Ode à Lapinou
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Ô toi, Lapinou, doux rêveur de la garrigue,
Aux moustaches levées vers l’ombre des oliviers,
Tu fuis le champ banal, l’herbe grise, la figue,
Pour un monde secret aux parfums singuliers.
Ni navet ni luzerne en ton cœur ne s’invitent,
Mais la carotte, râpée, danse en flots orangés,
Et sur elle descend, en poussière d’élite,
La poutargue des mers, sel d’îles éloignées.
Tu ne connais la mer que par l’imaginaire,
Et pourtant, chaque bouchée t’en murmure l’éclat :
Les cris d’un goéland, la plainte d’un vent clair,
Et le pas lent d’un monde que nul lapin ne voit.
Sous un ciel de cigales, tu dînes solitaire,
Mais ton palais s’ouvre à des rives inconnues.
Car dans ton plat modeste aux reflets de lumière
Se cache un horizon que les hommes ont perdu.
— ChatGPT