J’adore la cornemuse
«Cet instrument [la cornemuse] est d’une haute antiquité, car, à Rome, sur un bas-relief grec dans le palais de Santa Croce, situé près de l’église Saint-Charles, on voit une cornemuse fort exactement représentée, et ce qui paraîtra plus extraordinaire, c’est que le personnage qui tient l’instrument ressemble, pour le costume et le caractère de la figure, à un habitant des hautes terres de l’Écosse (Highlanders). »
Adolphe Le Doucet de Pontécoulant, Organographie. Essai sur la facture instrumentale. Paris, 1861.
«L’instrument [la cornemuse] est souvent associé au Diable et à la Mort dans les manuscrits médiévaux, dans les fresques de la danse macabre, dans les tableaux de Bosch, et le même lien existe dans le théâtre élisabéthain ; en raison de la forme tordue de l’instrument, de ses associations obscènes, du fait, aussi, que l’instrument était en peau de chèvre (le diable n’est-il pas appelé le grand bouc ?).
Claire Bardelmann : « “Musicke in some ten languages” : les musiques du diable dans le théâtre élisabéthain », in Enfers et délices de la Renaissance, textes réunis et présentés par François Laroque et Franck Lessay. Presses Sorbonne Nouvelle, 2003.