Quelle météo pourrie ! ou comme le disait Madame de Sévigné…
«Du reste, je suis dans ma chambre à lire, sans oser mettre le nez dehors. Mon cœur est content, parce que je crois que vous vous portez bien ; cela me fait supporter les tempêtes, car ce sont des tempêtes continuelles ; sans le repos que me donne mon cœur, je ne souffrirais pas impunément l’affront que me fait le mois de septembre ; c’est une trahison, dans la saison où nous sommes, au milieu de vingt ouvriers : je ferais un beau bruit : Quos ego !* »
Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan, datée du 23 septembre 1671.
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* Allusion à Virgile, Énéide, liv. I : « Jam caelum terramque, meo sinenumine, venti, / Miscere, et tantas audetis tollere moles ? / Quos ego… » (« Déjà vous osez, ô vents, mêler le ciel et la terre, et soulever de si grandes masses sans ma permission ? Vous que je devrais… »).
[...] Ils s’asseyent à la meilleure table, d’où l’on voit le joli paysage – le lac, les canards quand il y en a ailleurs qu’au menu, les enfants qui s’égayent dans le bassin à l’eau croupie parmi les immobiles mobiles musicaux, les touristes qui contemplent les alentours au travers de l’image que leur renvoie leur tablette tenue à bout de bras et les nuées de voleurs à la tire – sans avoir à grelotter du froid qu’il fait dehors en cette journée d’été pourtant radieuse. Quelle météo pourrie !, se dit Akbar en pensant à Madame de Sévigné. [...]
Ping par Miklos » Life in Hell: My Tailor Is Rich — 18 septembre 2013 @ 21:01