Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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10 novembre 2012

Portraits arméniens : enfants.

Classé dans : Lieux, Photographie — Miklos @ 16:47


Entrenatté. Bibliothèque nationale pour enfants, Yerevan (Arménie).
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Lire ? Bibliothèque nationale pour enfants, Yerevan (Arménie).
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Écoute. Bibliothèque nationale pour enfants, Yerevan (Arménie).
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Au restaurant. Yerevan (Arménie).
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9 novembre 2012

Alla breve. XL.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 19:08

[279] La valeur n’attend pas le nombre des années. Comme on peut le voir ici, le jeune Edward Yudenich dirige d’une main de maître l’orchestre des étudiants du conservatoire d’État d’Ouzbékistan dans l’ouverture de La Chauve-souris (Die Fledermaus) de Johann Strauss fils. Il est âgé de sept ans, a étudié le violon pendant un an, et la direction d’orchestre pendant six mois. Il dirige sans partition, et semble bien connaître l’œuvre – on le voit tourner, quasi auto­ma­ti­quement, son visage impassible vers les instruments qui portent la mélodie –, même si à certains instants l’orchestre semble précéder ses gestes. Mais comment l’a-t-il apprise ? En lisant la partition ? Ce serait un réel exploit s’il pouvait en lire couramment après de si courtes études. Et quid de l’histoire de la musique et des questions de style, de l’analyse de l’œuvre, et tant d’autres questions qu’un chef ne doit pas manquer de se poser ? Ou alors, l’aurait-il apprise en en écoutant des enregistrements ? On se souvient d’un autre chef, bien plus remarquable dans le genre : Jonathan, âgé de trois ans, et dirigeant le dernier mouvement de la Quatrième symphonie de Beethoven. À partir d’un enregistrement, direz-vous ? Oui, mais le voici dirigeant, en frac s’il vous plaît, un orchestre qui interprète une polka du même Johann Strauss fils (bon, il avait quatre ans, mais c’est tout de même trois de moins que Yudenich).

[280] La partition dématérialisée. Tout le monde n’est pas Edward Yudenich ni même Jonathan qui, on vient de le voir, n’ont pas besoin de partition. Les tablettes étant actuellement très prisées – il ne s’agit pas malheureusement de celles de chocolat ni des pectorales –, il n’est pas étonnant qu’elles aient fait aussi leur apparition dans les fosses. Des orchestres, s’entend, ou du moins de celle du Brussels Philharmonic. Plus besoin de partitions fixées avec des pinces à linge pour éviter que leurs pages ne se tournent intempestivement, ni à l’inverse qu’elles n’adhèrent à leurs voisine juste au moment où il faut les tourner. Plus besoin de noter les indications du chef, ni, à la fin du concert, de les recopier ailleurs avant de les effacer pour rendre les partitions… Tout ça, c’est du passé, la modernité est là. Mais est-ce si moderne ? L’idée, en tout cas, non : en 1997, Thomson Multimédia (devenu ultérieurement Technicolor SA, et liquidée judiciairement le mois dernier), avait monté un projet, ACCORS, qui visait justement à réaliser ce type même de présentation numérique de partitions pour les musiciens d’orchestre. Nihil novi sub sole. (Source)

[281] Parole, parole, parole ! L’air d’une chanson vous trotte par la tête, son titre parfois, mais du diable si vous vous rappelez des paroles. Heureusement, le site Paroles.net venait à la rescousse, on y trouvait une foison de textes de tubes et de chansons. Et les droits d’auteurs, demandez-vous ? Justement : la Chambre syndicale de l’édition musicale est arrivé à le faire vider de son contenu en 2008 puis disparaître définitivement de la toile en 2011. Et miracle, ce n’est plus définitif puisque le revoici ! Comment se fait-ce ? Eh bien, le propriétaire précédent a cédé le nom de domaine du site à cette chambre, qui a confié son exploitation à un opérateur. Maintenant, c’est du sérieux. Mais malgré la qualité des métadonnées, on y trouve par exemple deux Brassens, les titres comportent souvent des majuscules n’importe où (« Les Copains D’abord », « Tant Qu’il Y A Des Pyrénées »…)… Est-ce si mieux qu’avant, ou ça ne dérange personne d’autre que moi ? (Source)

[282] Patrimoine, mais intransmissible. L’acteur Bruce Willis aurait voulu léguer sa vaste collection d’enregistrements sonores à ses filles, mais il s’avère que c’est impossible : ce magot provient par téléchargement – légal, il a tout payé, et le total se monte à une somme assez coquette – de iTunes, et ils sont incessibles et intransmissibles (et même pas sur d’autres lecteurs que les iPods d’Apple) : ce ne sont en fait que des « emprunts ». Ah, s’il avait acheté de bons vieux vynils (voire des disques compacts)… ! Comme quoi, le numérique, déjà si difficile à préserver dans le temps, ne préserve pas non plus le patrimoine qu’il représente. Le boxeur en cavale de Pulp Fiction partira peut-être à l’attaque (dans l’arène d’un tribunal) d’Apple. (Source)

[283] Une musique de m….. L’humour british n’aura de cesse de nous susciter quelques chuckles : l’artiste Kerry Morrison a obtenu des subventions du Arts Council pour réaliser une œuvre musicale avienne (pas « à Vienne », à Liverpool) : elle pose des pages de papier à musique vierges sous des arbres des parcs de la ville, les notes apparaissant là où les déjections d’oiseaux tomberont, les touches finales étant fournies par le compositeur Jon Hering (qui n’a pas la réputation d’un Messiaen, dont on connaît l’influence d’une autre émanation de la gent ailée sur son langage musical). Son projet s’appelle Bird Sheet-Music (pour les non-anglophones, on précisera que « Sheet music » signifie « papier à musique »), calembour intentionnel sur « Bird-Shit Music » (qu’on ne traduira pas pour les non-anglophones). Quant aux oiseaux, ils sont malheureusement trop constipés pour que l’artiste parvienne à ses fins (elle n’a sans doute pas entendu parler du 4’33” de John Cage). Le précédent projet de cette environnementaliste et coprophile liverpudlienne convaincue concernait des tentatives de produire des œuvres d’art avec une collaboration canine du même ordre. (Source)

[284] Universal+EMI. Le monde de l’édition de musique enregistrée n’a de cesse d’être bouleversé par les effets du numérique. Et c’est ainsi que la Commission européenne a récemment autorisé l’acquisition des activités – prestigieuses – de musique enregistrée d’EMI par Universal, qui mérite de plus en plus son nom. Il ne reste plus que trois majors au monde, ce qui n’est pas sans nous rappeler 1984 de George Orwell, dans lequel le monde est divisé en trois grands blocs qui n’ont de cesse d’être en guerre les uns contre les autres. (Source)

[285] Une nouvelle corde à l’arc de Dusapin. On le connaissait en tant que compositeur, le voici photographe : il vient de publier un livre-disque avec ses propres photos, et un autre ouvrage de sa main, Accords photographiques, est prévu pour la fin du mois. (Source)

8 novembre 2012

Autour de Sayat-Nova, poète et musicien de « l’universelle singularité »


Œuvres de Sergueï Paradjanov (autres photos ici)
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« Je suis celui dont la vie et l’âme sont tourment. » — Ouverture du film La Couleur de la grenade de Sergueï Paradjanov.

C’est ainsi qu’Elisabeth Muradian, dans son introduction à l’édition bilingue des Odes arméniennes de Sayat-Nova (L’Harmattan, 2006 – Gallimard avait refusé de les publier), qualifie l’œuvre de ce « troubadour arménien » du XVIIIe siècle dont on a retrouvé au milieu du siècle la trace manuscrite : ces 47 odes en arménien (mais aussi 21 autres transcrites par son fils), 65 en géorgien et 128 en dialecte russe du Transcaucase.

Sa vie – né dans le servage, marié, veuf puis moine – a fait l’objet d’un des plus grands films du cinéaste (et peintre, musicien, artiste plasticien…) Sergueï Paradjanov, sorti en France sous le titre de La Couleur de la grenade (1969-1971) – fruit que l’on aperçoit dans la photo ci-dessus, prise dans le beau musée qui est consacré au réalisateur à Yerevan.

Sayat-Nova était né en 1712 : c’est donc son tricentenaire cette année, et la Conférence internationale des bibliothèques musicales qui s’est tenue à Yerevan au début de ce mois lui a été dédiée, tout en portant un regard vers l’avenir, son thème principal étant la musique et les bibliothèques musicales au XXIe siècle. Le lieu même où elle a pris place – la bibliothèque nationale pour enfants – symbolisait au mieux cet intérêt pour les générations à venir.


Une des salles de lecture de la bibliothèque nationale pour enfants à Yerevan (autres photos ici)
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7 novembre 2012

Vues de l’Ararat alors et maintenant

Classé dans : Lieux, Peinture, dessin, Photographie, Religion — Miklos @ 23:51


Vue de l’Ararat depuis la route menant vers le monastère de Tegher (
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Vue du Grand Ararat depuis Khor Virap (
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Yerevan à l’ombre de l’Ararat. Gravure tirée de Description de l’univers contenant les différents systèmes du monde, les cartes générales et particulières de la géographie ancienne et moderne ; les plans et les profils des principales villes et des autres lieux plus considérables de la Terre ; avec les portraits des souvenrains qui y commandent, leurs blasons, titres et livrées ; et les mœurs, religions, gouvernements et divers habillements de chaque nation, d’Allain Manesson Mallet, maître de mathématiques des pages de la petite Écurie de sa Majesté, ci-devant ingénieur et sergent major d’artillerie en Portugal. Paris, 1683.
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Hans Holbein : L’arche de Noé [à gauche, le Mont Ararat]. 16e siècle.
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Jacques d’Auzoles Lapeyre : La Saincte géographie, c’est-à-dire, exacte description de la Terre et véritable démonstration du Paradis terrestre depuis la création du Monde jusques à maintenant : selon le sens litéral de la Saincte Escriture, et selon la doctrine des Saincts Pères et Docteurs de l’Église. Paris, 1629.
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Un établissement qui choisit ses clients de façon radicale

Classé dans : Photographie — Miklos @ 20:05


« Pas de cons ! Dehors, svp ! »
(Pour voir l’avertissement en détail, cliquer dessus)

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