Pourquoi les Américains à Paris souffrent moins de la canicule que les Français
Hot Weather Sketches. Illustration du The Illustrated London News, 23 juillet 1881..
J’ai deux thermomètres qualifiés de vintage par leur vendeur (« néo-rétro » vend moins bien) : l’un accroché à l’ombre sur l’embrasure externe d’une de mes fenêtres, l’autre au centre de mon appartement.
Pour illustrer la grande différence de températures hier à 17h30 – 39,5°C sur rue, 28°C en intérieur (sans climatisation, je précise : je ferme volets et fenêtres), j’ai photographié ces deux instruments, et ai mis côte à côte, à la même échelle (en alignant les deux graduations en Celsius), le résultat, que l’on peut voir ci-contre (cliquer pour agrandir).
C’est alors que j’ai remarqué que les graduations en Farenheit ne correspondaient pas l’une à l’autre, elles. Et si l’on fait un rapide calcul (C = (F-32) x 5 / 9), on constate que c’est le thermomètre de droite qui affiche une échelle plus basse de 10°F que les valeurs correctes.
En regardant de plus près l’ensemble de ce thermomètre (que l’on peut voir ci-contre à gauche, cliquer pour agrandir), je m’aperçois que le marquage en Farenheit disjoncte au-dessus des 50°F : l’indication suivante aurait dû être 70°C, puis 90°, etc. Soit dit en passant, il manque aussi le signe « moins » devant les mesures en-dessous du 0°F.
Et enfin, comble de la contrefaçon contre lequel ce thermomètre avertit, si l’on compare cet objet à celui d’origine (cf. photos ci-contre, cliquer pour agrandir), on voit que sur ce dernier les températures sont indiquées en Celsius des deux côtés du tube central. Le remplacement du marquage de droite par l’échelle Farenheit est destiné, sans nul doute, aux touristes anglophones qui utilisent encore cette unité de mesure. On est très curieux de savoir dans quel pays ces contrefaçons thermomètres ont été fabriqués.
Ainsi, pour eux, il ne ferait, d’après ce thermomètre, que 92°F (ce qui correspond à 33°C, au lieu des 39,5°C = 102°F). Mais au vu des restrictions sur les vols internationaux du fait de la pandémie, ce type de touristes ne vient pas chez nous. Alors pourquoi ne pas revenir au vintage d’origine ?