Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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6 janvier 2025

[AI] Quelques traductions de La Marseillaise

Classé dans : Humour, Langue, Musique, Peinture, dessin, Progrès, Sciences, techniques — Miklos @ 1:52

Plantu : Je suis Charlie, d’après Delacroix (source : Gallica).
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En full verlan

Onzi-all, les meufs et les reufs,

C’est chaud-bou, faut s’grou-yé !

Les relou-chi s’ramènent chelou,

Ils veulent tout s’pécho easy ! (bis)

Écoute ça dans les tieks,

Les keums zarbi qui jactent ouf,

Y croient qu’on va stay en ploucs,

Mais wallah, on les met en ouf !

Refrain :

Yo, aux armes, les reus-ta,

Sors les kef, balance ça !

Faya, faya,

Que leur sang chelou coule sur nos terres, t’as vu.

En argot contemporain

Allez, les gars, les meufs, c’est l’moment,

Faut pas rester là à zoner !

Y’a des relous qui veulent nous la faire,

Mais on va pas s’laisser marcher. (bis)

T’entends au loin leurs baratins ?

Ils causent cash comme des mythos.

Ils pensent qu’on va baisser l’caleçon,

Mais on va leur montrer l’vrai boulot !

Refrain :

Eh, wesh, les khey,

On s’rassemble, on s’pose pas !

Go, on avance,

Qu’leurs galères tombent en PLS !

En argot 19e siècle

Allons, les marlous, faut s’bouger l’calebar,

Le grand barouf est arrivé !

Cont’ nous, y’a des rupins qui rouscaillent,

Mais on va pas s’laisser emberluquer ! (bis)

Entendez-vous dans les ruelles

Le ramdam des pandores en ribote ?

Ils croient qu’on va faire les pantins,

Mais on va leur montrer qu’on débine pas !

Refrain :

Aux armes, les loustics,

Faut dégainer les surins !

Foncez, foncez,

Que leur rouge coule dans l’bastinguin !

En euphémismes élégants et maniérés

Mes chers amis,

L’heure est venue de nous mobiliser noblement,

Car une autorité quelque peu despotique,

Accompagnée de sa suite quelque peu belliqueuse, (bis)

Semble envisager une visite dans nos campagnes,

Avec l’intention, disons-le doucement, de troubler notre quiétude
[familiale.

Refrain :

À nous de nous équiper, mes bons compagnons,

Formons une cohorte harmonieuse,

Avançons, avançons !

Et que leur essence quelque peu impure fertilise nos terres.

En langage enfantin

Allez, les copains,

C’est l’heure de se lever !

Des méchants arrivent de loin,

Ils veulent casser nos jouets, ((bis))

Écoutez, ils font beaucoup de bruit là-bas,

Ils veulent faire du mal à nos familles, c’est pas gentil !

Refrain :

Allez, on se défend, les amis !

On se tient tous par la main !

On avance, on avance !

Et on leur dit : « Pas touche à notre jardin ! »

En français acadien

Allons, les cousins, c’est l’temps d’se grouiller,

La grosse bisbille est arrivée !

Cont’ nous autres, y’ont ben des idées,

Mais on va pas s’laisser manger ! (bis)

Entendez-vous dans les aboiteaux

Les maudits qui viennent faire des flots ?

Ils pensent qu’on est ben des jambons,

Mais asteur, on va jouer du violon !

Refrain :

Aux armes, mes chums,

Ramassez vos pelles pis vos battes !

Debout, debout,

Pour nos terres, nos mers, pis nos chiacs !

En québécois

Allons, les p’tits gars pis les p’tites filles,

C’est l’temps d’se lever d’boutte !

Le gros bordel est ben parti,

Y veulent nous manger toute la toffe ! (bis)

Entendez-vous dans les tavernes

Les maudits jappeux qui placotent ?

Y s’prennent pour des boss des bécosses,

Mais on va leur montrer qui qu’a du coffre !

Refrain :

Aux armes, les bums,

Ramassez vos bâtons d’hockey !

Défendons, défendons,

Nos érablières pis nos chars rouillés !

– Traductions par ChatGPT

Les illustrations, rajoutées pour cette publication en ligne, sont le fruit de Miklos.

5 janvier 2025

Latin fantaisiste, par Georges Maurevert (1928)

Classé dans : Humour, Langue, Littérature, Peinture, dessin, Progrès, Sciences, techniques — Miklos @ 16:25

Caesarem legato alacrem eorum. Sumpti dum est hic apportavit legato.
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«L’autre jour, au cercle, de vieux bacheliers, licenciés, voire docteurs ès-lettres, que la vie a mués en avocats, médecins, avoués, notaires, professeurs… ou rentiers, s’amusaient à se pousser des « colles » de potaches. L’un d’eux, par exemple, qui portait à la boutonnière le macaron de notre Ordre national, n’avait pas honte de solliciter hypocritement la traduction de cette phrase d’apparence impeccablement latine : Sumpti dum est hic apportavit legato alacrem eorum.

Et des hommes sérieux, chenus, ne craignaient pas de chausser leurs besicles, et d’appeler à eux tous leurs souvenirs classiques, le Père Sengler, et Noël comme Chapsal. Au bout d’un instant, les prenant en pitié, le questionneur fournit cette traduction :

« Son petit domestique apporta vite les gâteaux à la crème et au rhum » !…

Quies quiam angelum lætorum? Cædes quos ac quiem laurum.
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Un autre membre, ex-président du tribunal civil, se piqua au jeu et de-manda la traduction de ce distique qu’il prétendait avoir trouvé aux marges d’un Gradus ad Parnassum :

Quies quiam angelum lætorum? Cædes quos ac quiem laurum.

Question et réponse se « traduisaient » ainsi :

« Qui est-ce qui a mangé l’omelette au rhum ? C’est des cosaques qui aiment le rhum. »

Seu quo templa curiosi te appella vir oves Tibulli mobile solido post
similiter causaque ego ambo te fumant cum de suis.

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Et de rire !… Ces petites drôleries excitèrent la verve d’un vice-président qui soumit à la docte assemblée ce texte impressionnant :

Seu quo templa curiosi te appella vir oves Tibulli mobile solido post similiter causaque ego ambo te fumant cum de suis.

Tibulle lui-même, dont il est ici parlé, en eût perdu son latin, bien qu’il eût pu reconnaître tous les mots de sa langue. Cette macaronée équivaut à ceci :

« Ceux qu’au temple la curiosité appela, virent au vestibule, immobiles et solides au poste, six militaires cosaques, égaux en beauté, fumant comme des Suisses. »

Alors, ce fut une joyeuse émulation d’insanités, une ruée vers la version la plus baroque. Quelqu’un envoya chercher le petit Larousse. On l’ouvrit aux pages roses, et chacun proposa une traduction subsidiaire aux séculaires citations. Jugez-en plutôt par ces spécimens :

Audaces fortuna juvat. « Les audacieux font fortune à Java. »

Non licet omnibus adire Corinthum. « Non, Lisette, vous n’irez pas en omnibus à Corinthe. »

Numero Deus impare gaudet suscita deux traductions : d’abord, une adresse : « N° 2, impasse Gaudet » — ensuite, cette opinion discutable : « Le numéro deux se réjouit d’être impair » !

Apparent rari nantes in gurgite vasto.
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Virgile eût, sans aucun doute, trouvé singulière cette application de son vers de l’Enéide : Apparent rari nantes in gurgite vasto, qui devient, sous l’inspiration de nos beaux esprits : « Il paraît qu’à Nantes les rats rient à gorge déployée. »

Si vis pacem para bellum détermina cette phrase anti-locar­nienne : « Si tu veux vivre en paix, paie-toi un bel homme. »

Et c’est peut-être le directeur des postes qui souffla cette translation osée : « Le commis des postes est un animal triste » d’une citation paraphilosophique que ma chaste plume s’oppose positivement à rappeler.

Tot capita, tot sensus, recueillit l’unanime adhésion : « Autant de capitalistes, autant de sangsues » ; — parallèlement avec Motu proprio qui devint « Silence, propriétaire ! »

Sol licet omnibus devint naturellement : « Le soleil éclaire les omnibus » — alors que Panem et circenses se mua en cette devise de décrotteur : « À Paname on cire sans cesse !… »

Des gastronomes soutinrent que Ora pro nobis signifiait : « On aura deux fois des pruneaux » — que Summum jus, Summa injuria correspondait à « Le jus de saumon, c’est la suprême injure » ; que Carpe diem annonçait que « la carpe est du jour » ; et qu’enfin l’expression d’Ovide : Rudis indigestaque moles pouvait parfaitement faire entendre que « le radis mou est indigeste ».

À nouveau Virgile eût été fort surpris que la phrase qu’il met dans la bouche de Laocoon : Timeo Danaos et dona ferentes, fût ainsi translatée : « Je crains les Danois et Dona Ferentès» (une grande dame espagnole, sans aucun doute !…)

Impavidum ferient ruinæ.
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Quant à cette pensée d’Horace : Impavidum ferient ruinæ, ces messieurs en composèrent ce bref dialogue de péripatéticiennes : « Hein pas vu d’hommes ? — Fais rien… Ruinée !… »

Mme Lavichère elle-même n’eût pas réprouvé cette explication de Labor omnia vincit improbus : « Le laboureur peut tout faire sans probité » — non plus qu’un directeur de music-hall, cette traduction de Non liquet : « Sans chemise ! » ou celle de Pro forma : « Pour les formes ! »

Et l’on rappela l’indignation de ce brave militaire en écoutant un prône où les secula se mêlaient obstinément aux secundum

Enfin, un collègue belge rappela qu’il existe sur la grand’place de Bruxelles un édifice appelé « Broodhuys », c’est-à-dire la Maison de pain, qui porte en lettres capitales la suivante inscription : A peste, fama et bello, libera nos, Maria pacis, ce qui veut dire : « De la peste, de la famine et de la guerre, délivre-nous, Marie de paix » — mais que M. Beulemans préfère ainsi traduire : « Ah ! peste ! la femme est belle ! Libre à nous de la marier à »Pâques ! »

Si vous le voulez bien, nous en resterons pour aujourd’hui sur cette version sensationnelle.

Les illustrations, rajoutées pour cette publication en ligne, sont le fruit de Miklos.

2 janvier 2025

Notes sur la Côte d’Azur, par Alphonse Allais (1899)

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«
… Le docteur australien nous en a raconté une bien bonne, ce matin, au déjeuner.

On parlait de la grande discussion qui passionne, en ce moment, certains milieux :

« Est-il indispensable que les médecins sachent le latin pour vous prescrire un gramme d’antipyrine ou pour vous couper la jambe ? »

— Cette discussion, dit le docteur, me rappelle le plus extraordinaire pharmacien que j’aie vu de ma vie. En voilà un qui n’avait pas fait son éducation à Oxford ni à Cambridge, ni même à Cantorbery, comme Max Lebaudy ! Il ignorait le latin, le grec et n’était pas bien reluisant sur l’orthographe anglaise… Ceci se passait dans une petite ville d’Australie de fondation récente. Notre homme… s’était établi apothicary, comme il se serait établi marchand de copeaux, tout simplement parce qu’il n’y avait pas d’apothicary dans le pays. Ses affaires prospérèrent assez bien, d’ailleurs. Au cours d’un voyage qu’il fit à Melbourne, le potard improvisé remarqua une magnifique pharmacie sur la devanture de laquelle était peinte cette devise latine : Mens sana in corpore sano, qui le frappa fort. À son retour, il n’eut rien de plus pressé que d’orner sa boutique de cette merveilleuse sentence qu’il élargit à sa manière, et bientôt les habitants de Moontown purent lire, à leur grand ébaubissement, cette phrase en lettres d’or :

Mens and Womens
Sana in Corpore Sano.

»(Mens and womens, en dépit d’une légère faute d’orthographe, bien excusable aux antipodes, signifie hommes et femmes.)

Les illustrations, rajoutées pour cette publication en ligne, sont le fruit de Miklos.

27 octobre 2024

The potential implications of advanced age

Click to enlarge (DeepAI)

In analyzing the implications of an aging former president struggling with memory loss and episodes of confusion and anger while campaigning, one can see a deeply concerning picture that extends beyond the candidate to the state of democracy itself. This candidacy is no longer just about the individual; it’s a reflection of the desperation and ideological entrenchment within the political landscape that enables it.

The candidate’s cognitive decline, marked by lapses in memory and visible frustration, poses immediate questions about judgment, reliability, and stamina in office. Running a nation requires agility in decision-making, especially when facing crises that demand rapid, coherent responses. Observers might reasonably worry that, should he win, his decisions could be prone to inconsistency or be unduly influenced by advisors, effectively sidelining democratic accountability.

This situation also highlights a troubling trend in politics—where loyalty to a familiar figure or past accomplishments overshadows current competency. Supporters of the ex-president may rationalize these apparent weaknesses as secondary to his prior achievements or political loyalty, overlooking the long-term consequences for governance and national stability. Political leaders in decline often attract advisors or aides who may push their agendas with less resistance, further destabilizing the balance of power and accountability.

Finally, this ex-president’s evident struggles reflect the risk of conflating nostalgia with efficacy. In the face of an increasingly polarized environment, there is a strong impulse to reach backward to known figures, even if they no longer possess the capacity they once did. The question then becomes: at what point does nostalgia become a liability? While experience is invaluable, effective governance requires leaders who are sharp, adaptable, and above all, fully present in the role.

ChatGPT

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This is in echo to Trump Acts Erratically. Is This Age-Related Decline?, an article by Nicholas Kristof in yesterday’s NYT.

26 octobre 2024

The Wingéd Hippo and the Rabbit Fair // L’Hippopotame ailé et le Lapin blanc // فرس النهر المجنح والأرنب الأبيض // ההיפופוטם המכונף והארנב הלבן

Please draw a Renaissance like black-and-white engraving of a small white rabbit sitting on a flying winged hippopotamus (ImageFX)
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The Wingéd Hippo and the Rabbit Fair

Upon the morn, when sun doth gild the skies,
A marvel strange doth greet the waking eyes:
A hippopotame with wings of light,
Soars high above the world in airy flight.
Beside him, small and fair, a rabbit white,
With eyes of wonder, gazeth on the sight.

« Come, gentle friend, » quoth he of mighty frame,
« Together we shall roam the world aflame,
From verdant hills to seas of deepest blue,
And all the lands where beauty doth ensue. »

O’er fields of gold they fly, where flowers spring,
And forests vast, where ancient oak doth cling.
The rabbit smiles, his heart with joy doth fill,
To see such wonders as they climb each hill.

They sail o’er rivers wide, ‘neath moon’s pale glow,
And watch the stars, as steady winds do blow.
The hippo’s wings, so strong, so broad, so true,
Bear both through heav’ns of dawn and twilight hue.

From icy peaks to deserts vast and bare,
They venture far, exploring ev’rywhere.
« Lo, see the earth, how wondrous it doth seem,
A tapestry of nature’s brightest dream! »

The rabbit, soft upon his friend’s broad back,
Doth whisper thanks for each discovered track.
« Thou art the wings of joy, the heart of grace,
Who bringeth me to each enchanted place. »

Thus round the world they fly, both brave and free,
A creature strange, with rabbit blithe in glee.
And ne’er did skies such gentle pair behold,
As they, who journey far, with hearts of gold.

ChatGPT

L’Hippopotame ailé et le Lapin blanc

Sur l’azur clair, d’un vol au ciel léger,
L’hippopotame aux ailes déployées
Portait le doux lapin, sans le bouger,
Dans l’aube d’or, aux ombres argentées.

Des monts lointains aux plaines d’un éclat,
Ils contemplaient la terre, vaste et belle,
Les mers chantant, les cieux d’un grand éclat,
Sous l’œil ravi de l’ami tout fidèle.

« Regarde, ami, les champs, les bois charmants,
Les flots d’azur et les pics d’albâtre,
La douce plaine où dansent les vents,
Et l’onde claire au reflet délicat. »

Le petit lapin, l’œil pur et brillant,
De sa patte blanche en signe d’allégresse,
Rendit hommage au vol si triomphant :
« Ce monde est beau sous tant de largesse  ! »

Ainsi voguaient, dans l’air pur et profond,
Le grand ami et le petit compère,
Sur chaque souffle, sur chaque horizon,
Guidés par l’amour d’un vol éphémère.

ChatGPT

فرس النهر المجنح والأرنب الأبيض

في السماء الصافية، طائرًا بخفّة،
فرس النهر بجناحيه الواسعة،
يحمل الأرنبَ اللطيفَ في دفء،
فجرًا ذهبيًا، في ظلال ساطعة.

من الجبال البعيدة إلى السهول،
ينظران إلى الأرض، واسعةً وجميلة،
الأنهار تغني، والسماء في حُلل،
وتحت عين الصديق الأمين، نبيلة.

قال فرس النهر: « انظر، يا صديقي،
إلى الحقول، والغابات الساحرة،
إلى البحار الزرقاء، والجبال البهية،
والسهل الذي ترقص فيه الرياح الطاهرة. »

الأرنب الأبيض بعينَيه البريئتين،
يرفع كفَّه في علامة فرحٍ كبيرة،
يقول: « إن هذا العالم، في كل حين،
يبدو رائعًا تحت نعمةٍ منيرة. »

هكذا يسبحان في الهواء النقي والعميق،
الصديق الكبير والرفيق الصغير،
على كل نسمة، على كل أفقٍ دقيق،
موجّهَين بالحب في رحلةٍ قصيرة.

ChatGPT

ההיפופוטם המכונף והארנב הלבן

תחת שמי התכלת, בעדנה קלה,
ההיפופוטם פורש כנפיים רחבות,
נושא הארנב בעדינות רכה,
עם שחר זהב וצללים רועדים.

מראשי הרים עד שדות נפרשים,
הם צופים יחד, האדמה כה יפה,
נהרות שרים, שמיים רחוקים,
מתחת עין חבר נאמן, נעלה.

אמר ההיפופוטם: « הבט, ידידי,
לשדות ירוקים ולחמדת יערות,
לים כחלחל, הרים זוהרים,
למישור בו רוחות נושבות בעדינות. »

הארנב הלבן בעיניו מוארות,
מרים כף בקטנה הוקרה,
אומר: « העולם כה נאה ומלא ברכות,
מתחת חסד של זהר. »

כך טסו יחד, באוויר צלול, עמוק,
החבר הגדול, הלווה הקטן,
על כל משב רוח, על כל אופק רחוק,
מובלים באהבה במסע חופשי ונרקם.

ChatGPT

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