math, Neurosciences cliniques. De Boeck, 2008. Extrait.

Le texte ci-dessus (légèrement redimensionné pour son intégration ici) résulte d’une copie d’écran sauvegardée aux formats JPEG et TIFF à des résolutions de 250 et 300 ppp. Ces fichiers ont été fournis à quelques systèmes de reconnaissance de texte. En voici les résultats. Le constat est quelque peu surprenant…

Microsoft Office Document Imaging v1.03 (intégré à Microsoft Office ; image en résolution 250ppp)

A. Mémoire sensorielle

Cc’i la xndmoirc issuc jies jx,rceptions cniwiieIIc incoRNc pour certa pré cn’cicnIcs ,ur dau Ipar esemple i’lla ou ,oris ‘uhli”’inaux) Ccsi un don dont I c en pralquc clinique courante est ru ntile mais qui tante rérke la rémanence des r&eplcurs. La mémoire cnsoheIle e représeinée aussi bien par la pcrsisla’lc rêtinienne due au Iemps dc lt du prgunctlt r par la pcr I an r e sI fac ii vt I an L de la forrn Ir?s lente du p ni ici d récepteur. Dautic pari, tout ‘ignal ensL prLIvt,q des nicIdihcaLltsb I,L ,rIaflt ‘LIF des phénomène” m (itilenalisation dLs nkepteur’. expression k’ pro- oncogènes, synthèses dc nouvcl Fc pr’tILne de durée limii& bnIs suffisanic pour mcdifjer des A1)Ns neuronaux.

Microsoft Office Document Imaging v1.03 (intégré à Microsoft Office ; image en résolution 300ppp)

A. Mémoire sensorielle

C la memoire issue tics perceptions sensorielles, inconscientes pour certains, pr conscientes pour d’autres (par exempte: images ou oiis subliminaux). C’est un domaine dont l’ex ploralion en )ra1iqUe clinique courante est u utile niais qui carac térke la rt de rtkepLeur La memoirc t est rcpré aussi bien par la persistance rétinienne due tu iemps de kcornpo du pigment rc par la per olfa venant dc la formation très lente du potentiel de récepteur. D’autre part, tout signal sensoriel provoque des modifications neuronales x sur des ph m (internalisation des i*cptcur expression des pro oncogènes. synthèses de nnuveIk protéines) de durt 1imitt rnai suffisante pour modifier des ADNs neuronaux.

Microsoft Office Document Imaging v12.0 (intégré à Microsoft Office ; image en 250ppp)

A. Mémrirr annao,(ailr
rsilumémoinnisosdasprn – - conucienias pour «outres (par enemple images on sons subliminaus). Cent un donsaine tient Eesplomsootson pralique cI,niqur courenie ont pou utile mais qui cloua tèsina lu rémanence dos récepteuns. Lu mésm»re corso liens» eopnéseoléo aussi hies» pan la pcrsiuta000 sétinirnnr due ta ompr aie dé tflpositian du p»gntent nétinmn. pur la pince ulfoct»vo oceos» do lu formation très tonte du potentiel de récepteur. D’uttrm pars. tout sigssul sonsuriel pmvaquc dru n ions eeuromsl».s pana sur dru phénomènes métaboliques (intoesalisution dus eéeoptoura. oupsexuton les pis». oncogènes, synthèses do nnus’rties pesléine») de durée limitée muta suffisaosa pour modifier des ADès neuronuon.

Microsoft Office Document Imaging v12.0 (intégré à Microsoft Office ; image en 300ppp)

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FreeOCR v3.0 (logiciel gratuit)

A. Mémoire senserfelie

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Constticnlcs pour d`£\uL1′cS [par exemple: images ou sans subliminauxl. C'cSt un

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la persistance uiiaicliw \’CI’Iü1lI de la forlllatitalt très lente du potentiel de récepteur.

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des phénomènes métaboliques tintermtlisation des récepteurs. expression des pno—

eneogènes, synthèses de nouvelles protéines) de durée limitée niais suffisante pour

modifier des ADNs neurunuux.

SimpleOCR v3.1 (logiciel gratuit)

Ici ‘ C’estlarrexhireiss|tle|lxmel|iopssen|mielles lncœzcienœs-certes pli.

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D’autze|tôetsignvlsepee’l pmvoque|mcdiflûluorsleurçmzes|tstw 4| pilla rtdtahlgqueg lkllelnansauon des ri, eux es peu Smcogèpes, saisi de |hvdl| si=) de amie os pesant 1| t|ed|ADNsneœamqux.

Free-OCR.com (en ligne, gratuit)

A. Mémoire sensorielle

C’est la mémoire issue des perceptions sensorielles. inconscientes pour certains. pré-

conscicntes pour d’auu’es (par exemple : images ou sons sublirninaux). C’est un

domaine dont l’expIoratîon en pratique clinique courante est peu utile mais qui carac-

térise la rémanence des récepteurs. La memoire sensorielle est représentée aussi bien

parla persistance rétinienne due au temps de décomposition du pigment rétinien. par

la persistance olfactive venant de la formation très lente du potentiel de récepteur.

D’autre part. tout signal sensoriel provoque des modilîcations neuronales portant sur

des phénomènes métaboliques (intemalisation des récepteurs. expression des pro-

oncogènes. synthèses de nouvelles protéines) de durée limitée mais suffisante pour

rnodifier des ADNS neuronztux.

Conclusion

Non seulement le dernier résultat est de loin le meilleur, mais il est aussi arrivé à resti­tuer les ligatures « fi » dans suffisante et dans rnodifier. Quant aux perfor­mances de Microsoft Imaging, que ce soit la version 1 ou 12, elles sont parti­culièrement édi­fiantes.

24 avril 2010

Protégé : Pour le touriste dans le besoin… (version réaliste)

Classé dans : Actualité, Peinture, dessin — Miklos @ 9:36

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