Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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23 juillet 2020

Monoprix se voile la face à défaut de se la masquer

Classé dans : Actualité, Santé, Société — Miklos @ 1:16

Respect du port du masque dans les surfaces de mon quartier. Cliquer pour agrandir.

Lundi 20 juillet est entrée en vigueur l’obligation du port de masques dans les lieux publics clos par « toute personne de onze ans ou plus » (cf. le décret en vigueur). Cela concerne donc et les clients, et les employés.

Lundi 20 juillet j’étais allé faire une course au grand Monoprix de mon quartier. Au sous-sol, où se trouve l’alimentation, je vois près des caisses un employé le masque sous le menton, alors que ses collègues – toutes des femmes – portent le leur correctement.

M’adressant à lui, je lui demande pourquoi ne le porte-t-il pas correctement. Il me lance : « Parce que je ne veux pas respirer du CO2. » M’adressant alors à une responsable, je lui relate cet incident, et lui demande pourquoi ne lui font-ils pas respecter la loi, ou, à défaut, travailler hors contact du public s’il n’est pas capable de porter un masque. Elle me répond qu’on lui avait déjà demandé par le passé à plusieurs reprises de porter le masque correctement, ce qu’il se refuse à faire. Elle rajoute, « Nous allons maintenant le lui écrire ».

Il est clair qu’ils n’ont rien fait de concret par le passé pour corriger la situation, et que, vu les délais de la Poste, ce n’est pas un échange de courriers qui va en accélérer la résolution. Une fois rentré chez moi, j’écris au service clients de Monoprix. Leur réponse est un copié-collé de formules standard : « Nous mettons en place tout le nécessaire afin d’assurer votre protection et celle de notre personnel. Nos équipes suivent des consignes d’hygiène très strictes. » etc. S’ils les suivent, c’est de très loin. Rien de concret, donc. Bonne raison de ne plus y aller, du moins avant la disparition de ce petit virus.

Il n’y a pas que Monoprix qui semble prendre à la légère cette affaire : le supermarché G20 de mon quartier était affligé du même problème, comme récemment relaté.

Heureusement qu’il y a un Franprix non loin, où tout le monde semble bien masqué.

Plus sérieusement : il est désolant que tant de gens et d’entreprises (on pense aussi par exemple à ces bars à Nice, le week-end dernier, dans lesquels des foules de jeunes faisaient la fête, agglutinés les uns contre les autres et sans masques) prennent à la légère les recom­man­dations destinées à empêcher la diffusion du virus. Ce n’est malheureusement pas étonnant qu’il semble y avoir un regain de l’épidémie.

Développements ultérieurs

Monoprix m’a finalement répondu sur le fond que « La Directrice du magasin s’est entretenue avec l’employé concerné. Elle lui a rappelé les consignes concernant le port du masque. Soyez rassuré, tout a été mis en œuvre pour éviter qu’une telle situation ne se renouvelle. » On l’espère.

Quant à G20, après avoir relancé leur responsable communication – marketing qui devait avoir pris connaissance le 20 juiilet de mon message du 7, j’ai finalement reçu une réponse dans laquelle elle m’a d’abord dit ne pas avoir reçu mon mail du 7 (et pourtant elle y avaut répondu…), puis qu’il avait dû aller dans les spams et enfin que des personnes « s’en sont occupé ». Après ce préliminaire quelque peu alambiqué, deux formules : « Toutes les mesures à mettre en place et à respecter ont été transmises aux magasins et chaque magasin veille à la santé de toutes et tous. » Or ledit magasin ayant fermé pour travaux peu après mon mail du 7, je serais curieux de savoir où ses équipes appliquent les mesures en vigueur…

Le directeur du magasin a pris connaissance de vos différents mails, les équipes ont été sensibilisées et appliquent les mesures en vigueur.

16 juillet 2020

DHL, ou, Délai Horriblement Long

Classé dans : Actualité, Progrès, Société — Miklos @ 10:47

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Une (toute petite) commande en ligne devant m’être livrée par ce transporteur, je reçois un mail de sa part précisant que « La livraison est pour le moment prévue pour le 13 juil. 2020 entre 09h et 18h. »

Toute une journée d’attente, les alternatives proposées (collecte ul­té­rieure dans point de livraison) ne convenant pas à mon calendrier ! Sans autre information, j’ai attendu chez moi, consultant régu­liè­rement mes mails : rien de DHL.

Vers la fin de l’après-midi, je m’aperçois avoir reçu un SMS d’un numéro à trois chiffres (qui était donc ignoré de mon système d’alerte…) : « Votre colis DHL sera livré par TousFacteurs aujour­d’hui entre 18h-20h. »

À 18h13, un nouvel SMS m’indique que « Votre colis est en cours de livraison », le livreur étant à 3 km environ de chez moi.

Il est arrivé à 19h45.

Et voici la réponse, robotisée sans doute, du service client de DHL à mon courrier de plainte : « Votre envoi nnn a été réceptionné le 13 juillet à 19h43 par vos soins. Toute l’équipe du Service Clientèle de DHL Express vous remercie de votre confiance et reste à votre entière disposition pour toute information complémentaire. »

À quoi j’ai répondu que non, ma « confiance » ne leur est pas accordée, bien le contraire, et que j’étais en sus choqué qu’ils ne se soient pas excusés de m’avoir fait ainsi perdre la journée.

En retour, je reçois ceci : « […] cette situation est tout à fait exceptionnelle et ne reflète en rien la qualité de service qu’offre DHL. Par ailleurs, nous vous informons qu’à Paris les livraisons peuvent se faire en début de soirée afin de faciliter la livraison aux particuliers. »

Scandaleux, non ? Contradictoire, d’abord : si c’est exceptionnel, cela ne peut être la pratique à Paris. Et si c’est la pratique à Paris, pourquoi ne pas m’avoir donné un créneau en début de soirée ?

DHL Express ? DHL Expressément non.

8 juillet 2020

G20, ou, Des mots, oui, mais surtout pas des actes. Ou encore : dangereux, à éviter !

Classé dans : Actualité, Santé — Miklos @ 9:22

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Je suis un client régulier du supermarché G20 de mon quartier. Une affi­che sur sa façade annonce en lettres capitales : « Toute l’équipe de votre magasin porte un masque et respecte strictement les règles sani­taires ».

Or c’est faux. Si ce fut l’une des premières surfaces de proximité à pro­po­ser du gel hydroalcoolique à l’entrée (étonnamment, son concur­rent bio d’en-face, La Vie Claire, que je fréquente aussi, n’en a installé que très récemment, bien après la fin du confinement), je suis toujours stupéfait de voir qu’une grande partie du personnel – je dirai environ 50 % selon les jours et principalement les hommes et y compris parfois même le responsable de service – portent des masques en-dessous du menton (alors que la plupart des employées, voire toutes, se couvrent correctement nez et bouche) tout en se trouvant dans les allées que nous, clients, fréquentons.

J’en avais fait la remarque à l’un des employés récemment ; il a osten­si­blement remis son masque puis m’a demandé fort ironiquement si j’allais bien. Quel mépris…

J’ai envoyé un message, à deux reprises – il y a quelques semaines puis plus récemment –, à la société via leur site : aucune réponse. Je les ai finalement appelés hier, les informant que faute de réponse je me tournerai vers les médias. Ils m’ont fourni une adresse élec­tro­nique à laquelle écrire, ce que j’ai fait. Réponse ? « En congés, je prendrais connaissance de votre mail à mon retour, le lundi 20 juillet. »

Le virus, lui, n’est pas en congés. Que faire d’autre, sinon éviter ce type de magasin (et écrire à 60 Millions de consommateurs, ce que j’ai fait) ?

4 juillet 2020

Libération en Chine ?

Classé dans : Médias, Sciences, techniques — Miklos @ 10:09


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Non, il ne s’agit pas d’une démocratisation inattendue de ce pays-là, mais de l’endroit où le site Web de ce brave quotidien serait hébergé.

Du fait d’un problème réseau généralisé ce matin, on s’était intéressé à suivre le chemin sur l’Internet depuis notre ordinateur jusqu’au serveur Web de Libération.

L’utilitaire « traceroute » (ou « tracert »), lancé sur l’ordinateur local, affiche – voir ci-dessous – toutes les étapes par lesquelles passent les données numé­riques, en montrant leur nom si disponible ou sinon uniquement leur identifiant numé­rique (« numéro IP »).


Traceroute de l’ordinateur local jusqu’au site de Libération. Cliquer pour agrandir.

Alors là, stupéfaction ! Tout d’abord, il s’avère que le nom du site « www.liberation.fr » est en fait un alias de « www.libe­ra­tion.fr.wtxcdn.com ». Et qui est donc wtxcdn.com ? Comme le montre un autre utilitaire (« whois »), il s’agit d’un nom de domaine (servant à désigner une famille de sites) appartenant à… « Alibaba Cloud Computing (Beijing) Co, Ltd », l’Amazon(e) chinoise :


Identification du titulaire du site hébergeant Libération.

Et enfin, ce qui semble bien confirmer la localisation de notre quotidien, l’avant-dernière ligne du traçage contient « Hong Kong » dans son nom. Cette étape, et celles qui les précèdent, font partie du domaine « cogento.com », appartenant à Cogent Communications, opérateur de télécommunications multinational américain et appa­rem­ment un des plus gros « véhiculeurs » de trafic internet au monde.

Ah, si Trump savait que cette société américaine héberge certains de ses serveurs… en Chine, dans la caverne d’Alibaba. Ou alors, serait-ce en fait une avant-garde de la libération de la Chine ?

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