La publicité n’a pas d’âme et fait feu de tout bois
Et ce n’est pas peu dire. « C’est normal », répondra-t-on, « elle n’est mue que par l’appât du gain ». On le sait, mais ça choque tout de même.
Voici un cas d’espèce : un article du Monde concernant l’arrestation par l’Italie de la capitaine du Sea Watch 3, « navire humanitaire qui a accosté sans autorisation sur l’île de Lampedusa avec quarante migrants à son bord », est accompagné de publicités contenus sponsorisés pour le moins déplacées.
La première (cf. ci-dessus) affiche, en regard de la photo illustrant l’arrestation de la capitaine en question, des silhouettes élégantes de jeunes femmes promouvant la vente de ces tenues. La seconde, au bas de l’article (cf. ci contre, cliquer pour agrandir), illustrée de la photo de ces immenses et affreux paquebots de croisière qui dénaturent les mers et les ports (surtout à Venise), mène en fait vers un site enregistré au Panama, et qui ne fait que lister automatiquement quelques recherches concernant des croisières (cf. ci-dessous).
On peut comprendre comment une « intelligence artificielle » a choisi ces deux publicités : l’une fait écho à la silhouette de la capitaine, l’autre au fait qu’il s’agit d’un navire… Et vous appelez cela « intelligent » ? Non seulement ce type de service est mentalement déficient, il est sans âme et totalement amoral, et donc déplacé. On en aurait attendu mieux du Monde.