Miklos
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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26 novembre 2016

Figurines en terre cuite grecques : masques de théâtre. Musée du Louvre.

Classé dans : Peinture, dessin, Photographie — Miklos @ 0:47


Masque tragique de jeune homme. Provenance : Utique, Tunisie. IIe s. av. J.-C.
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Masque de satyre. Provenance : Grèce. Ier s. av. J.-C. – Ier s. ap. J.-C..
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Masque de paysan. Provenance : Béotie. Fabrication : Tanagra. Début IIIe s. av. J.-C.
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Masque de courtisane ou pseudokoré (n° 39 ou 34 de la liste de Pollux). IIIe –IIe s. av. J.- C.
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Masque barbu (pornoboskos ou prostituteur). IIIe – IIe s. av. J.-C.
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Le roi Aménophis IV-Akhenaton (vers 1350 av. J.-C.) et sa réincarnation. Musée du Louvre.

Classé dans : Peinture, dessin, Photographie — Miklos @ 0:19


Le roi Aménophis IV-Akhenaton. Vers 1350 av. J.-C. (an 3 à 5 du règne).
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ. 1569. Musée du Louvre.

Classé dans : Peinture, dessin, Photographie — Miklos @ 0:07


Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ. 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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Antonio Campi : Les Mystères de la Passion du Christ (détail). 1569.
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11 novembre 2016

Ah, ces couples infernaux…

Classé dans : Musique — Miklos @ 0:46

Air : Mon p’tit cœur, vous ne m’aimez guère, &c.

Non, il ne s’agit pas de Donald et Hillary, mais de Pierrot et Catherine et de Colas et Lison. On vous avait présenté, il y a un temps, le premier. Pierrot reproche à Catherine d’avoir l’humeur « plus aigre qu’un citron vert » et de changer tout le temps d’avis et d’attitude, à tel point qu’il ne sait plus sur quel pied danser avec elle. Catherine, elle, lui répond qu’il n’est qu’un nigaud qui prend tout au premier degré et ne comprend rien à demi-mot : quand elle se couche dans l’herbe faisant semblant de dormir, eh bien, il la réveille et puis… plus rien. Et en plus, il est jaloux de Lucas qu’elle aime…

On a du mal à s’imaginer que ce Lucas qui plait à Catherine soit le père ou l’amant (on espère : pas les deux à la fois) de Lison, qu’aime Colas, mais en tout cas c’est aussi le troisième larron de ce couple-ci, qui s’engueulent mutu­el­lement, comme le rapportent ces deux chansons, à chanter sur le même air de Mon p’tit cœur, vous ne m’aimez guère :

Reproches de Colas

Un jour, le jeune Colas
Trouvit Lison sa bergère,
Qui v’noit de quitter le bras
Du gros Lucas son compère ;
Il l’abordit chapiau bas,
Lui disant, vous ne m’aimez guère,
Car tout ça n’vous touche pas ;
Hélas ! vous n’m’aimez pas.

Vous n’faites plus du tout d’cas
D’un berger qui parsevère,
Vous désirez mon trépas ;
Mais, las ! pour vous satisfaire
Y m’faudroit un coutelas,
Mon p’tit cœur vous n’m’aimez guère, &c.

Tout chacun dit, qu’j’ai des ratsAvoir des rats, avoir des rats dans la tête : avoir des caprices, des bizarreries, des fantaisies. ;
Je n’puis fermer la paupière,
Je jeune pour vos appas
D’une terrible magnière,
Autrefois j’étois si gras :
Mon p’tit cœur vous n’m’aimez guère, &c.

Vous disiais, queuqu’fois : Colas,
Passe devant not’ chaumière,
Je m’tiendrai dessus le pas ;
Ce souv’nir me désespère :
Nous y prenions nos ébats :
Mon p’tit cœur vous n’m’aimez guère, &c.

Souvent j’allions tout là-bas
Dans ce bosquet solitaire,
Nous promener pas à pas,
En dépit de votre mère,
Qui n’savoit rien du fracas,
Mon p’tit cœur vous n’m’aimez guère, &c.

Quant on lui contit le cas,
Ça la mit tout en colère ;
Pourtant, malgré son fracas,
Ma mine vous étoit chère.
C’n’est pas d’même à st’heure, hélas !
Je l’vois bien, vous n’m’aimez guère, &c.

Faut-il qu’avec tant d’appas
Vous soyez parfide & fière,
Et que j’parde tous mes pas,
Pour vous avoir cru sincère !
Vous m’plantez là pour Lucas ;
Hé, fi donc ! vous n’m’aimez guère :
Car tout ça n’vous touche pas,
Hélas ! vous ne m’aimez pas.

Le Grand Colas (ou : Reproches mutuels)

L’autre jour, le biau Colas,
Au fond d’un bois solitaire,
Vit la fille au gros Lucas
Qui dormait sur la fougère.
Il la tirit par le bras :
« Mon p’tit cœur, vous n’m’aimez guère,
Car tout ça n’vous touche pas ;
Hélas ! Vous n’m’aimez pas !

Je rôtis de vos appas,
Vous n’en êtes que plus fière ;
Mon cœur pousse des hélas
Qui feraient fendre une pierre.
Vous m’réduisez au trépas,
Mon p’tit cœur, etc.

Quand vous allais tout là-bas,
Dans les champs de votre mère,
D’œufs durs, de fromage gras
J’emplis votre panetière ;
Je vous y donne le bras :
Mon p’tit cœur, etc.

Je n’fais plus que tras repas,
Et devant votre chaumière,
Tou d’bout comme un échalas,
Je passe la nuit entière ;
Mes soupirs font peur aux chats :
Mon p’tit cœur, etc. »

Lison, voulant fuir Colas,
Sentit rompre sa jarr’tière ;
Ça l’i fit faire un faux pas :
« Ah ! méchant, qu’allez-vous faire ?
Vous m’mettrez dans l’embarras :
Je l’vois bien, vous n’m’aimez guère, etc.

Finirez-vous donc, Colas ?
J’ l’irai dire à votre mère.
Ouf ! vous me tordez le bras ;
Agit-on de c’te manière ?
Quel tourment j’endure, hélas !
Aye ! aye ! aye ! vous n’m’aimez guère, etc. »

Il prit deux baisers ou tras
Sur le sein de la bergère,
Puis il se croisit les bras,
Et resta là sans rien faire.
« Vous êtes donc las, Colas ?
Je l’vois ben, vous n’m’aimez guère,
Car tout ça n’vous touche pas.
Hélas ! Vous n’m’aimez pas. »

De La Borde.

Nouveau recueil de chansons choisies avec les airs notés. Tome second. À Geneve, MDCCLXXXV.

Les chansons d’autrefois. Vieux chants populaires de nos pères, recueillis et annotés par Charles Malo. Illus­tra­tions par Gustave Doré. Paris, 1861.

5 novembre 2016

Les vertus de l’éducation française, ou, Si toutes les pubs du monde voulaient s’donner la main…

Classé dans : Médias — Miklos @ 13:31


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Il est de plus en plus commun de trouver, en général sur des sites de presse en ligne, des « contenus sponsorisés par … » (on ne va pas leur faire encore plus de pub en citant leur nom), consistant en images racoleuses vous incitant à cliquer dessus (tout bénéf pour les dits canards) et aller sur un site commercial.

Cela fait déjà un certain temps que l’on remarque que la photo de David Pujadas y figure en bonne compagnie (souvent très décolletée voire déshabillée, ou alors, gore, genre les 10 photos de l’évolution du visage de vous-savez-qui) ornant une publicité pour un plan d’épargne mirobolant. On savait que certaines stars – il en est une, en son genre – posaient pour la pub pour se faire du blé, mais Pujadas dans ce contexte ? Curieux. On est donc allé voir la page en question.

Celle-ci annonce en grand avec majuscules À Tous Les Mots, à l’instar la presse people : « BUZZ : Les Banques Françaises Cachent la Vérité aux Français ! Vous Pourriez Placer votre Argent à 8% » et illustre son propos vantant les mérites de ce plan d’une copie d’écran de France 2, où l’on voit de profil un présentateur (est-ce Pujadas ? difficile à dire). On n’a pas eu le courage de lire le texte, mais notre attention a été attirée par les deux (seuls) commentaires publiés le jour même de la mise en ligne apparente de ce texte :


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Un garçon une fille (n’y voyez aucune allusion à l’émission people du même nom), des djeuns, c’est bien équilibré, ça parle à tous.

On était curieux de savoir qui étaient Damien et Julie. Surprise ! (En est-ce vraiment une, je vous le demande). On les retrouve commentant une ribambelle d’autres sites promouvant des plans tout aussi mirobolants de vérités cachées aux Français, toujours avec majuscules et parfois agrémentées de coquilles, telle celle-ci : « BUZZ : Les Compagnies d’Éléctricité Cachent la Vérité aux Français. 30% d’Économie par Mois sur votre Éléctricité ! », provenant cette fois, jure le texte, d’un reportage sur TF1, que notre gentil couple commente ainsi (sans faire de mauvais esprit, on remarquera qu’ils ne font pas preuve d’imagination) :


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À notre admirative surprise, il s’avère qu’ils figurent aussi dans des « reportages » en d’autres langues, où ils utilisent des pseudonymes pour cacher modestement leurs multiples talents linguistiques : en anglais (Julie y devient Kim Lee et Damien Axel Schmidt, le dit Axel figurant en termes quasi identiques dans ses commentaires pour deux pubs de produits différents), en italien pour Julie et Damien restés Kim et Axel, en allemand, où Julie devient Erin Protz et Damien se transforme en Daniel Feldt, en néerlandais (Kim Vandevelde et Axel Bos), voire en arabe (là on n’y trave que dalle, au secours, Jeff !) et ainsi de suite (les fans retrouveront Damien et Julie en cliquant – évidemment – sur leurs noms).


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On ne peut que rester admiratif devant nos jeunes héros allant de pays à pays pour tester pour nous cette manne de produits aux vertus incomparables et aux prix planchers, et, plus généralement, devant l’éducation française qui a su produire de tels polyglottes. Quant à moi, je n’ai jamais aimé la pub.

Post scriptum : la société qui « sponsorise » ce type de contenus dans les pages de la presse en ligne nous jure que (on a remplacé son nom par XYZ) :

Chaque fois que vous voyez une recommandation XYZ, vous pouvez être sûr que vous serez dirigé vers un contenu de qualité. Les liens XYZ ne vous amèneront jamais vers des publicités ; soyez assuré qu’en cliquant sur l’un de nos liens (« nous recom­mandons » ou « ailleurs sur le web »), vous accèderez à d’excellents contenus.

On a bien rigolé !

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