Lorsque
Lorsque le vent gémit dans les pins qui s’inclinent,
lorsque l’azur noircit parmi les herbes fines,
lorsque s’abat la nuit sur la Terre qui tombe,
lorsque pleure un enfant sur sa future tombe,
lorsque passe un parfum errant de porte en porte,
lorsque la ville bruit de sanglots en cohorte,
lorsque fond l’espérance contre le mur des cieux,
lorsque la délivrance s’écarte de tout dieu,
lorsque l’Envol se casse dès que jaillit l’Espace,
lorsque les yeux se ferment et que l’âme s’enfuit,
lorsque l’Inverse Point, écrasant, il s’étale
lorsque derrière l’oreille, la vraie vie, elle s’affale,
lorsque
lorsque tous les silences éclatent dans la tête,
lorsque la fixe absence nous hante de sa fête,
lorsque, lorsque, lorsque,
lorsque le vent gémit,
lorsque le vent gémit dans les pins qui s’inclinent…
Jean Demélier, Le Rêve de Job
Livre qui n’est plus édité et que je cherchai à une époque ancienne. Je ne sais pas s’il me plairait encore )
Commentaire par kliban — 10 avril 2005 @ 23:43
C’est un extrait que j’avais recopié dans un cahier, dans une époque maintenant révolue. J’ai un autre extrait (que je crois avoir mis dans ce journal auparavant). C’est tout ce qui me reste de sa lecture.
Commentaire par miklos — 10 avril 2005 @ 23:59