Miss Sophy at the Hearth, A Domestic Tale from 1842 • « Miss Sophy, maîtresse-queue », récit instructif tiré des Chroniques de la maison Plumridge.
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In the modest household of the Plumridge family, nestled between the dusty hedgerows of Hertfordshire, a most singular arrangement prevailed. The cook, the planner of meals, and the unquestioned queen of the kitchen was a cat.
Not merely a cat, mind you — but Miss Sophy, a tabby of such dignified bearing that visitors often mistook her for a spinster aunt in fur. She had come to the Plumridges quite by accident — or Providence, depending on one’s theology — having chased a moth through the scullery window and stayed for the veal.
At first, the family considered her a charming diversion, particularly for little Euphemia, who tied bows round her neck and called her “Duchess.” But one morning, when Cook Mrs. Haversham took ill (having consumed an ill-considered quantity of rhubarb cordial), Miss Sophy leapt to the stove.
There, before a room of astonished onlookers, she expertly batted a fish from the basin to the counter, pawed open the spice drawer, and nudged a bottle of dill with unmistakable intent. The fish, when roasted (by Mr. Plumridge himself under the cat’s solemn gaze), was declared “startlingly palatable.”
From that day forth, Miss Sophy presided over the kitchen. She would sit beside the pantry, twitching her tail with imperious rhythm, issuing sharp meows when a sauce lacked vigour or a pudding leaned toward cowardice. The new human assistant, a lad named Ned, quickly learned that failure to obey the cat’s culinary counsel would result in a swift claw to the shin.
Dinners improved. Aunt Maude stopped complaining. Even the Reverend Tiddlethorpe remarked that the parsnips had “found their soul.” Rumour spread, and neighbours peeked in windows hoping to spy the tabby who matched chutneys to pork with the discernment of a Parisian chef.
Of course, the Plumridges never advertised their cook’s species. It was considered indecorous — not to mention impolitic — to admit that the best-tasting blancmange in the county had been personally mixed by a paw.
When Miss Sophy passed, quite peacefully in a basket of dried lavender, the family mourned. Euphemia composed a small elegy in iambic tetrameter. Ned, now head cook, swore that whenever the stew needed salt, he could feel a ghostly flick of a tail across his apron.
And to this day, in Plumridge House, a small plaque above the stove reads simply:
“She Fed Us Well.”
— ChatGPT
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Dans la maison bien tenue des Plumridge, en Angleterre, vivait une famille nombreuse et paisible. Il y avait le bon père, M. Plumridge, sa douce épouse, et leurs cinq enfants, tous fort bien élevés, quoique parfois un peu espiègles — surtout Théodore, qui mettait de la confiture dans ses poches.
Mais ce qui rendait cette maison vraiment singulière, c’était sa cuisinière. Non, il ne s’agissait pas d’une servante, ni d’une vieille gouvernante sévère, mais… d’un chat. Une chatte, pour être précise. Elle s’appelait Miss Sophy.
Miss Sophy n’était point une chatte ordinaire. Elle ne courait point après les souris ni ne dormait sur les coussins en soie. Non, elle passait ses journées dans la cuisine, un tablier autour du cou (qu’elle tenait fort bien, grâce à une épingle d’argent) et les moustaches tremblantes de concentration.
Tout commença un mercredi de Carême. La cuisinière en titre, Madame Boudin, se plaignit d’un gros chagrin d’estomac — dû, selon elle, à une prière trop fervente et un flan aux prunes peu inspiré. Elle se retira dans sa chambre avec une tisane, et la cuisine fut vide.
Mais le déjeuner n’allait pas se préparer seul ! C’est alors que Miss Sophy sauta gracieusement sur la table, examina les pommes de terre, renifla le beurre, puis, d’un petit coup de patte, ouvrit le tiroir aux épices. Elle agita la tête, comme pour dire : « Point de muscade aujourd’hui, cela serait une erreur. »
Étonnés, les enfants la regardèrent faire. Avec un calme imperturbable, elle poussa la marmite vers le feu, y versa l’eau (avec l’aide de Théodore, qui tenait la louche, mais sous supervision stricte), puis surveilla la cuisson, les yeux mi-clos et la queue bien enroulée.
Lorsque M. Plumridge goûta la soupe, il leva les bras au ciel :
— Parbleu ! C’est délicieux ! Qui donc a préparé ce potage ?
— C’est Miss Sophy, répondit Eugénie, toute fière. Elle n’a pas laissé brûler une seule carotte !
Dès lors, Miss Sophy devint la cuisinière attitrée de la famille. Elle choisissait les menus (en posant la patte sur le bon plat du livre de recettes), corrigeait les jeunes maladroits, et refusait obstinément qu’on serve les œufs sans les avoir d’abord sentis. Mieux encore, elle ne renversait jamais rien.
Les voisins venaient parfois jusqu’au jardin sous prétexte d’emprunter du sucre, mais en vérité, c’était pour voir la chatte en tablier goûtant une sauce, ou inspectant une dinde farcie.
Et lorsque la comtesse de Pamplelune, venue en visite, goûta au clafoutis, elle murmura :
— Je ne mange plus que chez les Plumridge. Leur cuisinière est une perle.
Miss Sophy baissa modestement les yeux, et lissa ses moustaches d’un air discret.
Quand elle mourut, fort âgée et digne, un petit médaillon fut placé dans la cuisine, juste au-dessus du fourneau. On y avait gravé :
« Elle nourrit, éduqua, et ne renversa jamais le lait. »
Les enfants ne l’oublièrent jamais. Et chaque fois qu’un gâteau réussissait à merveille, Théodore, devenu grand, murmurait en souriant :
— C’est l’esprit de Miss Moustache qui nous guide encore.
— ChatGPT