Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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6 septembre 2009

Alla breve. XIX.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 23:23

[135] La mutation des radios de musique classique. Après celle de la station française éponyme, c’est la belge Musiq’3 qui abandonne son nom trop vieux jeu de Troisième programme et introduit jazz, musiques du monde et musiques de film – et plus généralement, « certaines musiques non-classiques » à l’antenne, web radio, blog… Si le « troisième » de son (ancien) nom décrivait l’âge de son audience traditionnelle, « d’un haut niveau socioculturel », ils veulent s’ouvrir vers les djeuns (ils avouent avoir eu besoin d’un lifting) en développant les plages plus courtes que celles où la musique est diffusée dans son intégralité (Radio Classique n’hésite pas à sabrer et pas que dans du Khatchatourian), ou des émissions où s’enchaînent « musiques électroniques, jazz voire du rock » sans paroles. Les plus vieux se consoleront avec les Romances sans paroles de Mendelssohn ou le Chant sans paroles de Tchaïkovsky. En version intégrale. (Source)

[136] La mutation des marchands de musique classique. Qobuz, cousine d’Abeille Musique, propose non seulement un site riche de contenus créés par des professionnels, mais un téléchargement payant. En octobre, elle ouvrira un nouveau service d’offre de streaming payant haute qualité. Sa valeur ajoutée ? elle intègre une « fiche produit (…) spectaculairement plus complète, plus riche et plus compétente que celle des autres sites de musique en ligne ». (Source)

[137] Jubilée du Lincoln Center . Une importante exposition marquera le cinquantenaire de cet important centre culturel et brossera sept thèmes : origine du Centre et renouveau urbain, architecture, personnalités marquantes, interprétations notoires, technologies innovantes, médias et commerce, initiatives pédagogiques. Du côté musical, on pourra admirer le frac de Leonard Bernstein ou la robe de scène que Beverly Sills a portée lors de la soirée de gala de ses adieux, une partition signée de John Adams, des photos, films ou lettres de Boulez, Pavarotti, Jessye Norman et autres stars. Du15 octobre au 16 janvier. (Source)

[138] Musiques inédites de Vivaldi. La bibliothèque nationale universitaire de Turin possède un trésor : quelques 450 manuscrits d’œuvres inédites, de la main de Vivaldi, dont 110 concertos pour violon. Cette collection, retrouvée en 1930 (Luigi Dallapiccola aurait alors dit que Vivaldi n’aurait pas composé des centaines de concertos, mais des centaines de fois le même concerto), est retombée dans l’oubli. Il y a une dizaine d’années, Alberto Basso, le musicologue qui avait catalogué le fonds, avait convaincu le label français Opus 111 – racheté depuis par Naïve – d’en publier un enregistrement intégral sur une centaine de CD. Le projet a déjà produit plus d’une trentaine de volumes, et vient de voir apparaître les deux Gloria. Pour en savoir plus sur l’archive.

[139] Classification en bibliothèque et musique. La numérotation décimale Dewey vise à identifier tous les domaines recouverts par les ouvrages en bibliothèque afin de les organiser. Ainsi, les nombres de 780 à 789 dénotent la musique : 780.5 les périodiques, 782.58 l’opéra russe, 786.4902 les œuvres pour piano à quatre mains… Complexe ? Si vous voulez en avoir une vision plus légère, regardez ceci. La Dewey n’est pas le seul système universel : le belge Paul Otlet (1868-1944), auteur d’un Traité de documentation en 1934, a été l’inventeur de la Classification décimale universelle (CDU) : basée sur la Dewey mais s’en différentiant dans certains de ses principes. Ce génial universaliste avait imaginé les communications en ligne ou la reconnaissance vocale… Son ambition de rassembler l’ensemble des connaissances du monde (et à les classer) s’est manifestée dans le Mundaneum (à Bruxelles), et devait mener à la création d’une cité mondiale pour laquelle Le Corbusier réalisa plans et maquettes (ambition qui n’est pas sans rappeler celle de la Mère, pour Auroville). Abandonné pendant 50 ans, il a rouvert à Mons il y a une dizaine d’années. La scénographie de sa salle d’exposition a été réalisée par les célèbres auteurs de bandes dessinées François Schuiten et Benoît Peeters, architectes de la démesure.

[140] L’éducation musicale. Le 31e numéro de cette lettre d’information en ligne vient de sortir. Autres brèves, où l’on apprendra que « la musique classique pourrait avoir des effets thérapeutiques » selon un professeur italien, tandis qu’en Grèce, le maître de musique d’Héraclès et frère d’Éros eut le crâne défoncé par la lyre de son élève. Autres lieux et autres temps, autres mœurs…

Life in Hell: tromper l’attente

Classé dans : Actualité — Miklos @ 20:14


Akbar prend le bus

Il ne s’agit pas d’un mauvais tour qu’Akbar aurait joué à sa tati, mais de deux de la RATP à son égard. Devant se rendre chez Jeff, Akbar décide de prendre l’autobus. Comme il n’aime pas attendre (ni faire attendre, mais c’est une autre histoire), il consulte l’Oracle qui lui annonce que le prochain passage a lieu dans huit minutes. Trois minutes plus tard, il est au pied de son immeuble et voit filer la boîte à canailles. Première tromperie, même si Akbar n’aura pas eu à attendre (mathématiquement, le temps d’attente était négatif). Comme le prochain bus est annoncé pour vingt minutes plus tard, il se rend pedibus (on n’y peut rien si ça rime) cum jambis à sa destination. En passant, il constate que le véhicule annoncé ne l’a pas doublé, bien qu’il lui aura fallu plus de vingt minutes pour rejoindre Jeff.

Plus tard, il doit reprendre la même ligne. On ne l’aura pas cette fois-ci avec de fausses promesses, il descend directement à la station. Grâce au ciel, pardon, SIEL, il apprend qu’il doit attendre huit minutes. Il prend son mal en patience, et voit finalement le chiffre 2 s’afficher, puis 1 et enfin (après un laps de temps bien plus long que celui affiché) 0. Mais rien à l’horizon. Akbar se met à fredonner un air de circonstance. Et, oh miracle, le 0 se transforme en 1, puis en 2. Et redescend, puis remonte… phénomène déjà étudié à Saclay et représenté par l’un des plus grands artistes. Plus de quinze minutes après (seconde tromperie), Akbar voit enfin s’avancer majestueusement la calèche publique, dans laquelle il grimpe lestement.

Akbar se demande ce que la RATP va imaginer pour son prochain voyage.

Jeff et Akbar sont les personnages d’une série de bandes dessinées de Matt Groening, qui est aussi le père de la fameuse – et infâme – famille Simpson.

4 septembre 2009

Alla breve. XVIII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 21:11

[127] L’ennemi public n° 1 et la musique classique. On ne s’attend pas vraiment à trouver des arias d’opéra dans des films d’horreur ou tout simplement violents (il n’y en a pas dans Orange mécanique). Et pourtant : une scène de castration dans Day of the woman (1978) est accompagnée de Sola, perduta, abbandonata (dans Manon de Puccini), des personnes sont poignardées dans Inferno de Dario Argento (1979) aux sons de Va, pensiero (dans Nabucco de Verdi, on vous a eu, là, hein ?)… Et voici qu’on entend Poveri fiori (dans Adriana Lecouvreur de Francesco Cilea) dans Mesrine : l’ennemi public n° 1. (Source)

[128] Disney et la musique classique. On n’associe pas forcément les deux, sauf à Los Angeles, où le Disney Hall dénomme une récente (2006) salle de concert de 2265 places, conçue par l’architecte Frank Gehry pour le Los Angeles Philharmonic. Une réussite, malgré les importants dépassements de budget : spectaculaire à l’extérieur, atmosphère plus intime à l’intérieur. (Source)

[129] James Ellroy préfère le classique. Le célèbre auteur de polars (L.A. Confidential, American Tabloid…), dont le style télégraphique de ses œuvres récentes est particulièrement distinctif, est actuellement amoureux. Il avoue jouer à sa dulcinée l’adagio de la sonate pour piano Hammerklavier de Beethoven pour lui exprimer ses sentiments à son égard. Sur les murs de son appartement, les portraits de Beethoven, Bruckner, Argerich, Kubelik, Abbado… Entretien.

[130] Les singes préfèrent le heavy métal. Selon une récente étude, les simiens préfèrent les chansons de Metallica (Of Wolf and Man) et de Tool (The Grudge) – ça les calme – plutôt que la musique classique (le si bel Adagio de Samuel Barber). Pourtant, une autre étude indique que, de toute façon, ils préfèrent le silence (voire une musique écrite spécifiquement pour eux) à toute musique rythmée, que ce soit de la techno allemande ou des berceuses russes. (Source)

[131] Pour improviser, désactivez votre cortex préfontal dorsolatéral. Comme on l’a récemment rapporté, l’improvisation existe aussi en musique classique. Une étude neurologique en 2008 a trouvé que l’improvisation est caractérisée par une désactivation extensive des régions dorsolatérale préfontale et latérale orbitale du cortex, et une activation du cortex frontal polaire. On espère que ces informations vous permettront de libérer vos capacités d’improvisation. (Source)

[132] Un pianiste français remporte le concours Clara Haskil. Adam Laloum, âgé de 22 ans, a remporté (et non pas « reporté », comme titre le journal suisse Le Matin) ce concours ainsi que le prix du public. Il a interprété le Concerto pour piano n° 24 de Mozart, avec l’orchestre de chambre de Lausanne sous la direction de Jesús (et non pas Jesu) López Cobos. (Source)

[133] Un pianiste italien parmi les finalistes du concours Busoni. Gesualdo Coggi est l’un des trois finalistes du concours international de piano Ferrucio Busoni qui se tient à Bolzano depuis 1949 – ses adversaires sont le russe Alexeï Lebedev et l’allemand Michail Lifits. La finale aura lieu le 20 septembre. (Source)

[134] Première étape de la tournée de la Symphonica d’Italia. Ce jeune orchestre – tant par son âge (il est né en 2006) que celui de ses musiciens professionnels – , dirigé par Lorin Maazel, se produira à Rome avec les chœurs de l’Accademia di Santa Cecilia lors d’un concert à la mémoire de l’attentat du 11 Septembre. Ils interpréteront la Suite andalouse de Marcel Khalife et la Neuvième symphonie « chorale » de Beethoven. Ce concert sera suivi d’autres en Italie (où ils interpréteront, entre autres, le très émouvant et très beau Kaddish – prière des morts chez les juifs, et non pas « Requiem », comme l’écrit l’article – composé par Dov Seltzer à la mémoire d’Yitzhak Rabin), dans plusieurs pays d’Europe (en France à Besançon) et en Chine. (Source)

3 septembre 2009

Alla breve. XVII.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 22:56

[120] Also Sprach Nicht Zarathustra. Le Portsmouth Sinfonia était un orchestre créé en 1970 par Gavin Bryars et ses étudiants, élèves d’une école d’art dans la ville éponyme, qui avait pour unique condition de recrutement que les candidats ne devaient pas être musiciens, ou, s’ils l’étaient, de n’y jouer que d’un instrument tout à fait différent de celui qu’il connaissait. Écoutez l’enregistrement qu’ils ont fait d’une œuvre célèbre. N’y trouvez-vous pas une certaine ressemblance dans l’esprit de l’interprétation avec le style si célèbre de Florence Foster Jenkins ?

[121] Musique et vidéo, légalement, sur l’internet (en France). Le ministère de la culture et de la communication annonce la mise en place de la mission « Création et internet », présidée par Patrick Zelnik (patron du label Naïve) et comprenant Jacques Toubon (ex ministre de la culture) et Guillaume Cerutti (ex directeur général du Centre Pompidou, président de Sotheby France). Elle est chargée de proposer, début novembre, des mesures d’accompagnement afin de « permettre aux consommateurs, aussi bien qu’aux acteurs de la création, de tirer tous les bénéfices du nouveau cadre juridique ». (Source)

[122] Un téléphone musical chez Nokia. Le constructeur annonce le X6, un nouveau téléphone musical (en clair, basé sur la technologie et les services Xpress Music du constructeur) haut de gamme : écran sensible au toucher, 36 gigaoctets de mémoire, support GSM et 3G, appareil photo 5 mégapixels équipé d’une lentille Carl Zeiss, etc. Le tout pour la modique somme de 459 €. (Source)

[123] L’opéra de Sydney mal en point. Cet opéra se trouve dans un extraordinaire bâtiment (qui abrite deux autres salles) – non seulement à cause de son architecture (due à Jorn Utzon, viré avant la fin du projet…), mais du site où il s’intègre et offre à ses visiteurs un aperçu de la spectaculaire baie de Sydney (quelques photos dans cet album). Trop exiguë, la fosse d’orchestre ne convient pas, et les machines assurant les changements de décors tombent en panne. Visitez-le en compagnie du directeur qui vous montrera son état.

[124] Kiri Te Kanawa ne se retire pas de la scène, finalement. Il y a à peine une semaine, la soprano déclarait au Daily Telegraph que son Chevalier à la Rose à Cologne, en 2010, serait « son dernier. » Et l’on s’était dit in petto « …spectacle ». Mais elle vient de déclarer à ABC News en Australie qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer après une série de concerts… à l’opéra de Syndey (on espère avec un orchestre adéquat, voir ci-dessus), ni d’ailleurs de mourir. (Source)

[125] Guillaume Durand sur Radio Classique. Il rejoint la radio (qui a une vision assez… particulière, ou, si vous préférez, actuelle, de la musique classique), parce que « Sur Radio Classique, il y a un style, une vraie élégance ». Des goûts et des couleurs… (Source)

[126] Kadafi et l’opéra. Le journal Le Monde annonçait, le 2 septembre, que « C’est pourtant en patriarche respectable, entouré de nombreux invités, que le colonel Kadhafi devait fêter mardi 1er septembre à Tripoli ses quarante ans de pouvoir sans partage sur la Libye. Une cérémonie grandiose, “digne de l’ouverture d’un Mondial de football ou des Jeux olympiques”, selon les organisateurs. Le clou des festivités devait être, mardi soir, un grand spectacle : scène immense, un millier de danseurs, jets d’eau et feux d’artifice. » Le lendemain, le journaliste du Guardian comparait les photos de l’événement, qui comprenait la re-création d’une pendaison de masse, des danseurs se trémoussant devant un Sphinx aux yeux laser, avec l’opéra trash du English National Opera, Gaddafi : A Living Myth.

2 septembre 2009

Alla breve. XVI.

Classé dans : Actualité, Alla breve, Musique — Miklos @ 22:57

[113] Le beau baryton aime les envolées lyriques. Dmitri Hvorostovsky fait partie de ces barytons à la belle allure – Nathan Gunn, Rod Gilfry et Thomas Hampson (que l’on connaît bien en France), entre autres – mais en sus il a une allure que cet article trouve tellement erotique exotique qui n’a rien de glaçant (quoiqu’il vienne de Sibérie), bien au contraire… Entretien.

[114] Un quintette à l’opéra. Il s’agit des cinq candidats restés en lice pour succéder à Daniel Bizeray à la tête de l’Opéra de Rouen : Jean-Marie Blanchard, ancien directeur du Grand Théâtre de Genève, du metteur en scène belge Frédéric Roels, Jérôme Brunetière, secrétaire général du festival lyrique d’Aix-en-Provence, Valérie Chevalier, ancienne chanteuse et conseillère artistique de l’Opéra national de Lorraine, et Jean-Jacques Groleau directeur artistique de l’Opéra national du Rhin. (Source)

[115] Un quatuor qui bouge. Il suffit de le voir pour le constater. Vous en revoulez ? Et si vous savez qui sont ces musiciens, écrivez-nous !

[116] Les chanteurs traditionnels Inuits et la musique classique. Un film documentaire de 52 minutes, Tusarnituuq ! Nagano au pays des Inuits, aura sa première mondiale dans le cadre du Festival des films du monde de Montréal. Réalisé par Félix Lajeunesse, il accompagne l’orchestre symphonique de Montréal et Kent Nagano lors d’un périple de quatre jours au Nunavik, au cours duquel ils ont invité des artistes inuits traditionnels à se joindre à eux. « Tusarnituuq » signifie « quel beau son ». On espère l’entendre aussi ici. (Source)

[117] Concerts gratuits! À Pleyel ? Non, ne rêvons pas. C’est l’orchestre symphonique de Détroit, sous la direction musicale de Leonard Slatkin, qui a décidé de le faire, dans des églises, des écoles, des centres communautaires… En septembre, ils donneront ainsi six concerts hors les murs, le dernier dans le cadre de portes ouvertes chez eux. Au programme, principalement de la musique américaine : Aaron Copland, Leonard Bernstein, Leroy Anderson, Cindy McTee (lauréate du concours de composition pour femmes)… On pourra y entendre une soliste extraordinaire à plus d’un égard, Sarina Zhang, qui interprétera (au violoncelle) les Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski, et le Concerto n° 1 pour piano de Mendelssohn. Derniers détails : elle a 13 ans, lit Harry Potter et joue au Lego… (Source)

[118] Entretien vidéo avec Pierre Boulez… et Daniel Barenboim, Christoph Eschenbach, Kent Nagano, Esa-Pekka Salonen, Michael Tilson Thomas et bien d’autres. À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Mahler (en 2010) et le centième de son décès (en 2011), Universal Edition a mis en place le Mahler Blog, dans lequel ils publient depuis quelques mois et pour les deux années à venir des entretiens (vidéo, accompagnés de transcription écrite) avec des chefs d’orchestre, des directeurs d’orchestre et des musicologues. Boulez y parle des circonstances dans lesquelles il a découvert la musique de Mahler, de l’importance qu’elle a pour lui, des tempi, de la question de l’authenticité, de ses (non-)rapports avec Bernstein… Passionnant.

[119] Israel Adler (1925-2009). Né à Berlin, il poursuit des études talmudiques en Palestine, puis se tourne vers la musicologie : Conservatoire de Paris, École pratique des hautes études et Institut de musicologie à la Sorbonne. Entre 1950 et 1963, il est en charge de la section Hébraïca/Judaïca de la Bibliothèque nationale, puis repart en Israël diriger le département de musique de la bibliothèque nationale et universitaire. Il y fonde les archives sonores nationales israéliennes, le Jewish Music Research Center et la société de musicologie israélienne – et ce ne sont que quelques-unes de ses nombreuses activités musicales. (Source)

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