Héraclite
Héraclite vivait à Éphèse, en Ionie, une colonie grecque sur la côte occidentale de l’actuelle Turquie, vers -500. Sa pensée est née de la confrontation de la civilisation grecque avec la civilisation perse. L’œuvre d’Héraclite est malheureusement perdue. Il nous en reste uniquement des citations par d’autres auteurs, les « Fragments », qui expriment son injonction à la lucidité d’une part et à l’espoir de l’autre comme clé de sagesse et de bonheur dans un monde où rien n’est certain ni permanent.
Sans l’espérance, on ne trouvera pas l’inespéré, qui est introuvable et inaccessible.
Si le bonheur était dans les délectations du corps, nous dirions que les bœufs sont « heureux », lorsqu’ils trouvent du bon fourrage à manger.
Ne faites par rire au point de prêter à rire.
Mieux vaut étouffer une injure qu’un incendie.
Les contraires s’accordent.
La route qui monte et qui descend est une seule et la même.
Rien n’est permanent, sauf le changement.
Les autres hommes ne savent pas ce qu’ils font étant éveillés, de même qu’ils ne savent plus ce qu’ils ont fait [en rêve] dans leur sommeil.
Je me suis cherché moi-même.
Quel homme sage, et fort, cet Héraclite.
Commentaire par hugoindigo — 8 mars 2005 @ 22:08
Une lucidité (pour ce qui est) ni désespérée ni blasée, et prête à l’inattendu (pour ce qui sera), est d’un grand secours dans la vie, dans un monde instable et imprévisible, alors comme aujourd’hui. Elle n’empêche pas, bien au contraire, d’avoir de la considération pour autrui.
Commentaire par miklos — 8 mars 2005 @ 22:15
Oui j’aime cette sagesse qui reste souple, ouverte aussi.
Commentaire par hugoindigo — 8 mars 2005 @ 22:26
Cet ouvrage est très bénéfique
Commentaire par Milan erika — 16 mars 2017 @ 22:06