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11 décembre 2016

Qu’ont André Comte-Sponville et Guy Bedos en commun ?

Classé dans : Littérature, Médias, Philosophie — Miklos @ 17:47


« Il m’arrive de m’abriter derrière l’humour pour supporter des choses qui pourraient me faire mal. Vous savez, je suis très fidèle à une phrase du philosophe Kirkegaard qui avait écrit “L’humour est la politesse du désespoir”. » (Guy Bedos)

Dans un article de Philomag du 2/10/2013, l’un écrivait : « L’humour, disait Boris Vian, est la politesse du désespoir. » L’autre attribuait aujourd’hui même, sur France 2 lors du « 13h15 Le Dimanche, Les humoristes politiques », cette citation à Søren Kirkegaard, d’un air doctement profond (cf. copie d’écran ci-dessus).

Soit dit en passant, on peut comprendre leurs choix respectifs : pour le premier, on l’imagine mal sur la 2e marche du podium des philosophes, et pour le second, rien de plus valorisant que de citer le philosophe de la vérité de l’existence individuelle et de la subjectivité. La classe, quoi. Surtout dit avec un tel sérieux.

Et justement, même en français (à vrai dire je ne comprends pas le danois, moi ; Bedos peut-être oui), ça me semblait un peu, comment dire, idée reçue ? « Cherchez et vous trouverez », a dit Jacques Lacan (qui cherchait dans les profondeurs), pardon, non, Irène Joliot-Curie (première sous-secrétaire d’État chargée de la recherche), zut, non plus, ah, c’est celui, là, qu’avait qu’un cheveu sur sa tête.

J’ai donc cherché et ai trouvé cet article de Jérôme Garcin, qui dit de Dominique Noguez, « excellent écrivain, qui tient à la fois de l’égyptologue et du détective privé » et auteur de La Véritable origine des plus beaux aphorismes (Payot) :

Il rend, par exemple, à Chris Marker, cette magistrale définition de l’humour : « la politesse du désespoir », que d’aucuns attribuaient à Hugo, Wilde, Duhamel, Vian, Valéry, voire Churchill. L’enquête d’authen­ticité menée par l’inspecteur Noguez fait six pages, elles sont dignes d’un mini-polar.

Et maintenant, attribuée à Kirkegaard aussi, grâce à Bedos. Mais comme le disait si justement celui-qu’a-qu’un-ch’veu, « Il faut rendre à César ce qui est à César », ce que nous illustrerons ainsi :


César : Compression Renault

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