La fin de « selfie »
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«Le vocabulaire propre aux nouvelles technologies progresse rapidement. L’exercice de votre profession vous amène sûrement à constater ce phénomène.
À titre d’exemple, le mot selfie apparaît en 2004 sur la plateforme Flickr. Il renvoie à l’idée de se prendre en photo à l’aide d’un téléphone intelligent, d’une tablette ou d’un appareil photo numérique. L’usage de ce mot se répand en 2012 grâce aux réseaux sociaux populaires. En 2013, le terme selfie connaît une croissance de 17 000 %, selon le Oxford Dictionary. Guy Bertrand,» premier conseiller linguistique à Radio-Canada, vous suggère de remplacer cet anglicisme par « autophotographie », « autophoto », « autoportrait » ou « égoportrait ».
Benoît Béland, Guide de communication orale et écrite, 2015.
«Polyphoto, Autophoto, Photomatic, etc…. sont des noms donnés à des appareils destinés à produire automatiquement plusieurs poses ou, livrant presque instantanément un nombre déterminé d’épreuves.
Si vous n’avez pas été « qualifié » pour obtenir d’un démarcheur une démonstration d’un de ses appareils, peu importe ! Nous n’avons pas la prétention de nous substituer à un courtier, mais tout simplement de vous mettre en garde contre l’exploitation des dits appareils.
Les Sociétés (la plupart étrangères) qui font le négoce des appareils Polyphoto ou similaires s’intéressent bien plus de trouver des clients chez les photographes ou même chez ceux qui ne sont pas du métier, que de savoir si les appareils placés avec contrat ou non, répondent aux besoins de la clientèle.
À cela naturellement et en bon commerçant vous nous» répondrez que ce n’est pas votre affaire, que les curieux ont toujours tort et que les Photographes Qualifiés n’ont besoin de personne pour leur donner des conseils.
L’Objectif, 1er novembre 1935.
«Cette année, le vrai succès est pour le camelot en plein vent ; le camelot, installé sur une table qu’éclaire une bougie dans du papier. Celui-là est le centre de groupes toujours nombreux qu’attirent son boniment et souvent l’originalité de la marchandise qu’il débite.
‒ Demandez, crie l’un d’eux, demandez l’autophoto ! Pour dix centimes vous aurez un appareil photographique au moyen duquel vous obtiendrez votre portrait comme celui de toutes vos connaissances. Mon appareil est mon exclusive propriété, j’en suis le seul et unique inventeur. L’autophoto et la manière de s’en servir pour deux sous ! Et tenez, messieurs, ne croyez pas, vu la modicité de son prix, qu’il soit imparfait, quant au fonctionnement.» Y a-t-il dans l’honorable assistance une personne qui veuille ce soir, offrir sa photographie à un parent, un ami ? Pour cette fois seulement, j’expérimente gratuitement.
Le Petit Marseillais, 2 janvier 1889.