« Le malaise présidentiel croît dans la classe moyenne » (Lettre d’information du Monde, 1/2/2010)
L’objet de la lettre d’information que Le Monde a envoyée aujourd’hui ne manquera pas d’inquiéter le Palais et de réjouir comme un seul homme l’opposition divisée. Sommes-nous à la veille d’une révolution qui, l’histoire le démontre, émerge chez nous du mécontentement des classes moyennes ?
La brève correspondant à ce titre alarmiste précise qu’il s’agit en l’occurrence de « l’alourdissement pour les ménages du poste logement ». Force est de constater que, crise ou gouvernance, c’est loin d’être le seul poste qui prend du poids (certains médicaments contre l’obésité étant retirés du marché, cette tendance n’est pas près de s’inverser), tandis que les retraites, elles, s’éloignent dans le temps tout en se mettant au régime (comme celui de l’assurance maladie). Il y a effectivement de quoi renforcer le malaise.
Wishful thinking ou lapsus révélateur des profondes aspirations du claviste à un changement rapide, il ne s’agissait en fait « que » du malaise résidentiel. Pour éviter qu’il ne s’étende à nos gouvernants, peut-on leur suggérer de déminer ce problème, ou, à défaut, d’arrêter les expulsions de squats et de France ?