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« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » — Michel de Montaigne

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25 avril 2020

Apéro virtuel XXXIV : du Mime Marceau et de partitions muettes – de Jacques Tati et de son oncle – du récent film 1917

Classé dans : Actualité, Arts et beaux-arts — Miklos @ 1:37

Le Mime Marceau

Vendredi 24/4/2020

Michel a commencé par diffuser une vidéo documentant le rôle très courageux de Marcel Marceau durant l’Occupation : à 19 ans, il a activement pris part au programme d’exfiltration d’enfants juifs de la France occupée vers la Suisse, filière créée par son cousin Georges Loinger (récemment décédé à 108 ans, que Michel avait connu il y a plus de 50 ans et revu à la veille de ses 100 ans). Puis il a parlé des arts plus que minimalistes – l’œuvre 4’33″ de John Cage qui ne comporte pas une seule note, les tableaux monochromes de Malevitch, de Soulages ou d’Yves Klein… : il s’avère que ces célèbres artistes n’étaient pas les premiers à avoir créé dans le genre : Alphonse Allais les avait précédés. Pour preuve, la partition de sa Marche funèbre composée pour les funérailles d’un grand homme sourd en ce qui concerne la musique, ou ses tableaux monochroïdaux (source). Dans la discussion qui s’en est ensuivie, Françoise (P.) a évoqué un concert très curieux d’une œuvre de John Cage auquel elle avait assisté, composée pour 40 pianos, qui a évoqué pour Michel l’œuvre de György Ligeti pour 100 métronomes…

Françoise (P.) nous a ensuite parlé de Jacques Tati, dont elle a brossé la biographie – débutée dans le rugby…  et l’œuvre, inspirée des films burlesques américains, ce qui lui fera écrire le scénario de, et jouer dans, Soigne ton gauche de René Clément en 1936. Jour de fête fut son premier film en tant que réalisateur et interprète. Pour ceux qui n’ont vu le génial Mon Oncle et pour ceux qui voudraient le revoir, c’est ici.

Minh nous a alors parlé d’un film sorti très récemment – et qu’il a déjà vu quatre fois… – 1917, de Sam Mendes, film de guerre qui a la particularité d’utiliser la technique du plan séquence et de se focaliser sur deux personnages devant traverser le no man’s land plutôt que sur les masses et les combats eux-mêmes. L’une des raisons pour lesquelles Minh a vu et revu ce film, c’est qu’il lui a rappelé le périple bien réel de son grand-père, qui, soldat pendant la guerre du Vietnam, a dû faire 1500 km à pied avec les troupes du nord du pays jusqu’à la zone des combats (où il est mort à l’âge de 35 ans). Jean-Philippe a qualifié ce genre de films de guerre – récents – d’humanistes, du fait qu’ils donnent le point de vue de la base, par contraste avec ceux des années précédentes, manichéens, spectaculaires, avec beaucoup d’hémoglobine… Françoise (B.) conteste cette vision historique, en disant qu’il y avait beaucoup de films qui ont été filmés au niveau du sol, au niveau de l’humain. À la demande de Minh, on en a visionné un extrait (disponible sur YouTube), scène nocturne… Michel l’a trouvée impressionnante, mais la musique qui l’accompagnait était, à son avis, non seulement inutile mais donnait à cet épisode tragique un côté trop doux. Il a ensuite évoqué le remarquable film muet Koyaanisqatsi de Geoffrey Reggio (avec une musique excellente de Philip Glass) – que l’on peut voir en ligne (première partie, deuxième partie) – et qui montre les beautés spectaculaires de la nature (avec des ralentis saisissants) et comme l’homme la dénature (avec des accélérations non moins saisissantes).

Juste avant de finir l’apéro, Françoise (C.) nous a montré le masque qu’elle a pu enfin acheter dans une pharmacie. Un espoir pour nous tous… Quant à Minh, il a montré l’un de sa centaine de masques, rapportés du Vietnam où sa mère les lui avait donnés…

Sur ce, après avoir levé le coude, on leva la séance.

23 avril 2020

Apéro virtuel XXXIII : des masques – du muet au temps du parlant – de la cinémathèque et de l’un de ses créateurs – des enfants d’avril…

Classé dans : Actualité — Miklos @ 23:43

Marcel Marceau

Jeudi 23/4/2020

L’apéro de ce soir a commencé par un échange entre Jean-Philippe et Michel, consacré principalement aux masques (et pour cause) : non pas uniquement ceux d’actualité, mais par exemple les « masques » partiels ou totaux – et plus généralement, ces éléments de tenue vestimentaires (turban, kippah, cornette…) – qu’impose telle ou telle religion à ses croyant(e)s, des réactions parfois violentes selon qu’elles dénotent une religion plus « étrangère » qu’une autre (à ce propos, cf. une petite comparaison qu’avait fait Michel en 2015) et des dispositions légales sur ce sujet délicat.

Avec l’arrivée de Françoise (P.), Michel a montré une vidéo de circonstance à plus d’un égard, The Mask Maker (Le Faiseur de masques), performance muette (allusion au cinéma muet dont on avait parlé aux derniers apéros) dont l’interprète (et créateur), Marcel Marceau (dit Le Mime Marceau) a influencé ultérieurement Michael Jackson, comme le montre la brève vidéo qui a suivi.

Pour Françoise, les transformations rapides dans la performance du Mime Marceau lui ont évoqué Arturo Braccheti. Elle a poursuivi avec un hommage à Henri Langlois (né en 1914 en Turquie, décédé en 1977 à Paris), dont elle a brossé la longue carrière professionnelle consacrée à la conservation du patrimoine cinématographique de la France depuis les films muets les plus anciens. Il est aussi le fondateur, avec Franju et Mitry, de la Cinémathèque française. Durant la discussion qui s’en est suivie, Françoise a dit qu’elle se penchera peut-être demain sur le cas de Jacques Tati – encore un acteur du quasiment muet au temps du parlant – ce que Jean-Philippe et Michel ont approuvé sans réserve, et ont évoqué le remarquablement original film Mon Oncle (que l’on peut voir intégralement ici).

Jean-Philippe a alors lu une chronique toute fantaisiste – Amélie Nothomb considère son auteur, Alexandre Vialatte, comme le grand maître de l’incongruité et de la bizarrerie phénoménale – consacrée aux enfants nés au mois d’avril – puisque nous y sommes plongés encore en ce mois et que Jean-Philippe en est un, enfant d’avril, et célébrera son anniversaire dimanche prochain –, tirée de C’est ainsi qu’Allah est grand, édition complète des chroniques de Vialatte, qui, nous raconte Jean-Philippe, a introduit Kafka en France. Arrivée sur ces entrefaites, Sylvie nous a raconté la répétition virtuelle de sa chorale de 54 membres réalisée via Zoom. Michel, revenant au texte consacré aux enfants d’avril a évoqué par association d’idées l’écrivaine Nicole Avril, dont il avait dû lire le tout premier roman, Les gens de Misar (à propos duquel l’auteure dit : « J’ai écrit Les gens de Misar dans un état de survie, celui d’une jeune femme qui se pose des questions?essentielles : Que vais-je faire dans le monde ? Pourquoi faut-il aimer ? Comment ? Ce livre était ma dernière chance. Je devais y arriver, je savais que je pouvais mourir si j’échouais. »), qui décroche le Prix des Quatre-Jurys. Quelques-uns de ses autres titres : Les Remparts d’Adrien, Moi, Dora Marr ou Le dictionnaire le la passion amoureuse.

Sur ce, après avoir levé le coude, on leva la séance.

Apéro virtuel XXXII : Al Jolson, suite et fin – de Couronnes à Belleville – des Marx Brothers et de Casablanca – illétrisme et cinéma

Classé dans : Actualité, Arts et beaux-arts, Lieux, Société — Miklos @ 1:42

Mercredi 22/4/2020

Michel a d’abord démontré comment faire pour que les masques (sauf ceux en plexiglas) ne cachent pas les sourires de ceux qui les portent. Puis il a diffusé le quatrième extrait du Chanteur de jazz, celui où Al Jolson chante en blackface (qu’il n’avait pu montrer hier pour des « raisons techniques »), suite à quoi il a cité un court documentaire sur Al Jolson (et mentionné l’existence de Al Jolson The Real Story, documentaire de fond sur Al Jolson, qui brosse sa vie), qui raconte comment il s’était investi activement pour l’égalité des Noirs et contre leurs discriminations, sans hésitation et avec générosité. Ce documentaire précise d’ailleurs que les Noirs avaient apprécié dès ses débuts ses performances blackface, et que ce sont les Blancs qui l’ont critiquée comme raciste bien ultérieurement. Cette façon de montrer aux Blancs certains aspects de la culture des Noirs en se grimant en noir mais d’une façon qui ne faisait pas illusion, a rappelé à Michel, toutes proportions gardées, les deux principaux acteurs du film La Cage aux folles, qui montraient aux Française ce qu’étaient les homos, tout en n’étant d’évidence pas des « vrais » homos. Jean-Philippe a alors mentionné une évolution des 30 dernières années chez les Noirs (ou Afro-américains) refusant d’être caricaturés par des Blancs, ce qui s’est traduit par une politique de quotas « raciaux » au cinéma qui a sombré dans des extrêmes absurdes. Sylvie a évoqué ces tweets racistes à l’encontre de la jeune métisse choisie pour incarner Jeanne d’Arc dans les fêtes johanniques à Orléans en 2018. Qui peut, qui a le droit, d’incarner, de jouer le rôle d’un « autre » ? Insoluble…  Le sujet de la soirée étant le cinéma, Michel a ensuite montré une courte vidéo, réalisée par la Société américaine des projectionnistes, brossant l’histoire de ce qui est le plus invisible au cinéma : la caméra.

Sylvie nous a alors parlé du MOOC (formation à distance pour grand nombre de participants) qu’elle avait suivi : proposé par l’École des Gobelins, il enseignait comment faire de la vidéo avec son smartphone. Suite à une proposition de la médiathèque Marguerite Duras concernant l’histoire de Belleville, elle a réalisé en 2018 en binôme la vidéo De Couronnes à Belleville : la fin d’un quartier populaire, résultant d’interview de commerçants du quartier qu’elle n’a pu nous montrer suite à des problèmes de mauvaise bande passante de sa connectivité au réseau. Une discussion sur certains aspects techniques s’en est ensuivie.

Françoise (P.) nous a alors parlé des Marx Brothers : précocément mauvais élèves, ils ont été poussés tôt vers le music hall, et sont devenus des « petits chanteurs à la Torah de bois ». Mais c’est l’humour qui a pris le dessus et lancé leurs carrières : Chico (pianiste, joueur et dragueur), Harpo (harpiste, le farfelu des cinq), Groucho (qui, trois jours avant de mourir, aurait demandé à son fils d’être enterré au-dessus de Marilyn Monroe), Gummo (devenu agent d’artistes, et seul des cinq à n’avoir eu qu’une seule femme) et Zeppo (lui aussi devenu homme d’affaires), à une riche filmographie. Un film leur a causé des problèmes pour son titre, Nuit à Casablanca, du fait du récent Casablanca (avec Humphrey Bogart et Laureen Bacall). Françoise a cité leur joliment insolents réponse à Warner Bro. qui voulait leur interdire cet usage. Elle nous a alors montré deux de ses livres de chevet : Mémoires capitales et les croustillantes Mémoires d’un amant lamentable, tous deux de Groucho Marx. Elle a terminé en citant deux jolies répliques de Groucho. Lors de la discussion qui a suivi, on a évoqué le film Casablanca.

Enfin Jean-Philippe nous a lu un extrait de La Galaxie Gutenberg face à l’ère électroniqueles civilisations de l’âge oral à l’imprimerie (1967) de Marshall McLuhan, qui développe une thèse de John Wilson (publiée en 1961 sous le titre Film literacy in Africa dans la revue Canadian Communications, 1(4), 7–14) selon laquelle, sans un bon entraînement, les illettrés (en l’occurrence : en Afrique) sont incapables de percevoir le contenu de films, en l’occurrence : ils ne peuvent en saisir l’ensemble de chacune des images, ne sont pas capables de focaliser leur vue à la bonne distance, et donc de comprendre ce qui est projeté sur un écran devant eux : c’est un problème d’analphabétisation. La discussion qui a suivi, abrégée du fait du peu de temps qui restait, a fait ressortir qu’il s’agissait plus généralement, à un très jeune âge, d’éducation à, et/ou d’immersion dans,  les « nouvelles » technologies – que ce soit celle de la lecture, du film, de la tablette, etc. que spécifiquement de l’alphabétisation – qui faisait la différence sur les capacités à percevoir les nouveaux médias à chaque époque.

Sur ce, après avoir levé le coude, on leva la séance.

22 avril 2020

Apéro virtuel XXXI : une recette littéraire – de Buster Keaton et d’accompagnateurs de films muets – Shakespeare l’homme au cinéma – du premier film parlant et du phénomène blackface

Classé dans : Actualité — Miklos @ 1:17

Mardi 21/4/2020

Michel s’était déplacé 90 ans en arrière à Broadway, ou tout était en noir et blanc (lui y compris), pour nous parler des Noirs et des Blancs (ce qu’il fera plus tard), sujet qui peut, comme le disait justement Jean-Philippe, « entraîner des dérapages ».

Sylvie nous a alors lu un passage gastronomique (une julienne, une côtelette Soubise, un artichaut barigoule, un pot de crème et le café, pour 24 sous, parce qu’à Ramponeau) d’un roman faisant partie d’une trilogie, roman qu’elle pense ne pas avoir encore été porté à l’écran.

Chapeau à Françoise (B.) pour sa contribution au cinéma, thème de ce soir !

Quant à Françoise (P.), elle nous a évoqué Buster Keaton, acteur (et surtout extraordinaire cascadeur !), réalisateur et scénariste né en 1895 au Kansas, qui s’est lancé dans le cinéma – muet – en 1917 ; c’est en 1919 qu’il obtient son premier grand rôle de comédie burlesque ; d’autres suivront, d’abord en courts, puis en longs métrages. L’arrivée du parlant contribuera (entre autres) au déclin de sa carrière. Dans la discussion qui s’en est ensuivie ont été évoqués des pianistes accompagnateurs de films muets : Françoise (P.) a mentionné le mari de sa première professeure de chant, qui a commencé ainsi sa carrière et est devenu plus tard chef d’orchestre sur le paquebot France (serait-ce Maurice Bardin ?) ; Françoise (B.) a raconté avoir assisté récem­ment à la projection d’un film muet avec un pianiste en live ; Sylvie a rencontré récemment Camille Taver, pianiste improvisateur, dont elle a admiré non seulement les talents musicaux mais le nœud papillon. Elle a aussi eu le grand plaisir de voir récemment, avec ses petits-enfants, un Buster Keaton, et s’est autant amusée (et épatée entre autres par la scène où Keaton se tient en équilibre sur le toit d’un train en mouvement –serait-ce dans Sherlock Junior ?) que les petits qui y assistaient. Enfin, Jean-Philippe a parlé de Serge Bromberg, qui est entre autres nombreuses activités à la télévision et au cinéma, accompagne des films muets au piano lors des spectacles Retour de flamme.

Jean-Philippe nous a parlé de Shakespeare au cinéma – non pas par l’évocation de ses pièces de théâtre, mais en tant que personnage de film. Il s’avère qu’il n’y en aurait que sept, dont quatre biopics. Jean-Philippe en a lu la description qu’en fait Ilaria Floreano dans son livre Shakespeare et le cinéma: La vie et l’œuvre du barde sur le grand écran. Suite à quoi, on n’a pas manqué d’évoquer la question (insoluble) de l’existence d’un (ou plusieurs ?) Shakespeare bien réel qui aurait produit cette œuvre si riche et dense.

Pour finir, Michel nous a présenté Le Chanteur de jazz (1927), premier film parlant, évoqué déjà à l’apéro de la veille. Il a d’abord donné un bref aperçu de la biographie de son principal acteur, Al Jolson, né Asa Yoelson en Lithuanie dans une famille juive pratiquante, et devenu fabuleux chanteur de jazz (y compris blackface), ce qui met en abîme ce film, où il joue le rôle de Jakie Rabinowitz, né dans une famille juive très pratiquante dont il est chassé par son père et qui devient Jack Robin, chanteur de jazz (y compris blackface), sans pour autant renier ses racines, comme le montre une scène fort émouvante. Il a ensuite montré trois des quatre extraits de ce film qu’il avait préparés (la suite au prochain numéro). Puis, sur la question de blackface et de la négritude, Michel a mentionné un récent article d’actuallité, sorti à l’occasion de la réédition des Petits  contes nègres pour les enfants des Blancs de Blaise Cendrars, et qui démontre bien que Cendrars ne visait qu’à valoriser tout un pan de la culture orale africaine, et que le terme « nègre » s’inscrivait déjà alors dans l’esprit de fierté et d’admi­ration qui est celui de la négritude, magnifié dès les années 1920 dans des revues et des anthologies.

21 avril 2020

Apéro virtuel XXX : de l’exposition Léopold Chauveau et de popotames – de la Société de gens de lettres et des subtiles différences entre plagiat et inspiration – d’une autre épidémie, celle de la tulipomania…

Classé dans : Non classé — Miklos @ 0:01

Lundi 20/4/2020

À l’occasion de l’exposition Au pays des monstres. Léopold Chauveau (1870-1940) qui se tient au Musée d’Orsay jusqu’en juin, Michel nous a montré la brève et très belle et très curieuse vidéo la présentant, nous a parlé brièvement du remarquable Léopold Chauveau – médecin, sculpteur, illustrateur et auteur de livres pour adultes et enfants – et de son non moins remarquable père, Auguste, un des précurseurs méconnus de la théorie moderne de la vaccination, et pour finir nous a lu un passage qui lui est consacré dans Écrire pour la jeunesse en France et en Allemagne dans l’entre deux-guerres de Mathilde Lévêque, où cette dernière montre son opposition aux racismes (et son soutien au végétarisme), en 1927, en citant un extrait de son roman Les cures merveilleuses du docteur Popotame. Ce passage a déclenché un débat chez les participants sur cette façon de parler des nègres et des blancs, puis des usages de « nègre » en littérature (Le nègre du Narcisse de Joseph Conrad – 1897 ; Petits contes nègres pour les enfants des Blancs de Blaise Cendrars, 1928 ; Dix Petits Nègres, d’Agatha Christie, 1929, et les métamorphoses ultérieures de son titre) et en boulangerie-pâtisserie (les fameuses têtes de nègre). Pour finir, Michel a cité un court conte (Le biberon de Vendredi de Pierre Mille dont le héros s’appelle le gosse Popotame, à l’instar du docteur éponyme chez Chauveau et publié la même année).

Françoise (P.) a été fidèle au thème proposé, « lettre(s) », en nous parlant de la Société des gens de lettres, fondée en 1838, afin de se protéger collectivement contre l’exploitation illégale de leurs œuvres, ce qui a entraîné un autre débat, sur la réutilisation par des créateurs (par exemple : des compositeurs) de créations d’autrui, sans que cela soit forcément considéré comme plagiat, voire les variations écrites au fil des siècles sur une mélodie particulière (à l’instar des centaines de compositeurs ayant repris le thème des Folies d’Espagne) ou les nombreuses interprétations d’une même mélodie (pour exemple, Sombre Dimanche).

Pour clore cet apéro, Jean-Philippe nous parla de l’épidémie de tulipomania qui fit rage en Hollande, entre 1634 et 1637, notamment grâce à un virus qui donnait aux tulipes des combinaisons de couleurs (en fait : de dépigmentation) fort extraordinaires, et faisaient qu’on se les arrachait (métaphoriquement) à des prix non moins extraordinaires (source : La Tulipe, de Anna Pavord), ce que Sylvie dit avoir lu in L’irrésistible ascension de l’argent de Niall Ferguson, suivie (comme on pouvait s’y attendre) par un krach.

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