Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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16 janvier 2010

Alla breve. XXV.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 21:03

[176] Les Barricades mystérieuses. Il y a des musiques qui, une fois écoutées, ne nous lâchent plus et nous hanteront à jamais. C’est par exemple le cas de la Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont-de-Paris de Marin Marais (que l’on peut écouter ici interprétée par Fabio Biondi, Jordi Savall, Pierre Hantai et Rolf Lislevand), et c’est celui de cette œuvre de François Couperin au titre si mystérieux, qui a donné son nom à d’autres œuvres de tous genres (essai, roman, poésie, peinture, musique…) jusqu’à nos jours. D’autres œuvres ont ainsi laissé des traces au fil des siècles, on pense notamment aux Folies d’Espagne (apparues aux XVIe siècle et dont la mélodie a inspiré des dizaines, voire des centaines d’œuvres, comme on peut le voir sur ce site remarquable), et, en passe peut-être de lui faire concurrence, Sombre Dimanche (mais ça, on ne le saura que dans quelques siècles). (Source)

[177] Richard Strauss, compositeur, chef d’orchestre, pianiste et accompagnateur. C’est le titre d’un coffret de dix disques compacts accompagné d’un livret conséquent consacré aux multiples talents musicaux de Richard Strauss et comprenant des enregistrements effectués de 1905 à 1944. On trouvera ici le contenu détaillé du coffret et la possibilité d’en écouter des extraits. Il est édité par Grosser & Stein. (Source)

[178] Entretien avec Frederic Rzewski. Né en 1938 et diplômé de Harvard et de Princeton, ce compositeur d’avant-garde est connu pour ses œuvres aux titres engagés : Coming Together, No Progress without Struggle, The Price of Oil, Work Songs, The People United Will Never be Defeated. Pas étonnant, son professeur de piano était marxiste… Rzewski était admiratif de Chostakovitch, d’Elliott Carter et de Boulez. Dans son œuvre, il allie ces influences modernistes avec son goût pour les chansons populaires et engagées, le tout dans un cadre strict, tel qu’en propose le contrepoint. (Source)

[179] Le compositeur président. Ivo Josipovic vient d’être élu président de Croatie. Né en 1957, il a une formation de juriste (c’est lui qui a représenté la Croatie à la Cour internationale de justice dans le procès de génocide à l’encontre de la Serbie) et de compositeur. Il a composé une cinquantaine d’œuvres pour orchestre, ensembles de chambre et de solistes, et a occupé le poste de secrétaire général de la société de compositeurs croates. (Source)

[180] Un cachet source de mal de tête assuré. La production de concerts avec des interprètes – chef, solistes, orchestre – internationaux est un vrai casse-tête, non seulement administratif (y inclus calcul de cotisations sociales dont ils ne bénéficieront pas vraiment) mais surtout financier : coûts du transport, des assurances, du cachet (et ce ne sont pas forcément les meilleurs qui sont les mieux payés). Le prix des places en dépend, et, par conséquence, la programmation se doit aussi d’attirer un minimum de public. (Source)

[181] Un lion à l’orchestre national de Lyon. Le nouveau directeur, Laurent Langlois, semble être à couteaux tirés avec le chef d’orchestre (qu’il envisageait de remplacer en 2011 par « le très controversé Michel Tabachnik », après avoir remplacé sa photo sur la plaquette de programme par… Guignol), les salariés (déjà deux arrêts maladie) et le public (certains concerts de 2000 spectateurs en comptaient 1100 invités). Curieuses dépenses (2000 € à un musicologue pour des textes pour un concert qui ‘en comprenait pas), textes qui en rappellent d’autres… (Source)

[182] La dynamique est vitale. Les nuances des sons qui nous entourent, musicaux ou non, sont essentiels pour la santé de l’oreille. Or le bruit ambiant d’une part (qui oblige les personnes qui discutent à parler uniformément fort) et les traitements technologiques d’autre part (destinés à faire percevoir une publicité à la télévision plus fort qu’elle ne l’est vraiment, ou à faire passer le maximum de sons dans un lecteur MP3), réduisent ces nuances et produisent un son bien plus uniforme qu’à la source. Cette caractéristique occasionne une pression permanente sur le tympan, ce qui nuit à terme à notre ouïe. (Source)

14 janvier 2010

Alla breve. XXIV.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 0:55

[169] Wszystkiego najlepszego, drogi Fryderyk ! Le 200e anniversaire de Frédéric Chopin (né un 1er mars) est célébré cette année par plus de 2000 événements de par le monde. On a déjà parlé de la Folle journée qui lui sera consacrée, on mentionnera aussi les récitals de Garrick Ohlsson (premier lauréat américain du concours international Frédéric Chopin, en 1970), de Daniel Barenboim dans diverses villes d’Europe, le 65e festival Chopin dans la ville polonaise où il a longtemps vécu… À Genève, vingt-quatre pianistes interprèteront les vingt-quatre études de Chopin le jour de son anniversaire, dans le cadre de la série de concerts Alternatives classiques organisée par Arash Nafisi au Victoria Hall. L’année s’est ouverte officiellement en Pologne avec deux concerts de Lang Lang avec l’orchestre philharmonique de Varsovie sous la direction d’Antoni Wit (au programme : Andante spianato, Grande polonaise en mi bémol majeur op. 22 et le Concerto pour piano en fa mineur op. 21). (Source)

[170] Alles Gute zum Geburtstag, lieber Deutsche Grammophon ! Le célèbre label a décidé de célébrer son 111e anniversaire fin 2009 (l’année de son 110e était le centenaire de la naissance de Karajan) en publiant une édition limitée à trois coffrets de 111 disques compacts accompagnés d’un ouvrage luxueux consacré à l’historique de DG. On peut acheter ses diverses déclinaisons en ligne. (Source)

[171] Happy birthday, dear Pierre ! Le 85e anniversaire de Pierre Boulez (né un 26 mars) est célébré par de grands orchestres dès janvier. Le Chicago Symphony Orchestra, où Boulez dirigera un concert comprenant son Livre pour cordes, publiera un enregistrement rare de Pulcinella de Stravinsky sous sa direction. Boulez dirigera ensuite l’orchestre philharmonique de Vienne à New York. On lira avec intérêt le récent entretien qu’il a accordé à L’Humanité, où l’on constatera avec un plaisir non mitigé qu’il n’a rien perdu de sa verve et de son verbe. (Source)

[172] Un requiem de Pascal Quignard. L’orchestre philharmonique de Radio France, sous la direction d’Eliahu Inbal, vient de créer le Requiem du compositeur Thierry Lancino, avec des textes supplémentaires de Pascal Quignard. Œuvre tout à la fois fort complexe et épurée, « de vastes dimensions, qui ne se refuse ni à la grandiloquence ni au dramatisme… à l’effectif pléthorique » avec des passages fort réussis. (Source)

[173] ABBA et Queen, appâts du public des concerts classiques. L’Orchestra Iowa, à l’instar d’autres formations classiques américaines, tente d’attirer les baby boomers et les générations suivantes vers ses concerts classiques. Comment ? En programmant la musique d’ABBA, The Eagles, Queen, Pink Floyd, les Rolling Stones, les Grateful Dead…, adaptées pour orchestre symphonique. Art Garfunkel (du célèbre duo) se produit de son côté avec des orchestres symphoniques. Et chez nous, la salle Pleyel programme bien Sting, Joshua Redman ou la musique de Miles Davis (Source)

[174] Un chef d’orchestre mineur. Ce n’est pas l’orchestre qui est mineur, et Alex Prior, le chef en question, n’est pas mineur de fond : il a 17 ans ; l’orchestre symphonique de Seattle vient de créer le poste d’assistant aux chefs d’orchestre invités juste pour lui. En clair, il devra diriger au pied (ou bâton) levé au cas où l’invité ne pourrait honorer son contrat. Précoce, sa vocation remonte : il avait quatre ans quand il a décidé de choisir ce métier. Il faut préciser que cela faisait un an qu’il jouait déjà du piano. Quant à la qualité de sa direction d’orchestre (et de ses compositions, car il compose aussi), les critiques divergent et certains lui souhaitent de grandir. (Source)

[175] Seiji Ozawa malade. Le diagnostic, heureusement précoce, d’un cancer le contraint à s’arrêter de diriger pour une période qu’il estime à six mois. (Source)

13 décembre 2009

Alla breve. XXIII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 23:09

[162] Le compositeur York Höller lauréat du prix Grawemeyer. Le compositeur allemand a gagné ce prix annuel dans la catégorie composition musicale pour son œuvre orchestrale de 40 minutes, Sphaeren. Parmi les lauréats précédents : György Kurtág (2006, Concertante Op. 42), Unsuk Chin (2004, Concerto pour violon et orchestre), Kaija Saariaho (2003, L’Amour de loin), Pierre Boulez (2001, Sur Incises), György Ligeti (1986, Études pour piano). (Source)

[163] André Previn lauréat d’un Grammy 2010. Le chef d’orchestre recevra un prix pour l’œuvre de sa vie – avec Leonard Cohen, Michael Jackson, Loretta Lynn, entre autres. Il a déjà reçu 10 Grammys pour ses enregistrements avec des orchestres prestigieux (le New York Philharmonic, le Philharmonique de Vienne…). Quant à Pierre Boulez, il est « nominé » dans la catégorie « meilleurs solistes instrumentaux avec orchestre » pour les trois concertos de Bartók (avec Pierre-Laurent Aimard, Yuri Bashmet, Gideon Kremer…). (Source)

[164] Jimmie LeBlanc gagne le prix Jules Léger. Le jeune (32 ans) compositeur et guitariste classique québécois, encore étudiant à l’université McGill de Montréal, décroche ce prix pour L’Espace intérieur du monde, pièce pour quinze musiciens et électronique.En 2008, il avait gagné le prix Lutoslawski pour Nos Cercles brisés. (Source)

[165] La folie Chopin. La Folle journée 2010 sera consacrée à Chopin. Comme il n’a composé que 22 heures de musique, on y entendra aussi ses compositeurs favoris (Bach, Händel, Mozart, Hummel), ses amis (Berlioz, Liszt – et non pas « List » comme l’écrit le journaliszt d’Ouest-France – Mendelssohn…). Parmi les interprètes : Barbara Hendricks, Abdel Rahman El Bacha, Brigitte Engerer, le chœur Accentus. La billetterie ouvrira sur l’internet le 10 janvier (et la veille sur place). (Source)

[166] Cinquantenaire de la mort de Heitor Villa-Lobos… Radio France a programmé ce weekend à la mémoire de ce compositeur brésilien prolifique – plus de mille partitions dans tous les genres classiques possibles. Même ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui ont probablement entendu la très belle Bachiana brasileira n° 5 (« cantilena »), dans une merveilleuse interprétation de Victoria de Los Angeles, œuvre qui « sonne » si simple et est pourtant si difficile à interpréter, certains passages se chantant la bouche fermée. Bien d’autres œuvres méritent l’écoute. (Source)

[167] … et de celle d’Ernest Bloch. Encore un grand ignoré. Il y a quelques jours, la Radio suisse romande consacrait son émission Pavillon suisse à Ernest Bloch. Son œuvre prolifique comprend entre autre un Concerto pour violon, et la splendide rhapsodie hébraïque pour violoncelle et orchestre, Schelomo. La violoncelliste Sonia Wieder-Atherton et la chef d’orchestre Dalia Atlas ont enregistré (séparément) ces derniers temps des disques consacrés à ses œuvres. Écoutez-les, c’est une musique qui touche… (Source)

[168] Bollywoodez-vous ! Si vous voulez composer votre propre musique de film genre Bollywood, une bibliothèque de sons et d’effets libres de droits, composée par Gaurav Dayal sur des instruments authentiques, vous sera peut-être utile. (Source)

6 octobre 2009

Alla breve. XXII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 22:57

[155] Un bel âge: happy birthday to you, ECM ! Fondé il y a quarante ans par Manfred Eicher, ce label – dont le sigle est composé des initiales de « Edition of Contemporary Music » – s’est forgé une image particulière, reconnue : son ultraclean (le fameux son ECM), répertoire jazz (surtout fusion), puis minimaliste (voire new age), et un catalogue de noms comprenant de nombreuses stars et/ou des grands noms des musiques de jazz, actuelle et contemporaine : Keith Jarrett, Pat Metheny, John Abercrombie, Eberhard Weber, John Adams, Gavin Bryars, Arvo Pärt, Peter Eötvös, Morton Feldman, György Kurtág, Gurdjeff, Peter Maxwell Davies, Steve Reich… mais on y trouve aussi Jean Barraqué, Peter Ruzicka ou Fredrich Cerha, et, plus curieusement, Guillaume de Machaut, J.S. Bach, Antonin Dvorák, Gustav Mahler, Niccolò Paganini, Leos Janácek, Béla Bartók, Arthur Honegger, Charles Ives… Ils ne finiront pas de nous surprendre ! (Source)

[156] Une naissance : la musique contemporaine, digeste. L’association Le Cabaret contemporain vient de naître. Elle a pour but de faire connaître notamment à un public jeune, mélomane ou non, la musique savante, classique ou encore jazz expérimental. Son récent concert d’ouverture a présenté un joli sandwich : une œuvre de Thierry Escaich (dont nous venons tout juste de donner des nouvelles) enrobée d’Astor Piazzolla, de Granados, de Poulenc, de Nino Rota… En guise de digestif, un verre sur une playlist diffusant du Ligeti, Adams, Reich… (enregistrés par EMC, peut-être ?). On attend leur prochain concert, le 8 octobre, avec le quatuor de saxophones Habanera, à la Péniche Opéra. Au programme : Bach et Ligeti. (Source)

[157] Une œuvre qui vient droit du cœur. Le (justement) célèbre artiste Christian Boltanski prépare une installation inédite pour MONUMENTA 2010 au Grand Palais (du 13 janvier au 21 février). « Investissant l’ensemble de la grande nef, il crée un lieu de commémoration visuel et sonore d’une densité exceptionnelle. L’œuvre engage une réflexion sociale, religieuse et humaine sur la vie, la mémoire, la singularité irréductible de chaque existence, mais aussi la présence de la mort, la déshumanisation des corps, le hasard de la destinée. A cette installation il donne le nom évocateur de Personnes. » Dans le cadre de MONUMENTA, Christian Boltanski poursuit la collecte d’enregistrements de battements de cœurs qu’il a engagée pour la réalisation des Archives du cœur : les visiteurs sont invités à enregistrer le son des battements de leur cœur et d’en faire don à l’artiste. En parallèle à l’installation, des concerts de musique contemporaines, des tables-rondes, des rencontres, autour des grands thèmes de l’œuvre de Boltanski. Le tarif de 4 € ne peut qu’encourager la visite. (Source)

[158] Musique baroque du Nouveau monde. Le 11e festival de musique baroque de Sézanne (9-11 octobre) propose cette année un programme autour du thème des « nouveaux mondes » : les musiques sud-américaines du temps de la découverte de l’Amérique du sud. Et pour bien digérer, « il y a aura, pour conclure, un temps de divagation sur le thème de la fête et du vin ». Sézanne mérite la visite. (Source)

[159] Pourquoi la musique est-elle omniprésente dans notre vie ? C’est la question que pose Thomas Dommange dans un essai (« Pourquoi une théorie de l’espace musical ? »), publié dans un recueil collectif, Pourquoi des théories ?, consacré au « souci d’inscrire la théorie, son renouveau ou sa nécessité, dans des problématiques contemporaines ». La réponse qu’apporte l’auteur « est d’une extrême simplicité et complexité à la fois : c’est parce qu’elle “s’adresse directement à l’être intime” comme l’écrit Hegel, parce qu’elle porte “l’âme à s’émouvoir” ». (Source)

[160] Les corps du corps de ballet de l’Opéra de Paris. La Danse, documentaire franco-américain de Frederick Wiseman, est un long (2h38) film qui « reconstitue la préparation de sept ballets, depuis les répétitions jusqu’aux extraits des spectacles ». Plus porté sur l’esthétique des corps et des mouvements que sur les enjeux sociaux et spirituels, sur l’exhaustivité que sur le choix, semble-t-il. Présenté aux festivals du film de Venise et de Toronto, il sortira sur les écrans (de New York…) le 4 novembre. (Source)

[161] Mozart, l’opéra Rock. Tout se mange à toutes les sauces (comme le démontre parfois la nouvelle cuisine britannique). Ici, il s’agit d’un Mozart pop, caricaturé et bouffon dans une outrance de propos indigents, dixit l’AFP. Quant à Gala, il adore (bizarre, on n’est pas étonné) : « Aucune fausse note dans cette partition ». De gustibus non dispuntadi…

5 octobre 2009

Alla breve. XXI.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 21:49

[148] Le retour du Fantôme de l’Opéra. Qui a lu les merveilleux romans de Gaston Leroux n’a pas oublié l’impressionnante scène du cimetière de Perros-Guirec, éclairé à minuit par la lune d’une « lumière qui ne pèse rien » : au douzième coup de l’heure, l’invisible commence à jouer de la musique. « Et quelle musique ! (…) je ne sus trop que penser de ces sons inoubliables qui, s’ils ne descendaient pas du ciel, laissaient ignorer leur origine sur terre. Il n’y avait point là d’instrument ni de main pour conduire l’archet. Oh ! je me rappelai l’admirable mélodie. C’était la Résurrection de Lazare, que le père Daaé nous jouait dans ses heures de tristesse et de foi (…). L’idée me vint aussi que Daaé avait été enterré avec son violon et, en vérité, je ne sais point jusqu’où, dans cette minute funèbre et rayonnante, au fond de ce petit dérobé cimetière de province, à côté de ces têtes de morts qui nous riaient de toutes leurs mâchoires immobiles, non je ne sais point jusqu’où s’en fut mon imagination, ni où elle s’arrêta. » Le 23 octobre à 20h30, le film éponyme de Rupert Julian (1925) sera projeté sur grand écran au Temple Neuf à Strasbourg avec une improvisation live du compositeur et organiste Thierry Escaich. On espère qu’il égalera au moins la prestation d’Érik pour la plus grande émotion des spectateurs. (Source)

[149] Le musicien sans étiquette. On ne peut pas ne pas aimer l’œuvre de Francis Poulenc, que ce soit pour son Dialogue des Carmélites, La voix humaine (avec la voix si divine de Denise Duval, et dont il existe un film), les mélodies, le Concert champêtre pour clavecin et orchestre… Poulenc avait des goûts assez particuliers. En musique, par exemple, il avouait un penchant pour Boulez, « être si doué et intelligent ». Ses admirateurs seront ravis d’apprendre la sortie du deuxième Cahiers de Francis Poulenc. (Source)

[150] À la découverte de Mendelssohn. Decca vient de publier un CD comprenant quelques œuvres de Mendelssohn, pour certaines connues mais dans leur version originale (la Troisième symphonie « Écossaise », l’ouverture Les Hébrides) ainsi que le Troisième concerto pour piano et orchestre en mi mineur, œuvre inachevée complétée par Marcello Bufalini. Riccardo Chailly dirige le Gewandhaus de Leipzig, et Roberto Prosseda est au piano. En 2006, il avait interprété sur un autre CD au pianoforte des œuvres rares de Mendelssohn pour piano seul. Écoutez-en un extrait. (Source)

[151] Musique française à Venise. Un centre de musique romantique française est inauguré ces jours-ci au Palazzetto Bru Zane, casino construit entre 1695 et 1697 pour la famille Zane et restauré par une fondation financée par Nicole Bru. Son directeur, Olivier Lexa, déclare : « On commence là où le Centre de musique baroque de Versailles s’arrête, et on s’arrête là où l’Ircam commence ». Il comprend une salle de concert de 90 places et d’une petite bibliothèque, et s’évertuera « à valoriser des œuvres méconnues de compositeurs célèbres (Bizet, Gounod, Massenet…) et à réhabiliter des figures rarement jouées (Méhul, Onslow, Alkan, etc.) ». (Source)

[152] Embargo américain sur la musique. Le New York Philharmonic Orchestra a dû annuler ses concerts prévus à Cuba, invoquant les restrictions américaines sur les voyages vers l’île qui affecteraient les mécènes sans lesquels cette tournée ne pourrait être réalisée. (Source)

[153] Michael Galasso (1949-2009). Ce compositeur, violiste et chef d’orchestre est l’auteur des musiques de nombreuses œuvres de Bob WilsonOuverture, The Life and Times of Joseph Stalin, Les Fables de La Fontaine… – mais aussi d’installations (dont la toute première installation sonore dans le musée Guggenheim de New York ou l’EXPO 2002 en Suisse). En 2009, il a été le lauréat du César pour la meilleure musique de film (Séraphine, de Martin Provost). (Source)

[154] Bientôt le 60e anniversaire de la mort de Chopin ? À l’occasion du 200e anniversaire de la naissance du compositeur, Daniel Barenboïm part en tournée avec les deux concertos pour piano. Le Monde, qui rapporte la nouvelle, indique que le compositeur est décédé en 1949 ; un bref calcul indique qu’il avait 140 ans à l’heure de son décès ; dommage qu’il ait laissé, durant une vie si longue, si peu d’œuvres : elles sont tellement belles ! (Source)

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