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9 août 2018

Life in Hell : Banques, je vous hais

Classé dans : Actualité, Progrès, Société, Économie — Miklos @ 11:05

No comment.

Akbar s’était retrouvé malgré lui client de la banque Haches Baissées, ce géant multinational ayant racheté en 2008 la banque qui avait racheté, en 2001, RV, sa petite banque si sympathique, qu’il avait rejoint en 1999, après que la Beh ! Haine Pet (dont il était client depuis son retour en France en 1985, malgré son nom aux consonances menaçantes) ait totalement m…é avec son compte (vous suivez ?).

Ses déboires (et débits) n’ont pas tardé à venir : dès 2009, même. Relevant le défi, peu de temps après il ouvre un compte chez une banque en ligne, After Bank, après avoir comparé l’offre. Il y met ses économies, obtient même une carte de crédit gratuite, tout en continuant à utiliser Haches Baissées pour l’essentiel de la gestion courante qu’il peut effectuer en général en ligne, sans se rendre dans son agence ni passer par son « conseiller » qui, périodiquement, disparaît comme le chat de Cheshire mais sans le sourire ni sans prévenir Akbar, pour être remplacé parfois bien plus tard par un autre conseiller destiné à disparaître tout aussi soudainement.

Mais le mois de juillet a été catastrophique et pas que pour la planète. Akbar souhaite établir un virement mensuel permanent de 250 € vers l’étranger, à commencer impérativement le 1er août : comme il est impossible de l’établir en ligne (bien qu’on puisse rajouter des bénéficiaires et leur faire des virements ponctuels en ligne), il envoie le 9 du mois un courrier (électronique, c’est déjà ça) à la banque pour ce faire. Elle lui répond en demandant les coordonnées du bénéficiaire, ce qu’il fait le jour même. Huit jours plus tard, elle lui envoie (électroniquement, c’est déjà ça) un formulaire à signer (Akbar se demande in peto pourquoi ne l’avait-elle pas fait dès sa première réponse), il obtempère le même jour, le 17, en précisant que, si le premier de ces virements permanents n’est pas effectué le 1er août, il le fera manuellement. Dix jours plus tard, la banque l’informe que ses services centraux n’ont pas sa signature et ne peuvent donc valider la demande – alors qu’ils continuent à honorer ses chèques… –, lui envoyant un autre formulaire à signer pour… valider sa signature (à quoi Akbar se dit que si quelqu’un avait pris le contrôle de son compte, il aurait pu faire n’importe quoi pour le vider à toute berzingue), il obtempère le même jour. Le virement n’ayant pas été effectué à la date requise, Akbar le fait lui-même comme il en avait informé la banque, lui redemandant de ne pas faire ce premier virement. Il constate le lendemain que la somme est partie deux fois, identiquement, et qu’en sus la banque s’est octroyé 25 € de commission sur l’un et 45 € (18 %, précise Akbar sans calculette) sur l’autre (ce qui est loin d’être la petite commission, se dit Akbar).

Question petite commission, justement : il s’avère qu’Akbar reçoit une pension de… 70-75 € mensuellement de l’étranger depuis bientôt deux ans. Ayant constaté que la banque prélevait 25 € par virement (donc, plus d’un tiers !), il était parti en guerre contre elle, et avait obtenu qu’elle s’engage à ne s’octroyer que 12,50 € par virement, tout en remboursant la différence depuis le début. Ce qu’elle avait finalement fait, après des mois d’échanges de courrier de plus en plus allumés (non, ça n’a pas contribué au réchauffement climatique, assure Akbar). Et voici qu’il constate qu’en juillet il a été débité de 25 € sur ce virement, malgré l’engagement formel de la banque.

Ne pouvant joindre un être humain de vive voix dans son agence (pourtant une des plus grandes de Paris) – leur téléphone sonnant dans le vide ou passant parfois à occupé –, il décide de transférer l’essentiel de ses opérations financières vers la banque After Bank : en moins de 24 heures, il modifie ses coordonnées bancaires chez quasiment toutes les sociétés et organismes qui le débitent ou le créditent, et commence à utiliser quotidiennement la carte de crédit fournie avec ce compte.

Mais voilà… même si Akbar peut payer en magasin avec cette carte, voire retirer des espèces dans un distributeur, tous les paiements qu’il tente de faire en ligne sont rejetés, malgré les sommes dérisoires des achats, le contraignant à utiliser la carte liée à son compte Haches Baissées (il se dit qu’il a bien fait de la garder). Il attend toujours la réponse de sa seconde banque qui n’a pu lui fournir d’explication…

Maintenant, Akbar se dit, la haine au cœur, qu’il devra sans doute migrer vers le Mi colchón de DeS’S (aucun rapport avec le diplôme, comme on peut le constater) dont il vient d’apprendre l’existence ici.

Jeff et Akbar sont les personnages d’une série de bandes dessinées de Matt Groening, qui est aussi le père de la fameuse – et infâme – famille Simpson.

2 commentaires »

  1. Pauvre Akbar :( !!
    Au moins ça lui fera dormir bien !
    Moi, dans le royaume des Incas, ai trouvé la solution pour pas avoir de problèmes avec les banques. C’est facile, puisque elles sont derrière l’argent, la meilleure des solutions est de ne pas en avoir ! Bien sûr, il reste le problème du commerce des biens, mais quelqu’un avait eu l’idée de faire des échanges ayant à son coté une table énorme avec toutes les équivalences au jour de chaque bien pour un autre, cela ne reste moins un problème car l’observation de cette table nous coûte un bras chaque fois qu’on veut y regarder.

    Envoie mes salutations à Akbar,

    Commentaire par Huascar — 11 août 2018 @ 19:29

  2. Commentaire par Miklos — 15 août 2018 @ 22:17

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