Échos du Salon du livre, ou « un progrès contre lequel on ne peut aller »
Nous envisageons d’alimenter notre fond[s] avec tous les ouvrages disponibles en ligne. Nous serions donc ravis d’ajouter les ouvrages de la future bibliothèque numérique européenne[…]. En revanche, les ouvrages numérisés par Google ne pourront pas être repris par d’autres. (John Lewis Needham, Google Livres, dans un entretien à ZDNet France à l’occasion du Salon du livre)
Cette déclaration confirme les inquiétudes que j’avais exprimées en février 2005 sur ce type de pratiques : « on » aspire, mais on ne laisse pas aspirer. Le « partage » de la culture et des savoirs sous sa forme hégémonique ou tout simplement monopolistique est dangereux.
La numérisation […] est un progrès contre lequel on ne peut aller. (Jens Redmer, directeur du service Google Livres en Europe, dans un entretien à 01.Net à l’occasion du Salon du livre)
Le progrès inéluctable a bon dos – surtout comme justification d’une stratégie commerciale ou industrielle choisie en connaissance de cause. Une lecture salutaire à ce sujet est le petit livre de Pierre-André Taguieff : Du progrès. Biographie d’une utopie moderne. Librio, 2001, pour ceux qui n’auraient le courage de lire Gunther Anders ou Jacques Ellul. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’« aller contre », mais de préserver les intérêts culturels et sociaux – et donc politiques – de l’individu et de la société.
Actuellement, il y a une centaine d’éditeurs francophones qui ont choisi de se mettre en avant de la compétition en signant un partenariat avec nous (John Lewis Needham, Google Livres, dans un entretien à ZDNet France à l’occasion du Salon du livre)
01.Net : Combien d’éditeurs européens ont intégré le programme Google Livres ?
Jens Redmer : Nous ne communiquons pas sur ce chiffre. (Jens Redmer, directeur du service Google Livres en Europe, dans un entretien à 01.Net à l’occasion du Salon du livre)
Sans commentaire.
[...] que les contenus des livres de Google Books sont indexés dans le moteur de recherche de Google – mais pas ailleurs… Ceci a pour conséquence de « forcer » l’internaute qui recherche des ouvrages à aller [...]
Ping par Miklos » De quelques bibliothèques numériques — 14 novembre 2009 @ 14:08